Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EMILE LAURENT 173
siècle prouvent que les bonnes races s'y conservent fort bien. Et cependant l'île
Bourbon en est à se procurer ses bœufs de boucherie à Madagascar, alors qu'elle
pourrait se livrer elle-même, avec un peu d'initiative, à l'exportation du bétail.
11 serait aussi facile d'arriver au même résultat par l'élevage du mouton.
ÉMILE LAURENT
Le professeur Ém. Laurent, de l'Institut agricole de Gembloux, chargé par
S. M. Léopold II d'une mission scientifique au Congo, vient de mourir à bord du
steamer Albertville qui le ramenait à Anvers, sa mission terminée avec succès.
C'est de Sierra-Leone que nous a été télégraphiée cette nouvelle, à laquelle per-
sonne en Belgique ne voulait croire. Quel malheur de périr ainsi au port., au
moment où les amis allaient pouvoir fêter le retour de celui que l'on attendait
pour élucider bien des questions pendantes!
Que de fois, avant le départ de Laurent pour ce troisième voyage en Afrique, -
R'avion 's-nous pas discuté avec lui les points intéressants des cultures coloniales
dont la solution pouvait être obtenue par cet homme énergique et sagace! Aussi
aspirions-nous à voir rentrer Laurent pour reprendre avec lui nos discussions
coloniales. -
Laurent s'était créé une place enviable dans la science botanique pure et dans
les sciences agronomiques; la Revue des Cultures coloniales a, publié de lui des
articles très remarqués et qui ont même été traduits par d'autres périodiques.
Laurent était né à Gouy-Iès-Piéton (Hainaut). Il débuta dans la vie professorale
par l'École d'Horticulture de Vilvorde, où il s'aperçut bientôt qu il n'était pas
fait pour un horizon aussi restreint. Il résolut de poursuivre des études universi-
taires, et, sous la savante direction du professeur L. Errera, il termina de fortes
études universitaires qui allaient lui tracer la voie à suivre dans l'avenir. Vers
cette même époque, il vint à Paris fréquenter le laboratoire de Pasteur, qu'il eut
le .plaisir de connaître et dont il eut l'avantage d'être estimé : c'est là qu'il com-
mença une série d'études sur les microbes et sur les organismes assimilateurs
de l'azote chez les Légumineuses. L'attention fut allirée sur le jeune savant et
la chaire de botanique étant devenue vacante à l'Institut agricole de Gembloux, il
postula et obtint cette place qui devait lui procurer les moyens de.se livrer tout
entier à l'étude des grands problèmes de physiologie et de biologie végétales. C'est
là, dans le laboratoire fondé et entrétenu en partie par lui, avec son assistant
M. Em. Marchai et quelques élèves, qu'il commença toute une série de recherches
sur les maladies des plantes; c'est là qu'il démontra que certains champignons
saprophytes peuvent devenir, quand les conditions sont favorables, des parasites
très dangereux pour les plantes de grande culture. C'est là encore qu'il réunit les
éléments pour son grand travail, récemment présenté à l'Académie des Sciences,
à Bruxelles, sur la formation des matières albuminoïdes, mémoire pour lequel il
s'était assuré la collaboration de son ancien élève et ami Ém. Marchai.
Mais les travaux de laboratoire n'étaient pas seuls à accaparer sa pensée :
l'agriculture pratique et l'agriculture tropicale attiraient son attention. En 1893,
il résolut d'aller voir par lui-même le Congo et ses cultures, il profita des
vacances pour se rendre dans le Mayombe (État Indépendant du Congo). On se
rappelle encore Laurent rentrant, assez fatigué il est vrai, mais enthousiaste de
A
siècle prouvent que les bonnes races s'y conservent fort bien. Et cependant l'île
Bourbon en est à se procurer ses bœufs de boucherie à Madagascar, alors qu'elle
pourrait se livrer elle-même, avec un peu d'initiative, à l'exportation du bétail.
11 serait aussi facile d'arriver au même résultat par l'élevage du mouton.
ÉMILE LAURENT
Le professeur Ém. Laurent, de l'Institut agricole de Gembloux, chargé par
S. M. Léopold II d'une mission scientifique au Congo, vient de mourir à bord du
steamer Albertville qui le ramenait à Anvers, sa mission terminée avec succès.
C'est de Sierra-Leone que nous a été télégraphiée cette nouvelle, à laquelle per-
sonne en Belgique ne voulait croire. Quel malheur de périr ainsi au port., au
moment où les amis allaient pouvoir fêter le retour de celui que l'on attendait
pour élucider bien des questions pendantes!
Que de fois, avant le départ de Laurent pour ce troisième voyage en Afrique, -
R'avion 's-nous pas discuté avec lui les points intéressants des cultures coloniales
dont la solution pouvait être obtenue par cet homme énergique et sagace! Aussi
aspirions-nous à voir rentrer Laurent pour reprendre avec lui nos discussions
coloniales. -
Laurent s'était créé une place enviable dans la science botanique pure et dans
les sciences agronomiques; la Revue des Cultures coloniales a, publié de lui des
articles très remarqués et qui ont même été traduits par d'autres périodiques.
Laurent était né à Gouy-Iès-Piéton (Hainaut). Il débuta dans la vie professorale
par l'École d'Horticulture de Vilvorde, où il s'aperçut bientôt qu il n'était pas
fait pour un horizon aussi restreint. Il résolut de poursuivre des études universi-
taires, et, sous la savante direction du professeur L. Errera, il termina de fortes
études universitaires qui allaient lui tracer la voie à suivre dans l'avenir. Vers
cette même époque, il vint à Paris fréquenter le laboratoire de Pasteur, qu'il eut
le .plaisir de connaître et dont il eut l'avantage d'être estimé : c'est là qu'il com-
mença une série d'études sur les microbes et sur les organismes assimilateurs
de l'azote chez les Légumineuses. L'attention fut allirée sur le jeune savant et
la chaire de botanique étant devenue vacante à l'Institut agricole de Gembloux, il
postula et obtint cette place qui devait lui procurer les moyens de.se livrer tout
entier à l'étude des grands problèmes de physiologie et de biologie végétales. C'est
là, dans le laboratoire fondé et entrétenu en partie par lui, avec son assistant
M. Em. Marchai et quelques élèves, qu'il commença toute une série de recherches
sur les maladies des plantes; c'est là qu'il démontra que certains champignons
saprophytes peuvent devenir, quand les conditions sont favorables, des parasites
très dangereux pour les plantes de grande culture. C'est là encore qu'il réunit les
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à Bruxelles, sur la formation des matières albuminoïdes, mémoire pour lequel il
s'était assuré la collaboration de son ancien élève et ami Ém. Marchai.
Mais les travaux de laboratoire n'étaient pas seuls à accaparer sa pensée :
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