Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'ŒUVRE DE L'ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE - t4i
exigé que les mauvaises herbes soient arrachées contrairement à leurs habi-
tudes de laisser leurs cultures encombrées de souches et de racines. Il s'est ap-
pliqué à leur faire comprendre qu'ils avaient intérêt à obtenir un bon coton,
rendant leurs filés et tissus plus beaux, et leur permettant un jour d'en cultiver
de grands espaces pour le vendre aux commerçants et s'enrichir. Il a promis en
outre, suivant nos instructions, d'acheter la récolte et de donner des récom-
penses aux travailleurs les plus zélés.
La plupart des graines ont germé, et au mois de septembre les fleurs com-
mençaient à paraître. Dans plusieurs régions, les indigènes étaient très satisfaits
- des résultats obtenus; la rapidité avec laquelle les semis des graines exotiques
, avaient levé les étonnait et ils étaient surpris de la grosseur et du nombre de
, gousses que portait un même plant.
M. Quesnel avait pu acheter au mois de mai 1903 une certaine quantité de
coton indigène provenant de la région de Segou; une partie de ce coton fut
égrenée sur place et l'autre au Havre où le tout fut mis en vente et acheté par
M. Walter-Seitz, filateur et tisseur à Granges (Vosges). Ce coton était très blanc
et propre, la soie était courte et le lainage un peu rude, mais il s'est bien com-
porté dans les différentes opérations de la filature. M. Walter-Seitz estime qu'il
était plus facile à 'rav. iller que le coton des Indes et qu'il pouvait à la rigueur
remplacer le coton d'Amérique pour les gros numéros. Les conclusions du
rapport fort intéressant qu'il nous a fourni à la fin de son expérience pratique
sont que « cet essai du coton du Soudan a parfaitement réussi, beaucoup mieux
a qu'il ne l'espérait après examen des échantillons, et que les machines ont
« affiné les fibres à tel point qu'il était méconnaissable après son passage aux
« étirages ». Au tissage, la marche a été aussi satisfaisante; la chaîne et la trame
se sont bien comportées et le tissu produit est d'une bonne qualité marchande.
- Nous pouvons donc dire en toute sécurité que le Soudan nous donne bon espoir
pour l'avenir. M. Quesnel avait donné quelques graines à M. Coviaux autrefois
industriel à Regny (Loire) et résidant actuellement à Segou. Ces graines (des
Indes, de Haïti, de Mississipi et du Texas) furent plantées fin juin. Au mois de
septembre, M. Coviaux écrivait que les variétés de Haïti et de l'Inde avaient
poussé lentement et mal, mais que les variétés Benders Mississipi, Benders
Yasoo, Lamar Texas et Red River Texas étaient incontestablement supérieures
au coton indigène. M. Coviaux nous a envoyé quelques échantillons des cotons
provenant de ces ensemencements, qui nous sont parvenus au mois de décem-
bre 1903. Ils sont d'une qualité superbe, d'une soie variant entre 28 et 30 milli-
mètres, très souple, très fine et très forte; ils sont brillants, nerveux et de belle
couleur. Le. plus bel échantillon est celui de Mississipi River Benders, d'une
Longueur de soie de 30 millimètres pleins; c'est un coton tout à fait supérieur.
M. Quesnel revint en France au mois d'octobre 1903 et nous donna des détails
complets sur la façon tout à fait satisfaisante dont il avait accompli notre pro-
gramme. Pendant son séjour à Paris, votre Comité arrêta avec lui la marche à
suivre pour la prochaine campagne et décida de lui adjoindre deux collabora-
teurs. Le premier, M. Jacquey, ingénieur agronome qui fut attaché en 1899 au
jardin d'essai de Kita; le second, M. Francis Bernard, qui venait de séjourner
un an au Texas et dans la Louisiane où il a pu suivre toutes les phases de la
culture cotonnière en Amérique depuis les semailles jusqu'à l'égrenage et le
pressage des balles. Ces agents sont actuellement installés : le premier, dans les
régions de Segou et Sansanding; le second, dans celles de Djenné et Bandiagara.
exigé que les mauvaises herbes soient arrachées contrairement à leurs habi-
tudes de laisser leurs cultures encombrées de souches et de racines. Il s'est ap-
pliqué à leur faire comprendre qu'ils avaient intérêt à obtenir un bon coton,
rendant leurs filés et tissus plus beaux, et leur permettant un jour d'en cultiver
de grands espaces pour le vendre aux commerçants et s'enrichir. Il a promis en
outre, suivant nos instructions, d'acheter la récolte et de donner des récom-
penses aux travailleurs les plus zélés.
