Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
214 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le rendement moyen est, d'après Foaden, de 600 livres par bouw, mais il peut
atteindre 1.225 livres dans de bons terrains.
Les frais de production comportent par livre, après déduction de la valeur des
graines et des tiges comme matières combustibles, 28 cents 3, plus donc qu'en
Amérique, mais ces frais sont couverts par la plus-value du produit.
Si on passe ensuite à l'examen du cotonnier aux Indes anglaises, on voit que
cette culture est plutôt en décroissance, car elle ne donne pas grands bénéfices
aux planteurs. Le terrain est cependant très propice, mais le climat est trop chan-
geant et cette culture court trop de risques. On doit chercher une autre cause
de la décroissance de cette culture dans la pauvreté et l'indifférence des indi-
gènes. On estime dans cette région la production de 70 à 175 livres de coton
déjà purifié.
Les frais de culture sont estimés à :
Travail du sol.. 4 fl. 55
Graines et semis. 1 » 40
Entretien. 4 20
Récolte. 5 » 60
Frais de nettoyage..:. 2 » 62
Amendement 4 » 20
Location du terraill. 9 » 10
31 fl. 67 par bouw.
En évaluant la moyenne de production à 150 livres, les frais de production
s'élèvent à environ 21 cents par livre.
Lors de la disette de coton en 1861 et 1865, l'industrie textile anglaise a fait
son possible pour développer cette culture aux Indes, mais cela n'a guère réussi ;
car, après la fin de la guerre, l'Amérique a repris le dessus. La première planta-
tion a été installée à Bombay en 1854; vingt-cinq ans plus tard, on en comptait
56; en 1889, le nombre était monté à 124.
Après avoir jeté un coup d'œil rapide sur la culture du coton dans les divers
pays, coup d'œil qui pouvait être des plus utiles pour l'examen de la question
aux Indes, nous passerons en revue ce qui s'est fait dans l'archipel tant par
les particuliers que par le gouvernement.
Déjà, lors de la Compagnie des Indes, on a fait des tentatives d introduction
de cette culture aux Indes, sans grand succès. En 1883, un premier envoi de
coton fut fait par la « Nederlandsch Handelmaatschappy », mais ce produit fut
reconnu comme beaucoup moins fin et beaucoup moins long-que le coton améri-
cain. Depuis, naturellement, on tenta des essais de culture de meilleures variétés.
A Java, on fit des essais avec le Gossypium vitifolium, mais une maladie occasionnée
par une chenille détruisit la production et fit arrêter les essais en 1839. Quelques
années plus tard, on reprit ces essais, et en 1845 une balle de coton envoyé en
Hollande fut jugé de meilleure qualité; malheureusement le rendement parais-
sait en désaccord avec les frais de production.
De nouveaux essais furent tentés avecdes variétés étrangères, mais également
sans grand succès. Mais tous ces insuccès n'ont pas empêché certains hommes de
valeur à engager vivement le gouvernement à faire continuer les essais. Teys-
mann comme le professeur De Vriese sont; d'après ce qu'ils ont observé, très
partisans de cette culture qui pourrait peut-être acquérir dans cette colonie une
très grande importance.
Le rendement moyen est, d'après Foaden, de 600 livres par bouw, mais il peut
atteindre 1.225 livres dans de bons terrains.
Les frais de production comportent par livre, après déduction de la valeur des
graines et des tiges comme matières combustibles, 28 cents 3, plus donc qu'en
Amérique, mais ces frais sont couverts par la plus-value du produit.
Si on passe ensuite à l'examen du cotonnier aux Indes anglaises, on voit que
cette culture est plutôt en décroissance, car elle ne donne pas grands bénéfices
aux planteurs. Le terrain est cependant très propice, mais le climat est trop chan-
geant et cette culture court trop de risques. On doit chercher une autre cause
de la décroissance de cette culture dans la pauvreté et l'indifférence des indi-
gènes. On estime dans cette région la production de 70 à 175 livres de coton
déjà purifié.
Les frais de culture sont estimés à :
Travail du sol.. 4 fl. 55
Graines et semis. 1 » 40
Entretien. 4 20
Récolte. 5 » 60
Frais de nettoyage..:. 2 » 62
Amendement 4 » 20
Location du terraill. 9 » 10
31 fl. 67 par bouw.
En évaluant la moyenne de production à 150 livres, les frais de production
s'élèvent à environ 21 cents par livre.
Lors de la disette de coton en 1861 et 1865, l'industrie textile anglaise a fait
son possible pour développer cette culture aux Indes, mais cela n'a guère réussi ;
car, après la fin de la guerre, l'Amérique a repris le dessus. La première planta-
tion a été installée à Bombay en 1854; vingt-cinq ans plus tard, on en comptait
56; en 1889, le nombre était monté à 124.
Après avoir jeté un coup d'œil rapide sur la culture du coton dans les divers
pays, coup d'œil qui pouvait être des plus utiles pour l'examen de la question
aux Indes, nous passerons en revue ce qui s'est fait dans l'archipel tant par
les particuliers que par le gouvernement.
Déjà, lors de la Compagnie des Indes, on a fait des tentatives d introduction
de cette culture aux Indes, sans grand succès. En 1883, un premier envoi de
coton fut fait par la « Nederlandsch Handelmaatschappy », mais ce produit fut
reconnu comme beaucoup moins fin et beaucoup moins long-que le coton améri-
cain. Depuis, naturellement, on tenta des essais de culture de meilleures variétés.
A Java, on fit des essais avec le Gossypium vitifolium, mais une maladie occasionnée
par une chenille détruisit la production et fit arrêter les essais en 1839. Quelques
années plus tard, on reprit ces essais, et en 1845 une balle de coton envoyé en
Hollande fut jugé de meilleure qualité; malheureusement le rendement parais-
sait en désaccord avec les frais de production.
De nouveaux essais furent tentés avecdes variétés étrangères, mais également
sans grand succès. Mais tous ces insuccès n'ont pas empêché certains hommes de
valeur à engager vivement le gouvernement à faire continuer les essais. Teys-
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partisans de cette culture qui pourrait peut-être acquérir dans cette colonie une
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