Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1904 20 avril 1904
Description : 1904/04/20 (A8,N147,T14). 1904/04/20 (A8,N147,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432179b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CLIMATOLOGIE DU NORD Dtë l/Al'KIOUIi 229
qu'elle n'attache d'intérêt à l'insolation direéte et à la durée de ses maximas :
ces derniers ont pourtant une importance capitale dans les milieux de grande
diathermanéité comme ceux visés ici.
Les moyennes prises en dehors de ces chiffres extrêmes d'actions non seule-
ment aiguës, mais prolongées, ne sauraient donc avoir qu'une relation bien
éloignée avec les vrais effets atmosphériques et tout semble donc à recommencer
dans la détermination de la somme de chaleur exigée pour l'évolution complète
d'une plante.
■ Les données changeront certainement du tout au tout et ne deviendront à peu
près exactes que quand la totalisation des calories et les effets retardataires de
la réfrigération sur la végétation auront été obtenus et reconnus par une autre
méthode d'appréciation. Le calcul devrait porter sur des courbes dressées par des
enregistreurs de température à l'air libre pendant la nuit, par des thermomètres
solaires et par des actinomètres enregistreurs pendant le jour, le tout placé,
observé et discuté dans la couche d'air, dans l'ambiance où évolue le végétal.
L'influence subie par le sol serait aussi à considérer si l'on admet, au moins
pour les grands végétaux, que pendant la nuit Ja circulation séveuse est géné-
ralement en rapport de température avec celle de l'eau et du sol, mais que par
certains jours de siroco ou de grande insolation le surchauffement momentané
des couches superficielles du sol, de l'eau et de la plante elle-même élève forte-
ment la température de la sève.
Dans ces cas, des thermomètres capillaires, spécialement gradués, comme ceux
que j'ai employés pour la délermination de la chaleur interne des Bambous et
des Bananiers, placés dans le corps même dé la plante, fournissent des chiffres
utilisables (1).
On ne voit donc pas bien, pour prendre un exemple dans les régions qui nous
intéressent principalement, comment on a pu déterminer, même approxima-
tivement, le nombre de degrés de chaleur nécessaire à la maturité du Dattier,
quand est encore inconnue la différence de température entre la base du stipe et
son sommet situé à une quinzaine de mètres et plus de hauteur; quand aucune
observation n'a révélé le degré à glace de son pied et la terrible insolation de sa
cime, ni le degré du sol, ni celui de la couche d'eau qui l'irrigue ou de la nappe
dans laquelle plongent ses racines.
Dans le milieu saharien, les phénomènes physiques sont complexes et extrêmes.
Le sable s'échauffe rapidement à la surface et se refroidit de même, transmet-
tant au Dattier pendant le jour une haute température ; mais la nuit, le refroidis-
sement du sable et de sa surface jusqu'au-dessous du point de congélation agit
"forcément sur le degré de la circulation séveuse dans les tissus.
Les racines conduisent aussi dans les vaisseaux des liquides à la température
de la couche d'eau où elles puisent. Or, dans le Sahara, les nappes aquifères,
presque toutes d'origine artésienne, sont tièdes, parfois chaudes. Les Dattiers
irrigués de l'Oued-Rhir doivent donc avoir une autre température interne que
ceux du Souf sans irrigation, puisque leurs racines plongent constamment dans
une nappe aquifère peu profonde.
Quand le siroco violent ou la vive insolation de ces milieux chauffent l'énorme
stipe dans toute sa hauteur, provoquant par le rôle des feuilles une forte circu-
lation de liquides absorbés déjà chauds, on se demande quel peut être le degré
de chaleur interne de la plante ?
(1) Les Bambous. A. et Cil. RIVIÈRE.
qu'elle n'attache d'intérêt à l'insolation direéte et à la durée de ses maximas :
ces derniers ont pourtant une importance capitale dans les milieux de grande
diathermanéité comme ceux visés ici.
Les moyennes prises en dehors de ces chiffres extrêmes d'actions non seule-
ment aiguës, mais prolongées, ne sauraient donc avoir qu'une relation bien
éloignée avec les vrais effets atmosphériques et tout semble donc à recommencer
dans la détermination de la somme de chaleur exigée pour l'évolution complète
d'une plante.
■ Les données changeront certainement du tout au tout et ne deviendront à peu
près exactes que quand la totalisation des calories et les effets retardataires de
la réfrigération sur la végétation auront été obtenus et reconnus par une autre
méthode d'appréciation. Le calcul devrait porter sur des courbes dressées par des
enregistreurs de température à l'air libre pendant la nuit, par des thermomètres
solaires et par des actinomètres enregistreurs pendant le jour, le tout placé,
observé et discuté dans la couche d'air, dans l'ambiance où évolue le végétal.
L'influence subie par le sol serait aussi à considérer si l'on admet, au moins
pour les grands végétaux, que pendant la nuit Ja circulation séveuse est géné-
ralement en rapport de température avec celle de l'eau et du sol, mais que par
certains jours de siroco ou de grande insolation le surchauffement momentané
des couches superficielles du sol, de l'eau et de la plante elle-même élève forte-
ment la température de la sève.
Dans ces cas, des thermomètres capillaires, spécialement gradués, comme ceux
que j'ai employés pour la délermination de la chaleur interne des Bambous et
des Bananiers, placés dans le corps même dé la plante, fournissent des chiffres
utilisables (1).
On ne voit donc pas bien, pour prendre un exemple dans les régions qui nous
intéressent principalement, comment on a pu déterminer, même approxima-
tivement, le nombre de degrés de chaleur nécessaire à la maturité du Dattier,
quand est encore inconnue la différence de température entre la base du stipe et
son sommet situé à une quinzaine de mètres et plus de hauteur; quand aucune
observation n'a révélé le degré à glace de son pied et la terrible insolation de sa
cime, ni le degré du sol, ni celui de la couche d'eau qui l'irrigue ou de la nappe
dans laquelle plongent ses racines.
Dans le milieu saharien, les phénomènes physiques sont complexes et extrêmes.
Le sable s'échauffe rapidement à la surface et se refroidit de même, transmet-
tant au Dattier pendant le jour une haute température ; mais la nuit, le refroidis-
sement du sable et de sa surface jusqu'au-dessous du point de congélation agit
"forcément sur le degré de la circulation séveuse dans les tissus.
Les racines conduisent aussi dans les vaisseaux des liquides à la température
de la couche d'eau où elles puisent. Or, dans le Sahara, les nappes aquifères,
presque toutes d'origine artésienne, sont tièdes, parfois chaudes. Les Dattiers
irrigués de l'Oued-Rhir doivent donc avoir une autre température interne que
ceux du Souf sans irrigation, puisque leurs racines plongent constamment dans
une nappe aquifère peu profonde.
Quand le siroco violent ou la vive insolation de ces milieux chauffent l'énorme
stipe dans toute sa hauteur, provoquant par le rôle des feuilles une forte circu-
lation de liquides absorbés déjà chauds, on se demande quel peut être le degré
de chaleur interne de la plante ?
(1) Les Bambous. A. et Cil. RIVIÈRE.
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