Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
i36 REVUE DES CULTURES COLONIALES
obtiennent est court et irrégulier; les Cotonniers sont partout arrachés tous les
deux ans.
Dans la région des côtes de la Guinée Française, la persistance des pluies est
généralement trop grande pour permettre de rien tenter; cependant, au Rio-
Pongo, sur les bords de la rivière La Fatallah, les deux saisons, sèche et humide,
sont parfaitement tranchées : la population est intelligente et dense, et on pour-
rait peut-être obtenir quelques résultats. Dans la moyenne et la haute région ou
Fouta-Djalon, à 300 kilomètres environ de la côte, on rencontre des Cotonniers
indigènes, et la culture en serait facile, grâce à la possibilité d'irriguer.
En 1900-1901, dans la Haute-Guinée, la culture du coton avait été tentée, au
poste de Banco, par le maréchal des logis chef Poirey, qui, en 1899, avait été
chargé d'essais au jardin de Kati avec l'ingénieur-agronome Jacquey. Treize
variétés avaient été semées ; seules deux variétés égyptiennes (Abassi et Mit-Afifi)
s'étaient presque aussi bien comportées que le coton indigène. En novembre
1992, M. Poirey prit sa retraite et vint s'établir à Kouroussa, sur le Haut-Niger,
où doit aboutir le chemin de fer de Konakry.
Notre Comité pensa qu'il serait intéressant de lui proposer de faire une nou-
velle expérience. Le 17 février 1903, M. Poirey acceptait de faire, avec la subven-
tion que lui allouait l'Association, un essai de culture de cotons indigènes et
exotiques sur une étendue de 5 hectares. Dès le mois de mars, il commençait
à préparer le sol de deux terrains de nature très différente, l'un ferrugineux et
caillouteux, l'autre légèrement sablonneux. Au mois d'avril, il recevait les
135 kilogrammes de graines de Haïti, Egypte, Amérique et Pérou que nous lui
avions adressées. Les semis commencés le 25 juin étaient terminés le 7 juillet.
Entre chaque variété exotique ou indigène, il avait intercalé une culture de mil,
pour empêcher autant que possible l'hybridation.
Des graines furent également distribuées aux chefs de trois provinces du cercle
de Kouroussa.
Au mois de novembre, M. Poirey nous fit parvenir quelques photographies
des plantations et résumait le résultat de ses essais qui concordent avec ceux
des chefs de village. Depuis le début de la plantation jusque vers la mi-août, les
variétés d'Egypte (Mit-Afifi) et de Pérou dur ont paru vouloir s'acclimater assez
facilement et ont montré autant de vigueur que les variétés indigènes. Puis la
végétation du Pérou dur s'est ralentie, les feuilles ont jauni, ont tourné au brun
marron et sont tombées ; plusieurs de ces plantes étaient pourries dans la racine.
Les autres variétés provenant du Texas, tout en paraissant d'abord de bonne
venue, n'ont donné que des plants petits, rachitiques, et qui, au 5 novembre,
n'avaient pas dépassé 0m30 à 0m40 de hauteur. En résumé, le Mit-Afifi seul
s'est bien comporté et paraît ne pas souffrir ni de la trop forte chaleur, ni des
longues pluies de l'hivernage. Les sortes égyptiennes seraient donc seules sus-
ceptibles de s'implanter dans cette région. Ces résultats sont en tous points con-
formes à ceux obtenus précédemment à Kati et à Banco, mais nous ne pourrons
nous prononcer définitivement qu'après avoir vu le coton récolté.
Les régions de Saloum et deÏa Casamance paraissent présenter des conditions
assez favorables à la culture du coton. Divers essais ont été tentés précédemment
en Casamance, notamment en 1901-1902 par la Compagnie des caoutchoucs de
Casamance. Les semis faits par les soins de M. Miéville, agent agronome de la
Société, avaient levé au bout de deux jours, et, en août 1901, on comptait
30.000 pieds de coton bien venus. Deux variétés avaient principalement bien
obtiennent est court et irrégulier; les Cotonniers sont partout arrachés tous les
deux ans.
