Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1904 05 mai 1904
Description : 1904/05/05 (A8,N148,T14). 1904/05/05 (A8,N148,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321800
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 285
parfois si bien mélangés qu'il est difficile à un Javanais de les séparer; probablement un certain
nombre de larves d'Helopeltis trouvent ainsi la mort, mais il parait assez certain que les fourmis
ne recherchent pas cet insecte. Mais si les arbres très visités par les fourmis ont moins à souffrir de
l'inelopeltin, ce n'est pas aux fourmis qu'il faut attribuer cette diminution, moins bien aux pucerons
eux-mêmes ; le même phénomène s'observe également pour la maladie due aux petits papillons. Les
Helopeltl. sont éloignés des rameaux et des fruits par le mouvement continu des pucerons et des
fourmis, et même sans fourmis, mais en présence de pucerons les Helopeltis et les autres maladies
se fixent moins bien. Les pucerons ne font pas grand tort au cacaoyer, il semble donc qu'il y aurait
avantage à laisser fourmis et pucerons prendre possession des plantes. Mais quand on étudie la
question plus à fond, on voit que les fourmis ne peuvent être considérées comme des destructeurs
d'insectes. M. Zehntner n'est donc pas partisan de l'idée d'amener artificiellement les fourmis dans
les plantations, car cela pourrait se faire sans amener les pucerons qui sont plus important., il vaut
donc mieux combattre directement les maladies que d'employer des moyens détoumés.
D'après les documents rassemblés par l'Association des planteurs de l'île de Ceylan, l'exporta-
tion du thé atteindrait en 1900, 70.370 tonnes ; de cette production, l'Angleterre à elle seule prendrait
98.000.000 de livres, l'Australie 21.000.000, l'Amérique 15.000,000, la Russie 14.500.000.
En 1903, la Guinée française a exporté 1.467.722 kilogrammes de caoutchouc; cette pro-
duction est la plus considérable qui soit sortie de la colonie depuis 1890. En 1900 cependant
l'exportation avait presque atteint le même chiffre 1.464.340. Le caoutchouc provenant de la
Côte d'Ivoire représente environ, semble-t-il, la vingt et unième partie de la production totale de la
colonie, et cette production serait loin de compenser la sortie du caoutchouc originaire de Guinée,
et passant dans le Niger. D'autres données, certains auteurs ont inféré que des contrées étendues du
Fouta-Djalon contiennent 50 de lianes à caoutchouc et que sur cette quantité on n'en a guère
saigné que 10 De nombreuses plantations sont installées dans la région, il semble donc que
l'avenir puisse être envisagé avec confiance. Nous trouvons enl outre dans la « Dépêche coloniale » du
27 mars, cette indication que la saignée d'une liane ne la tue pas, quel que soit le degré de la sai-
gnée. Nous ne sommes pas de cet avis, on doit certes préconiser l'exploitation des lianes par sai-
gnée, mais on ne peut prendre assez de précautions, car il est indiscutable que des saignées trop pro-
fondes, si elles ne tuent pas immédiatement la plante, la mettent dans des conditions d'infériorité
telles qu'elle ne résiste pas souvent.
Le même périodique ajoute encore, fait intéressant, que les lianes résistent aux incendies des
herbes par suite de l'humidité qu'elles contiennent et que la flamme entame uniquement les feuilles.
C'est en septembre 1903 que le caoutchouc de Para a atteint à New-York son plus haut
prix; il a atteint 107 cents par livre; en 1902 le maximum fut 88 cents; en 1901, 93 cents. Dans les
États-Unis et le Canada les manufactures ont consommé en 1903, 24.345 tonnes de caoutchouc,
l'importation avait atteint pendant la même année 24.760 dont 490 tonnes furent réexportées vers
l'Europe.
–Le marché du cacao s'accroît notablement à Lisbonne; grâce aux apports du cacao de SanThomé
la production de 1903 a dépassé celle de 1902 de près de 100 sacs; elle a atteint 367.515 sacs.
