Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS i83
COUP D'ŒIL RÉTROSPECTIF SUR CE QUI A ÉTÉ FAIT
POUR LA CULTURE DU COTONNIER
DANS LES INDES NÉERLANDAISES (Suite) (1)
Il est actuellement encore très difficile de se rendre compte de la constitution
chimique des bons terrains à côté, l'étude physiologique de cette plante dans
ses rapports avec le sol est loin d'être achevée.
Des sols renfermant moins de 0,05 d'acide phosphorique doivent être con-
sidérés comme très pauvres en cette substance, à moins qu'ils ne soient riches
en chaux.
Des sols argilo-sablonneux à 0,1 d'acide phosphorique et de la chaux en
suffisance, peuvent être productifs pendant huit et quinze ans. Mais la chaux
n'existe pas en assez notable quantité, l'acide phosphorique devra se trouver au
moins en dose double.
Dans les meilleurs sols de la région du Mississipi, l'acide phosphorique existe
à la dose de 0,3 et dans la terre noire du Texas à celle de 0,46 , dans les sols
argileux du Tennessee, on trouve 0,563 d'acide phosphorique.
Le minimum de potasse dans le sol à cotonnier est de 0,06
Les sols de la région productrice de la vallée du Mississipi renferment 13 ,
d'autres sols argileux 0,8-0,5 de potasse; des sols plus légers et des sols
sablonneux ne renferment jamais, même à une profondeur assez considérable,
moins de 0,1 de potasse en 14 de chaux.
Les sols du sud des États-Unis sont ordinairement très riches en chaux, et
demandent par suite, très rarement, un amendement potassique.
On n'attache, en général, pas grande importance à la potasse, pourvu que les
sols soient riches en acide phosphorique et en chaux. Dans le temps, on n'em-
ployait pas d'engrais chimiques dans les États-Unis, mais depuis la suppression
de l'esclavage, dans presque tous les terrains, on emploie les engrais concentrés,
et il n'y a probablement aucun produit sur lequel les engrais ont eu une aussi
grande influence. L'action de l'engrais s'est fait sentir, non seulement sur le ren-
dement, mais encore sur l'élargissement de la zone de culture du cotonnier.
Dans les Etats du Sud de la Caroline et de la Géorgie, l'amendement consiste
en 60 kilogrammes d'acide phosphorique, 18 kilogrammes d'azote et 18 kilo-
grammes de potasse par bouw. Ces principes sont, en général, donnés au sol
sous la forme :
Superphosphates 410 kgr. ,
Salpêtre de Chili. 115 »
Chlorure de potassinm 100 »
par bouw et coûtant environ 400 florins.
Partout où la culture du cotonnier se fait sans amendement, c'est que des
terrains d'alluvion riches se trouvent à sa disposition, et même dans ces dernières
conditions, par exemple en Egypte, on ajoute encore au sol, après les inonda-
tions du Nil, de 17 à 26 mètres cubes d'engrais de ferme par bouw. La culture
du cotonnier couvre, dans les États du Nord de l'Amérique, une surface de 24° de
(1) Voir Revue, n. 143, p. llti.
COUP D'ŒIL RÉTROSPECTIF SUR CE QUI A ÉTÉ FAIT
POUR LA CULTURE DU COTONNIER
DANS LES INDES NÉERLANDAISES (Suite) (1)
Il est actuellement encore très difficile de se rendre compte de la constitution
chimique des bons terrains à côté, l'étude physiologique de cette plante dans
ses rapports avec le sol est loin d'être achevée.
Des sols renfermant moins de 0,05 d'acide phosphorique doivent être con-
sidérés comme très pauvres en cette substance, à moins qu'ils ne soient riches
en chaux.
Des sols argilo-sablonneux à 0,1 d'acide phosphorique et de la chaux en
suffisance, peuvent être productifs pendant huit et quinze ans. Mais la chaux
n'existe pas en assez notable quantité, l'acide phosphorique devra se trouver au
moins en dose double.
Dans les meilleurs sols de la région du Mississipi, l'acide phosphorique existe
à la dose de 0,3 et dans la terre noire du Texas à celle de 0,46 , dans les sols
argileux du Tennessee, on trouve 0,563 d'acide phosphorique.
Le minimum de potasse dans le sol à cotonnier est de 0,06
Les sols de la région productrice de la vallée du Mississipi renferment 13 ,
d'autres sols argileux 0,8-0,5 de potasse; des sols plus légers et des sols
sablonneux ne renferment jamais, même à une profondeur assez considérable,
moins de 0,1 de potasse en 14 de chaux.
Les sols du sud des États-Unis sont ordinairement très riches en chaux, et
demandent par suite, très rarement, un amendement potassique.
On n'attache, en général, pas grande importance à la potasse, pourvu que les
sols soient riches en acide phosphorique et en chaux. Dans le temps, on n'em-
ployait pas d'engrais chimiques dans les États-Unis, mais depuis la suppression
de l'esclavage, dans presque tous les terrains, on emploie les engrais concentrés,
et il n'y a probablement aucun produit sur lequel les engrais ont eu une aussi
grande influence. L'action de l'engrais s'est fait sentir, non seulement sur le ren-
dement, mais encore sur l'élargissement de la zone de culture du cotonnier.
Dans les Etats du Sud de la Caroline et de la Géorgie, l'amendement consiste
en 60 kilogrammes d'acide phosphorique, 18 kilogrammes d'azote et 18 kilo-
grammes de potasse par bouw. Ces principes sont, en général, donnés au sol
sous la forme :
Superphosphates 410 kgr. ,
Salpêtre de Chili. 115 »
Chlorure de potassinm 100 »
par bouw et coûtant environ 400 florins.
Partout où la culture du cotonnier se fait sans amendement, c'est que des
terrains d'alluvion riches se trouvent à sa disposition, et même dans ces dernières
conditions, par exemple en Egypte, on ajoute encore au sol, après les inonda-
tions du Nil, de 17 à 26 mètres cubes d'engrais de ferme par bouw. La culture
du cotonnier couvre, dans les États du Nord de l'Amérique, une surface de 24° de
(1) Voir Revue, n. 143, p. llti.
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