Dans la région des côtes de la Guinée Française, la persistance des pluies est
généralement trop grande pour permettre de rien tenter; cependant, au Rio-
Pongo, sur les bords de la rivière La Fatallah, les deux saisons, sèche et humide,
sont parfaitement tranchées : la population est intelligente et dense, et on pour-
rait peut-être obtenir quelques résultats. Dans la moyenne et la haute région ou
Fouta-Djalon, à 300 kilomètres environ de la côte, on rencontre des Cotonniers
indigènes, et la culture en serait facile, grâce à la possibilité d'irriguer.
En 1900-1901, dans la Haute-Guinée, la culture du coton avait été tentée, au
poste de Banco, par le maréchal des logis chef Poirey, qui, en 1899, avait été
chargé d'essais au jardin de Kati avec l'ingénieur-agronome Jacquey. Treize
variétés avaient été semées ; seules deux variétés égyptiennes (Abassi et Mit-Afifi)
s'étaient presque aussi bien comportées que le coton indigène. En novembre
1992, M. Poirey prit sa retraite et vint s'établir à Kouroussa, sur le Haut-Niger,
où doit aboutir le chemin de fer de Konakry.
Notre Comité pensa qu'il serait intéressant de lui proposer de faire une nou-
velle expérience. Le 17 février 1903, M. Poirey acceptait de faire, avec la subven-
tion que lui allouait l'Association, un essai de culture de cotons indigènes et
exotiques sur une étendue de 5 hectares. Dès le mois de mars, il commençait
à préparer le sol de deux terrains de nature très différente, l'un ferrugineux et
caillouteux, l'autre légèrement sablonneux. Au mois d'avril, il recevait les
135 kilogrammes de graines de Haïti, Egypte, Amérique et Pérou que nous lui
avions adressées. Les semis commencés le 25 juin étaient terminés le 7 juillet.
Entre chaque variété exotique ou indigène, il avait intercalé une culture de mil,
pour empêcher autant que possible l'hybridation.
Des graines furent également distribuées aux chefs de trois provinces du cercle
de Kouroussa.
Au mois de novembre, M. Poirey nous fit parvenir quelques photographies
des plantations et résumait le résultat de ses essais qui concordent avec ceux
des chefs de village. Depuis le début de la plantation jusque vers la mi-août, les
variétés d'Egypte (Mit-Afifi) et de Pérou dur ont paru vouloir s'acclimater assez
facilement et ont montré autant de vigueur que les variétés indigènes. Puis la
végétation du Pérou dur s'est ralentie, les feuilles ont jauni, ont tourné au brun
marron et sont tombées ; plusieurs de ces plantes étaient pourries dans la racine.
Les autres variétés provenant du Texas, tout en paraissant d'abord de bonne
venue, n'ont donné que des plants petits, rachitiques, et qui, au 5 novembre,
n'avaient pas dépassé 0m30 à 0m40 de hauteur. En résumé, le Mit-Afifi seul
s'est bien comporté et paraît ne pas souffrir ni de la trop forte chaleur, ni des
longues pluies de l'hivernage. Les sortes égyptiennes seraient donc seules sus-
ceptibles de s'implanter dans cette région. Ces résultats sont en tous points con-
formes à ceux obtenus précédemment à Kati et à Banco, mais nous ne pourrons
nous prononcer définitivement qu'après avoir vu le coton récolté.
Les régions de Saloum et deÏa Casamance paraissent présenter des conditions
assez favorables à la culture du coton. Divers essais ont été tentés précédemment
en Casamance, notamment en 1901-1902 par la Compagnie des caoutchoucs de
Casamance. Les semis faits par les soins de M. Miéville, agent agronome de la
Société, avaient levé au bout de deux jours, et, en août 1901, on comptait
30.000 pieds de coton bien venus. Deux variétés avaient principalement bien
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