Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS. , 20o
atteindre une- hauteur considérable; il est par ce fait dénommé parfois Camphre
Laurinées, ce qui permet de le distinguer d'autres camphres.
Le Camphrier est origoaire de l'Asie orientale et principalement de Formose
et des îles méridionales du Japon, ainsi que des provinces sud-orientales de
la Chine. Le camphre commercial provient exclusivement de Formose et du
Japon.
Le camphre est, comme on sait, monopolisé par le gouvernement : aussi y a-t-il
intérêt d'essayer de faire la concurrence à ce monopole japonais. L'Allemagne
à un intérêt tout spécial dans cette concurrence, car le camphre n'est pas seule-
ment un produit pharmaceutique et un insecticide, mais il entre dans la prépa-
ration de la celloïdine et de la poudre sans fumée.
A ce point de vue, on peut considérer comme heureux que l'attention sur ce
produit ait été attirée en Chine et que l'on s'efforce à faire une exploitation ration-
nell'e et même à établir des plantations (1).
Des essais de culture à Ceylan, à Alger et en Floride ont donné des résultats et
il est fort probable que dans la colonie on trouvera des terres appropriées à cette
culture. On peut recommander de la faire sur une grande échelle, car il y a des
bénéfices certains à réaliser, d'autant plus que l'extraction du camphre des feuilles
pourrait donner, d'après MM. Kelway Bamber et Willis, un beau bénéfice (2) ; il
faut cependant tenir compte de ce fait que des manœuvres spéculatives du gou-
vernement japonais pourraient amener de notables variations dans les prix. Il
faut aussi noter que l'on pourrait arriver à faire un camphre artificiel, mais les
rapports récents (3), d'après lesquels on aurait installé en Amérique une grande
fabrique pour la préparation du camphre, ne paraissent pas devoir entrer en ligne
de compte, car, d'après des recherches faites à la fabrique de produits chimiques
de Helfenberg (4), le camphre artificiel est un produit de valeur secondaire, qui
mérite à peine le nom de camphre et ne peut être employé en pharmacie.
La culture du Camphrier ne présentant aucune difficulté, il y a lieu de faire
des essais; car, outre le camphre, le Ginnamomum fournit encore un bois des plus
utiles.
Ce bois est particulièrement à recommander pour la fabrication des meubles
qui doivent contenir des pièces attaquables par les insectes. Jusqu'à ce jour la
station biologique d'Amani n'a pu obtenir, chez les marchands, de bonnes graines
de Ginnamomum. La « Botanische Centralstelle », de Berlin, a seule pu fournir dès
graines capables de germer, d'où sont issues 180 plantes mesurant actuellement
25 centimètres de haut. -
D'après Fesca (5), il existe au Japon trois variétés de Camphrier, dont la pre-
mière, à bourgeons rougeâtres et à bois clair, renferme beaucoup de camphre
et peu d'huile, et est considérée comme la meilleure. La deuxième variété pos-
sède des bourgeons pâles et du bois rougeâtre, renferme moins de camphre, mais
plus d'huile que la première. La troisième enfin possède des bourgeons rou-
geàtres et du bois rougeâtre, est plus riche encore en huile et également plus
pauvre en camphre.
(1) Tropenpflanzer, 1903, p. 555.
(2) Royal Botanic Gardens Ceylan, série I, n* 24.
(3) Bericht von Schimmel et Co, avril 1903, p. 14.
(4) Tropenpflanzer, 1903, p. 505.
(5) Beitrâge sur Kennlniss der Japanischen Landwirtschaft, Bd. II,p. 695.
atteindre une- hauteur considérable; il est par ce fait dénommé parfois Camphre
Laurinées, ce qui permet de le distinguer d'autres camphres.
Le Camphrier est origoaire de l'Asie orientale et principalement de Formose
et des îles méridionales du Japon, ainsi que des provinces sud-orientales de
la Chine. Le camphre commercial provient exclusivement de Formose et du
Japon.
Le camphre est, comme on sait, monopolisé par le gouvernement : aussi y a-t-il
intérêt d'essayer de faire la concurrence à ce monopole japonais. L'Allemagne
à un intérêt tout spécial dans cette concurrence, car le camphre n'est pas seule-
ment un produit pharmaceutique et un insecticide, mais il entre dans la prépa-
ration de la celloïdine et de la poudre sans fumée.
A ce point de vue, on peut considérer comme heureux que l'attention sur ce
produit ait été attirée en Chine et que l'on s'efforce à faire une exploitation ration-
nell'e et même à établir des plantations (1).
Des essais de culture à Ceylan, à Alger et en Floride ont donné des résultats et
il est fort probable que dans la colonie on trouvera des terres appropriées à cette
culture. On peut recommander de la faire sur une grande échelle, car il y a des
bénéfices certains à réaliser, d'autant plus que l'extraction du camphre des feuilles
pourrait donner, d'après MM. Kelway Bamber et Willis, un beau bénéfice (2) ; il
faut cependant tenir compte de ce fait que des manœuvres spéculatives du gou-
vernement japonais pourraient amener de notables variations dans les prix. Il
faut aussi noter que l'on pourrait arriver à faire un camphre artificiel, mais les
rapports récents (3), d'après lesquels on aurait installé en Amérique une grande
fabrique pour la préparation du camphre, ne paraissent pas devoir entrer en ligne
de compte, car, d'après des recherches faites à la fabrique de produits chimiques
de Helfenberg (4), le camphre artificiel est un produit de valeur secondaire, qui
mérite à peine le nom de camphre et ne peut être employé en pharmacie.
La culture du Camphrier ne présentant aucune difficulté, il y a lieu de faire
des essais; car, outre le camphre, le Ginnamomum fournit encore un bois des plus
utiles.
Ce bois est particulièrement à recommander pour la fabrication des meubles
qui doivent contenir des pièces attaquables par les insectes. Jusqu'à ce jour la
station biologique d'Amani n'a pu obtenir, chez les marchands, de bonnes graines
de Ginnamomum. La « Botanische Centralstelle », de Berlin, a seule pu fournir dès
graines capables de germer, d'où sont issues 180 plantes mesurant actuellement
25 centimètres de haut. -
D'après Fesca (5), il existe au Japon trois variétés de Camphrier, dont la pre-
mière, à bourgeons rougeâtres et à bois clair, renferme beaucoup de camphre
et peu d'huile, et est considérée comme la meilleure. La deuxième variété pos-
sède des bourgeons pâles et du bois rougeâtre, renferme moins de camphre, mais
plus d'huile que la première. La troisième enfin possède des bourgeons rou-
geàtres et du bois rougeâtre, est plus riche encore en huile et également plus
pauvre en camphre.
(1) Tropenpflanzer, 1903, p. 555.
(2) Royal Botanic Gardens Ceylan, série I, n* 24.
(3) Bericht von Schimmel et Co, avril 1903, p. 14.
(4) Tropenpflanzer, 1903, p. 505.
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