Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
182 REVUE DES CULTURES COLONIALES
s
mars, il est indispensable de préparer la terre par un ou deux labours et une
fumure abondante. On veillera à une sélection rigoureuse des plants en pépinière
et on ne dnvra admettre pour la transplantation que les tiges bien constituées et
pourvues de nombreuses racines.
La première année on procédera à deux ou trois désherbages, ainsi qu'à un
premier buttage, dès le printemps, pour donner à la plante la fraîcheur qui lui
est nécessaire, ainsi que pour lui permettre de se constituer de nouvelles racines
qui contribueront à une plus grande rapidité de la végétation.
Au cours de la deuxième et de la troisième année, les soins culturaux se rédui-
ront à des binages faits à propos, en été surtout, en vue non seulement de débar-
rasser la tt-ri e des plantes adventices, mais afin de permettre aux agents atmo-
sphériques de pénétrer jusqu'aux couches profondes du sol; ils seront d'autant
plus nécessaires que l'élément argileux y domine davantage.
Malgré qu il y ait lieu de se délier des généralisations inévitables des comptes
de culture. et qu'il soit absolument indispensable de suivre au contraire de très
près, dans la pratique, des facteurs importants et souvent différents, nous allons
essayer d'établir un rendement tel qu'il nous parait dicté par la logique des
choses, et basé sur les résultats obtenus par les méthodes en usage de nos jours
chez les indigènes.
Nous admeltrons donc une plantation de 10.000 pieds à l'heclare. Ce chiffre
n'a rien d'exageré, attendu qu'à un mètre de distance les repiquages peuvent
parfaitement évoluer sans se porter préjudice.
Nous poserons également qu'en terrain labouré et fumé, soumis à des soins
répondant aux besoins de la plante, chaque pied peut donner, en moyenne, un
poids d'écorce double de celui obtenu par la culture indigène, c'est-à-dire
250 grammes environ (1).
Ces conditions posées (et nous pensons nous trouver au-dessous de la vérité),
le rendement net à l'hectare serait par conséquent de 10.000x0 kgr. 250 =
2.500 kilogrammes de matière sèche. En prenant d'autre part le prix moyen des
100 kilogrammes d'écorce (indiqué précédemment) à raison de 8 S 30, nous arri-
vons à un total de 207 piastres, représentant la valeur brute, à l'hectare, d'une
production, qui, on ne doit pas l'oublier, a exigé trois ans pour arriver à son dévelop-
pement final.
(A suivre.)
F. CLAVERIE,
Rédacteur à la Direction de l'Agriculture
et du Commerce de l'Iado-Chine.
(1) Voir ci-dessus le chiffre observé directement à Phu-doan.
s
mars, il est indispensable de préparer la terre par un ou deux labours et une
fumure abondante. On veillera à une sélection rigoureuse des plants en pépinière
et on ne dnvra admettre pour la transplantation que les tiges bien constituées et
pourvues de nombreuses racines.
La première année on procédera à deux ou trois désherbages, ainsi qu'à un
premier buttage, dès le printemps, pour donner à la plante la fraîcheur qui lui
est nécessaire, ainsi que pour lui permettre de se constituer de nouvelles racines
qui contribueront à une plus grande rapidité de la végétation.
Au cours de la deuxième et de la troisième année, les soins culturaux se rédui-
ront à des binages faits à propos, en été surtout, en vue non seulement de débar-
rasser la tt-ri e des plantes adventices, mais afin de permettre aux agents atmo-
sphériques de pénétrer jusqu'aux couches profondes du sol; ils seront d'autant
plus nécessaires que l'élément argileux y domine davantage.
Malgré qu il y ait lieu de se délier des généralisations inévitables des comptes
de culture. et qu'il soit absolument indispensable de suivre au contraire de très
près, dans la pratique, des facteurs importants et souvent différents, nous allons
essayer d'établir un rendement tel qu'il nous parait dicté par la logique des
choses, et basé sur les résultats obtenus par les méthodes en usage de nos jours
chez les indigènes.
Nous admeltrons donc une plantation de 10.000 pieds à l'heclare. Ce chiffre
n'a rien d'exageré, attendu qu'à un mètre de distance les repiquages peuvent
parfaitement évoluer sans se porter préjudice.
Nous poserons également qu'en terrain labouré et fumé, soumis à des soins
répondant aux besoins de la plante, chaque pied peut donner, en moyenne, un
poids d'écorce double de celui obtenu par la culture indigène, c'est-à-dire
250 grammes environ (1).
Ces conditions posées (et nous pensons nous trouver au-dessous de la vérité),
le rendement net à l'hectare serait par conséquent de 10.000x0 kgr. 250 =
2.500 kilogrammes de matière sèche. En prenant d'autre part le prix moyen des
100 kilogrammes d'écorce (indiqué précédemment) à raison de 8 S 30, nous arri-
vons à un total de 207 piastres, représentant la valeur brute, à l'hectare, d'une
production, qui, on ne doit pas l'oublier, a exigé trois ans pour arriver à son dévelop-
pement final.
(A suivre.)
F. CLAVERIE,
Rédacteur à la Direction de l'Agriculture
et du Commerce de l'Iado-Chine.
(1) Voir ci-dessus le chiffre observé directement à Phu-doan.
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