L'association des planteurs de Kalutara (Ceylan), après avoir discuté la communication de
M. J. B. Caruthers sur le chancre de l'Hevea de Ceylan, qui est occasionné par un champignon
du genre Nectria, a décidé à l'unanimité le vote d'une motion d'après laquelle elle engage les
planteurs, bien que le nombre de plantes attaquées soit relativement réduit, à surveiller les arbres
afin d'éviter la propagation de la maladie, et de traiter les arbres malades d'après les recommanda-
tions de M. Carruthers, c'est-à-dire d'enlever toutes les partiesmalades ou mortes et de les brûler
soigneusement.
- Des statistiques caoutchoutières de 1902-1903 (année se terminant le 30 juin 1903), il résulte que
l'importation du caoutchouc dans les États-Unis a été inférieure à celle de l'année 1901-1902. La
Belgique vient en seconde ligne après l'Angleterre, celle-ci avec une importation de 9.714.597 livres
de 5.616.827 livres de valeur; la France vient en cinquième ligne avec 379.653 livres seulement,
suivie de près par la Hollande avec 360.865 livres, sans compter, bien entendu, les importations de
l'Amérique du sud dont le Brésil à lui seul a importé aux États-Unis 31.119 486 livres de caoutchouc.
L'Uruguay paraît devoir devenir une région importante pour la production des fruits, jusqu'à
ce jour l'acheteur principal des fruits était le Brésil; depuis peu on a essayé l'envoi des fruits vers
la France et l'Angleterre dans le but de rechercher si les fruits exportés pouvaient trouver ache-
teur sur ces marchés; pendant la saison fruitière de 1903, l'Uruguay a exporté vers le Brésil plus
de 80.000 caisses de pêches, de pommes, de poires, de prunes et de raisins. Les planteurs allemands
établis au Brésil insistent sur le fait que tous ces fruits peuvent être cultivés au Brésil.
- Le gouvernement de Rio Grande do Sul (Brésil) a accordé ra M. R. 'Conty un privilège pour
l'exploitation des forêts de maté de l'État, sauf celles de Logoa Vermelha. L'exploitant doit fournir
parfois si bien mélangés qu'il est difficile à un Javanais de les séparer; probablement un certain
nombre de larves d'Helopeltis trouvent ainsi la mort, mais il parait assez certain que les fourmis
ne recherchent pas cet insecte. Mais si les arbres très visités par les fourmis ont moins à souffrir de
l'inelopeltin, ce n'est pas aux fourmis qu'il faut attribuer cette diminution, moins bien aux pucerons
eux-mêmes ; le même phénomène s'observe également pour la maladie due aux petits papillons. Les
Helopeltl. sont éloignés des rameaux et des fruits par le mouvement continu des pucerons et des
fourmis, et même sans fourmis, mais en présence de pucerons les Helopeltis et les autres maladies
se fixent moins bien. Les pucerons ne font pas grand tort au cacaoyer, il semble donc qu'il y aurait
avantage à laisser fourmis et pucerons prendre possession des plantes. Mais quand on étudie la
question plus à fond, on voit que les fourmis ne peuvent être considérées comme des destructeurs
d'insectes. M. Zehntner n'est donc pas partisan de l'idée d'amener artificiellement les fourmis dans
les plantations, car cela pourrait se faire sans amener les pucerons qui sont plus important., il vaut
donc mieux combattre directement les maladies que d'employer des moyens détoumés.
D'après les documents rassemblés par l'Association des planteurs de l'île de Ceylan, l'exporta-
tion du thé atteindrait en 1900, 70.370 tonnes ; de cette production, l'Angleterre à elle seule prendrait
98.000.000 de livres, l'Australie 21.000.000, l'Amérique 15.000,000, la Russie 14.500.000.
