Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 209
En 1864 Welwistch, dont on connaît les explorations scientifiques de l'Angola,
apporta à San-Thomé un certain nombre de boutures du Cinchona Pahudiana,
une des espèces ayant le moins de valeur. Peu de temps après le quinquina
fut implanté à San-Miquel (Açores) et en 1870 José de Canto possédait 250 jeunes
pieds de Ginchœna succirubra et de C. officinalis, mais par suite des difficultés
inhérentes à cette culture ces premiers essais n'ont guère réussi.
Bien que des essais ultérieurs repris à San-Thomé aient semblé donner des
résultats, les planteurs ne s'occupaient guère de ce produit nouveau de leur
île ; ce fut plus tard lorsque le café diminua de valeur que l'attention fut
portée de nouveau sur cette culture. Par l'intermédiaire du jardin botanique de
Coïmbre des plantes et des graines venues de Buitenzorg furent envoyées à San-
Thomé. Ce furent : C. officinalis, G. lancifolia, C. micrantha, C. cordifolia, C. calo-
tera, C. Harskarliana, C. calisaya, C. Ledgeriana et C. succirubra. Toutes ces espèces
existeraient encore dans l'île, d'après M. Almada Negreiros. Les plantations les
plus importantes installées sont Rocas Bon Successo, Macumbraza, Santa-Maria,
Traz os Montes, Minho, Ponso Alto, Monte Cafe, toutes à plus de 900 mètres
au-dessus du niveau de la mer. A 700 mètres et au-dessous, les quinquinas se
développent mal. Le C. succirubra se développe le mieux à San-Thomé, aussi
est-ce l'espèce la plus répandue. De 1880 à 1887, on a planté 1 600.000 pieds;
après cette date, la plantation se ralentit fortement et en 1851 l'île contenait
environ 2.500.000 arbres et en 1900 ce nombre paraît être tombé à 2.000.000.
On peut se rendre compte de l'importance de ce chiffre en le comparaut à
celui de Java. En 1892, il existait dans les plantations gouvernementales de
Java 3.856.800 plants, etle rendement en écorce était à cette époque 572.202 livres;
en 1903 le nombre de pieds était de 5.591.319.
Nous n'avons pu trouver de données sur le rendement des écorces; la plus
grande partie de la production paraît être dirigée sur Lisbonne; dans les environs
de cette ville une association « Luso Africana » des quatre plus grandes planta-
tions de San-Thomé a fondé une fabrique de quinine.
L'écorce de quinquina de San-Thomé est connue sur le marché depuis 1894.
En 1898, on estimait l'exportation de San-Thomé, en quinquina, à la valeur de
150.000 francs. Les derniers arrivages à Londres consistaient surtout en écorce
de sllccirubra, qui fut vendue à une valeur supérieure à celle de l'écorce de
Java.
Une analyse de l'écorce africaine de quinquina publiée par Kew en 1894 a
donné (mais l'origine de l'écorce n'est pas fournie) :
Quinine 2.64
Quinidine 0.31
Cinchonidine ! 0.48 -
Cinchonine 4.06
Alcaloïdes amorphes 1.00
Total 8.29
Des analyses de C. succirubra de San-Thomé faites par Henriquez et de Silva
ont donné les résultats suivants :
ÉCORCE D'ARBRES. 2 ANS 1/2 3 ANS 5 ANS
- - - -
Quinine. 4.083 4.121 4.756
Cinclionine 0.164 0.22i 0.724
1
En 1864 Welwistch, dont on connaît les explorations scientifiques de l'Angola,
apporta à San-Thomé un certain nombre de boutures du Cinchona Pahudiana,
une des espèces ayant le moins de valeur. Peu de temps après le quinquina
fut implanté à San-Miquel (Açores) et en 1870 José de Canto possédait 250 jeunes
pieds de Ginchœna succirubra et de C. officinalis, mais par suite des difficultés
inhérentes à cette culture ces premiers essais n'ont guère réussi.
Bien que des essais ultérieurs repris à San-Thomé aient semblé donner des
résultats, les planteurs ne s'occupaient guère de ce produit nouveau de leur
île ; ce fut plus tard lorsque le café diminua de valeur que l'attention fut
portée de nouveau sur cette culture. Par l'intermédiaire du jardin botanique de
Coïmbre des plantes et des graines venues de Buitenzorg furent envoyées à San-
Thomé. Ce furent : C. officinalis, G. lancifolia, C. micrantha, C. cordifolia, C. calo-
tera, C. Harskarliana, C. calisaya, C. Ledgeriana et C. succirubra. Toutes ces espèces
existeraient encore dans l'île, d'après M. Almada Negreiros. Les plantations les
plus importantes installées sont Rocas Bon Successo, Macumbraza, Santa-Maria,
Traz os Montes, Minho, Ponso Alto, Monte Cafe, toutes à plus de 900 mètres
au-dessus du niveau de la mer. A 700 mètres et au-dessous, les quinquinas se
développent mal. Le C. succirubra se développe le mieux à San-Thomé, aussi
est-ce l'espèce la plus répandue. De 1880 à 1887, on a planté 1 600.000 pieds;
après cette date, la plantation se ralentit fortement et en 1851 l'île contenait
environ 2.500.000 arbres et en 1900 ce nombre paraît être tombé à 2.000.000.
On peut se rendre compte de l'importance de ce chiffre en le comparaut à
celui de Java. En 1892, il existait dans les plantations gouvernementales de
Java 3.856.800 plants, etle rendement en écorce était à cette époque 572.202 livres;
en 1903 le nombre de pieds était de 5.591.319.
Nous n'avons pu trouver de données sur le rendement des écorces; la plus
grande partie de la production paraît être dirigée sur Lisbonne; dans les environs
de cette ville une association « Luso Africana » des quatre plus grandes planta-
tions de San-Thomé a fondé une fabrique de quinine.
L'écorce de quinquina de San-Thomé est connue sur le marché depuis 1894.
En 1898, on estimait l'exportation de San-Thomé, en quinquina, à la valeur de
150.000 francs. Les derniers arrivages à Londres consistaient surtout en écorce
de sllccirubra, qui fut vendue à une valeur supérieure à celle de l'écorce de
Java.
Une analyse de l'écorce africaine de quinquina publiée par Kew en 1894 a
donné (mais l'origine de l'écorce n'est pas fournie) :
Quinine 2.64
Quinidine 0.31
Cinchonidine ! 0.48 -
Cinchonine 4.06
Alcaloïdes amorphes 1.00
Total 8.29
Des analyses de C. succirubra de San-Thomé faites par Henriquez et de Silva
ont donné les résultats suivants :
ÉCORCE D'ARBRES. 2 ANS 1/2 3 ANS 5 ANS
- - - -
Quinine. 4.083 4.121 4.756
Cinclionine 0.164 0.22i 0.724
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