La plupart des graines ont germé, et au mois de septembre les fleurs com-
mençaient à paraître. Dans plusieurs régions, les indigènes étaient très satisfaits
- des résultats obtenus; la rapidité avec laquelle les semis des graines exotiques
, avaient levé les étonnait et ils étaient surpris de la grosseur et du nombre de
, gousses que portait un même plant.
M. Quesnel avait pu acheter au mois de mai 1903 une certaine quantité de
coton indigène provenant de la région de Segou; une partie de ce coton fut
égrenée sur place et l'autre au Havre où le tout fut mis en vente et acheté par
M. Walter-Seitz, filateur et tisseur à Granges (Vosges). Ce coton était très blanc
et propre, la soie était courte et le lainage un peu rude, mais il s'est bien com-
porté dans les différentes opérations de la filature. M. Walter-Seitz estime qu'il
était plus facile à 'rav. iller que le coton des Indes et qu'il pouvait à la rigueur
remplacer le coton d'Amérique pour les gros numéros. Les conclusions du
rapport fort intéressant qu'il nous a fourni à la fin de son expérience pratique
sont que « cet essai du coton du Soudan a parfaitement réussi, beaucoup mieux
a qu'il ne l'espérait après examen des échantillons, et que les machines ont
« affiné les fibres à tel point qu'il était méconnaissable après son passage aux
« étirages ». Au tissage, la marche a été aussi satisfaisante; la chaîne et la trame
se sont bien comportées et le tissu produit est d'une bonne qualité marchande.
- Nous pouvons donc dire en toute sécurité que le Soudan nous donne bon espoir
pour l'avenir. M. Quesnel avait donné quelques graines à M. Coviaux autrefois
industriel à Regny (Loire) et résidant actuellement à Segou. Ces graines (des
Indes, de Haïti, de Mississipi et du Texas) furent plantées fin juin. Au mois de
septembre, M. Coviaux écrivait que les variétés de Haïti et de l'Inde avaient
poussé lentement et mal, mais que les variétés Benders Mississipi, Benders
Yasoo, Lamar Texas et Red River Texas étaient incontestablement supérieures
au coton indigène. M. Coviaux nous a envoyé quelques échantillons des cotons
provenant de ces ensemencements, qui nous sont parvenus au mois de décem-
bre 1903. Ils sont d'une qualité superbe, d'une soie variant entre 28 et 30 milli-
mètres, très souple, très fine et très forte; ils sont brillants, nerveux et de belle
couleur. Le. plus bel échantillon est celui de Mississipi River Benders, d'une
Longueur de soie de 30 millimètres pleins; c'est un coton tout à fait supérieur.
M. Quesnel revint en France au mois d'octobre 1903 et nous donna des détails
complets sur la façon tout à fait satisfaisante dont il avait accompli notre pro-
gramme. Pendant son séjour à Paris, votre Comité arrêta avec lui la marche à
suivre pour la prochaine campagne et décida de lui adjoindre deux collabora-
teurs. Le premier, M. Jacquey, ingénieur agronome qui fut attaché en 1899 au
jardin d'essai de Kita; le second, M. Francis Bernard, qui venait de séjourner
un an au Texas et dans la Louisiane où il a pu suivre toutes les phases de la
culture cotonnière en Amérique depuis les semailles jusqu'à l'égrenage et le
pressage des balles. Ces agents sont actuellement installés : le premier, dans les
régions de Segou et Sansanding; le second, dans celles de Djenné et Bandiagara.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64321763/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64321763/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64321763/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64321763
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64321763
Facebook
Twitter