Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1904 05 juin 1904
Description : 1904/06/05 (A8,N150,T14). 1904/06/05 (A8,N150,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432182t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 327
Autre fait important pour la mise au point de la présente étude : M. Lemarié,
directeur de l'Agriculture en Annam, délégué du Gouvernement de l'Indo-Chine
à l'Exposition d'Osaka, nous signale que la plus grande quantité du papier
fabriqué au Japon provient de diverses pailles et principalement de la paille de riz.
Néanmoins, après cet élément qui joue le plus grand rôle dans cette industrie, il
faut citer (et c'est là où nous revenons à notre sujet) trois espèces de plantes uli.
lisées particulièrement pour la fabrication de qualités de papier employées au
Japon à des usages domestiques. Ce sont : 1 Q Broussonetia papyrijera^ YEdgeivor-
Mia papyrifera et le- Wikstroemia canescens.
Nous retrouvons parmi ce groupe le mûrier à papier, dont il a été déjà ques-
tion dans la deuxième partie de cette étude.
Notre intention, en effet, a été de séparer complètement cette espèce pour la
traiter en tant que plante indigène au Japon, à cause du rôle important qu'elle
joue dans la fabrication du papier.
Il nous a paru plus rationnel de la présenter dans le groupe auquel elle appar-
tient comme provenance, sol et culture, nous réservant d'établir en fin d'étude
une comparaison générale entre les diverses plantes dont nous avons eu à nous
occuper dans le cours de ce rapport. Nous tenons à signaler, dès à présent, tout
ce que nous devons, pour cette étude, au livre classique de Rein : The Industries
of Japan (édition anglaise).
LE MÛRIER A PAPIER OU BROUSSONETIA PAPYRIFERA (KÔZÔ)
Nous ne reviendrons pas sur les caractères de la plante (dont on trouvera
l'exposé aux pages précédentes, lorsqu'il a été question du Broussonetia dans
l'Inde) pas plus que sur certaines généralités propres au mûrier; nous ajoute-
rons cependant, en ce qui concerne le Japon, que deux espèces nouvelles s'y
rencontrent à l'état sauvage et qu'elles se distinguent de la première par la cou-
leur de l'écorce et la conformation des feuilles : l'une est le Broussonetia kasi-
noki (1) (Sieb.), l'autre, le Broussonetia Kæmpjeri(f) (Sieb.).
De même qu'au Tonkin et dans l'Inde, nous voyons que le mûrier à papier
pousse dans les terrains pauvres, le long des routes, sur le bord des rivières,
et qu'on ne le trouve presque jamais dans les sols riches et labourés. Il supporte indis-
tinctement tous les climats tempérés et tropicaux; on le rencontre, au Japon,
principalement dans les provinces méridionales, où il est l'objet d'une culture
plus ou moins soignée ; la plus forte production d'écorce revenait, d'après Rein
(voir ci-dessous la note de M. Lemarié) (2), aux provinces d'lyo et de Tosa, dans
l'île de Shikoku; le marché principal est Osaka.
Terrains et climats. — Le mûrier à papier vient de préférence sur le flanc des
(1) REIN. The Industries of Japan.
(2) Au Japon, le mot kôzô désigne à la fois le B. kasinoki (Sieb.) et le B. papyrifera (Vent.).
M. J. Matsumura, directeur du Jardin Botanique de Tokio, pense qu'il s'applique plutôt au pre-
mier, tandis que les termes de kaji-no-ki et kami-no-ki s'appliqueraient au second, contrairemeni
à ce que fait supposer la dénomination adoptée par Siebold.
Le kôzô est planté le long des routes et des talus de rizières, mais il pousserait très bien dans
les bons sols. On ne l'y met pas parce que l'on a mieux à y faire.
Sa culture est loin d'être limitée à lyo et à Tosa, anciennes provinces qui ne constituent pas à
elles seules Shikoku. D'ailleurs les provinces n'existent plus au Japon ; les divisions officielles sont
les keu (départements).
Osaka est sur ce que les Japonais appellent le continent : Hondo, l'île principale.