En 1903, la Guinée française a exporté 1.467.722 kilogrammes de caoutchouc; cette pro-
duction est la plus considérable qui soit sortie de la colonie depuis 1890. En 1900 cependant
l'exportation avait presque atteint le même chiffre 1.464.340. Le caoutchouc provenant de la
Côte d'Ivoire représente environ, semble-t-il, la vingt et unième partie de la production totale de la
colonie, et cette production serait loin de compenser la sortie du caoutchouc originaire de Guinée,
et passant dans le Niger. D'autres données, certains auteurs ont inféré que des contrées étendues du
Fouta-Djalon contiennent 50 de lianes à caoutchouc et que sur cette quantité on n'en a guère
saigné que 10 De nombreuses plantations sont installées dans la région, il semble donc que
l'avenir puisse être envisagé avec confiance. Nous trouvons enl outre dans la « Dépêche coloniale » du
27 mars, cette indication que la saignée d'une liane ne la tue pas, quel que soit le degré de la sai-
gnée. Nous ne sommes pas de cet avis, on doit certes préconiser l'exploitation des lianes par sai-
gnée, mais on ne peut prendre assez de précautions, car il est indiscutable que des saignées trop pro-
fondes, si elles ne tuent pas immédiatement la plante, la mettent dans des conditions d'infériorité
telles qu'elle ne résiste pas souvent.
Le même périodique ajoute encore, fait intéressant, que les lianes résistent aux incendies des
herbes par suite de l'humidité qu'elles contiennent et que la flamme entame uniquement les feuilles.
C'est en septembre 1903 que le caoutchouc de Para a atteint à New-York son plus haut
prix; il a atteint 107 cents par livre; en 1902 le maximum fut 88 cents; en 1901, 93 cents. Dans les
États-Unis et le Canada les manufactures ont consommé en 1903, 24.345 tonnes de caoutchouc,
l'importation avait atteint pendant la même année 24.760 dont 490 tonnes furent réexportées vers
l'Europe.
–Le marché du cacao s'accroît notablement à Lisbonne; grâce aux apports du cacao de SanThomé
la production de 1903 a dépassé celle de 1902 de près de 100 sacs; elle a atteint 367.515 sacs.
L'association des planteurs de Kalutara (Ceylan), après avoir discuté la communication de
M. J. B. Caruthers sur le chancre de l'Hevea de Ceylan, qui est occasionné par un champignon
du genre Nectria, a décidé à l'unanimité le vote d'une motion d'après laquelle elle engage les
planteurs, bien que le nombre de plantes attaquées soit relativement réduit, à surveiller les arbres
afin d'éviter la propagation de la maladie, et de traiter les arbres malades d'après les recommanda-
tions de M. Carruthers, c'est-à-dire d'enlever toutes les partiesmalades ou mortes et de les brûler
soigneusement.
- Des statistiques caoutchoutières de 1902-1903 (année se terminant le 30 juin 1903), il résulte que
l'importation du caoutchouc dans les États-Unis a été inférieure à celle de l'année 1901-1902. La
Belgique vient en seconde ligne après l'Angleterre, celle-ci avec une importation de 9.714.597 livres
de 5.616.827 livres de valeur; la France vient en cinquième ligne avec 379.653 livres seulement,
suivie de près par la Hollande avec 360.865 livres, sans compter, bien entendu, les importations de
l'Amérique du sud dont le Brésil à lui seul a importé aux États-Unis 31.119 486 livres de caoutchouc.
L'Uruguay paraît devoir devenir une région importante pour la production des fruits, jusqu'à
ce jour l'acheteur principal des fruits était le Brésil; depuis peu on a essayé l'envoi des fruits vers
la France et l'Angleterre dans le but de rechercher si les fruits exportés pouvaient trouver ache-
teur sur ces marchés; pendant la saison fruitière de 1903, l'Uruguay a exporté vers le Brésil plus
de 80.000 caisses de pêches, de pommes, de poires, de prunes et de raisins. Les planteurs allemands
établis au Brésil insistent sur le fait que tous ces fruits peuvent être cultivés au Brésil.
- Le gouvernement de Rio Grande do Sul (Brésil) a accordé ra M. R. 'Conty un privilège pour
l'exploitation des forêts de maté de l'État, sauf celles de Logoa Vermelha. L'exploitant doit fournir
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