CH. LEMARIÉ,
Autre fait important pour la mise au point de la présente étude : M. Lemarié,
directeur de l'Agriculture en Annam, délégué du Gouvernement de l'Indo-Chine
à l'Exposition d'Osaka, nous signale que la plus grande quantité du papier
fabriqué au Japon provient de diverses pailles et principalement de la paille de riz.
Néanmoins, après cet élément qui joue le plus grand rôle dans cette industrie, il
faut citer (et c'est là où nous revenons à notre sujet) trois espèces de plantes uli.
lisées particulièrement pour la fabrication de qualités de papier employées au
Japon à des usages domestiques. Ce sont : 1 Q Broussonetia papyrijera^ YEdgeivor-
Mia papyrifera et le- Wikstroemia canescens.
Nous retrouvons parmi ce groupe le mûrier à papier, dont il a été déjà ques-
tion dans la deuxième partie de cette étude.
Notre intention, en effet, a été de séparer complètement cette espèce pour la
traiter en tant que plante indigène au Japon, à cause du rôle important qu'elle
joue dans la fabrication du papier.
Il nous a paru plus rationnel de la présenter dans le groupe auquel elle appar-
tient comme provenance, sol et culture, nous réservant d'établir en fin d'étude
une comparaison générale entre les diverses plantes dont nous avons eu à nous
occuper dans le cours de ce rapport. Nous tenons à signaler, dès à présent, tout
ce que nous devons, pour cette étude, au livre classique de Rein : The Industries
of Japan (édition anglaise).
LE MÛRIER A PAPIER OU BROUSSONETIA PAPYRIFERA (KÔZÔ)
Nous ne reviendrons pas sur les caractères de la plante (dont on trouvera
l'exposé aux pages précédentes, lorsqu'il a été question du Broussonetia dans
l'Inde) pas plus que sur certaines généralités propres au mûrier; nous ajoute-
rons cependant, en ce qui concerne le Japon, que deux espèces nouvelles s'y
rencontrent à l'état sauvage et qu'elles se distinguent de la première par la cou-
leur de l'écorce et la conformation des feuilles : l'une est le Broussonetia kasi-
noki (1) (Sieb.), l'autre, le Broussonetia Kæmpjeri(f) (Sieb.).
De même qu'au Tonkin et dans l'Inde, nous voyons que le mûrier à papier
pousse dans les terrains pauvres, le long des routes, sur le bord des rivières,
et qu'on ne le trouve presque jamais dans les sols riches et labourés. Il supporte indis-
tinctement tous les climats tempérés et tropicaux; on le rencontre, au Japon,
principalement dans les provinces méridionales, où il est l'objet d'une culture
plus ou moins soignée ; la plus forte production d'écorce revenait, d'après Rein
(voir ci-dessous la note de M. Lemarié) (2), aux provinces d'lyo et de Tosa, dans
l'île de Shikoku; le marché principal est Osaka.
Terrains et climats. — Le mûrier à papier vient de préférence sur le flanc des
(1) REIN. The Industries of Japan.
(2) Au Japon, le mot kôzô désigne à la fois le B. kasinoki (Sieb.) et le B. papyrifera (Vent.).
M. J. Matsumura, directeur du Jardin Botanique de Tokio, pense qu'il s'applique plutôt au pre-
mier, tandis que les termes de kaji-no-ki et kami-no-ki s'appliqueraient au second, contrairemeni
à ce que fait supposer la dénomination adoptée par Siebold.
Le kôzô est planté le long des routes et des talus de rizières, mais il pousserait très bien dans
les bons sols. On ne l'y met pas parce que l'on a mieux à y faire.
Sa culture est loin d'être limitée à lyo et à Tosa, anciennes provinces qui ne constituent pas à
elles seules Shikoku. D'ailleurs les provinces n'existent plus au Japon ; les divisions officielles sont
les keu (départements).
Osaka est sur ce que les Japonais appellent le continent : Hondo, l'île principale.
CH. LEMARIÉ,
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