Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
traversée par le petit bras du Sénégal au sud de cette ville, a entrepris ses essais
sur plusieurs hectares avec des graines du Mississipi, du Texas et d'Egypte, en
terrains non irrigués. M. Maine nous a fait parvenir des rapports très détaillés
sur le travail vraiment considérable auquel il s'est livré. Malheureusement le
terrain avait été insuffisamment préparé; les pluies ne sont tombées qu'en août
et en septembre, alors qu'habituellement elles commencent en juillet, pour se
terminer en octobre. Les semis ont été exécutés à la hâte à cause de la tardivité
de l'hivernage. Par suite de toutes ces circonstances, les plants ne se sont pas
développés et les résultats ont été à peu près nuls. Il en a été de même dans un
village voisin, où M. Maine avait fait distribuer des graines aux indigènes. Cette
expérience paraît confirmer, comme celle, de MM. Rabaud, que, dans ces parties
du Sénégal tout au moins, la culture du coton en terrain irrigué aura seule
chance de pouvoir donner régulièrement un produit de qualité utilisable.
Dans le Haut-Sénégal, M. le commandant Bernardy, directeur du service de
l'artillerie à Kayes, poursuivant ses essais antérieurs de culture de coton, a fait
ensemencer au mois de juillet 1903 du coton indigène et six espèces étrangères
(3 américaines et 3 égyptiennes). La culture a été faite exactement à la mode
indigène, sans irrigations ni amendements. La récolte du coton américain a
commencé fin octobre et s'est poursuivie jusqu'aux premiers jours de janvier ;
celle du coton indigène a commencé fin novembre et n'était pas encore terminée
lors des dernières nouvelles qui nous sont parvenues. Nous avons reçu des
échantillons de cotons qui, dans l'ensemble, sont à peu près identiques à ceux
des Indes dits Broach; le Russell est supérieur aux Broach : sa soie est très fine
et à 23 millimètres de longueur; les Excelsior et Peterkin sont inférieurs aux
Broach, avec une soie très fine mais très courte.
Cette expérience, fort intéressante et suivie avec beaucoup de méthode et de
soin, a amené le commandant Bernardy à conclure que la culture des cotons
égyptiens (Yamovitch, Abassi, Mit-Afifi) n'est pas à tenter dans la région du
Haut-Sénégal, mais que, par contre, la variété Excelsior du coton américain
semble pouvoir être propagée.
MM. Maurel et Prom, de Bordeaux, ont donné des instructions à leurs agents
de Saint-Louis et de Rufisque pour semer des graines, suivre l'évolution des
plantes et récolter le coton. A la date du 19 août 1903, ils nous informaient que
les graines avaient bien levé et que dès que la récolte aura pu être-faiLe, ils
nous enverront des échantillons.
L'Association a envoyé une égreneuse américaine pouvant marcher avec un
manège à Saint-Louis et l'a mise à la disposition de la chambre de commerce de
cette ville.
Au Soudan, le Niger, qu'on peut appeler le Nil français, se compose de deux
fleuves différents d'aspect et de régime : le Djoliba, qui s'étend depuis ses
sources en Haute-Guinée jusqu'à la région lacustre-de Djenné et l'Issa-Ber qui
commence à la région lacustre et finit en aval de Say.
Le climat du Djoliba est très nettement dessiné; la saison des pluies débute
du 15 mai au 1er juin pour se terminer du 15 au 20 octobre. La saison sèche
commence en novembre; les nuits sont fraîches d'abord, froides ensuite et ce
n'est que du 15 mars au 1er mai qu'apparaissent les fortes chaleurs pendant
lesquelles le thermomètre atteint 41 degrés à l'ombre.
Le climat de l'Issa Ber est plus sain; il est plus sec et plus chaud, mais la
période humide est plus courte et moins dangereuse. La saison des pluies ne se
traversée par le petit bras du Sénégal au sud de cette ville, a entrepris ses essais
sur plusieurs hectares avec des graines du Mississipi, du Texas et d'Egypte, en
terrains non irrigués. M. Maine nous a fait parvenir des rapports très détaillés
sur le travail vraiment considérable auquel il s'est livré. Malheureusement le
terrain avait été insuffisamment préparé; les pluies ne sont tombées qu'en août
et en septembre, alors qu'habituellement elles commencent en juillet, pour se
terminer en octobre. Les semis ont été exécutés à la hâte à cause de la tardivité
de l'hivernage. Par suite de toutes ces circonstances, les plants ne se sont pas
développés et les résultats ont été à peu près nuls. Il en a été de même dans un
village voisin, où M. Maine avait fait distribuer des graines aux indigènes. Cette
expérience paraît confirmer, comme celle, de MM. Rabaud, que, dans ces parties
du Sénégal tout au moins, la culture du coton en terrain irrigué aura seule
chance de pouvoir donner régulièrement un produit de qualité utilisable.
Dans le Haut-Sénégal, M. le commandant Bernardy, directeur du service de
l'artillerie à Kayes, poursuivant ses essais antérieurs de culture de coton, a fait
ensemencer au mois de juillet 1903 du coton indigène et six espèces étrangères
(3 américaines et 3 égyptiennes). La culture a été faite exactement à la mode
indigène, sans irrigations ni amendements. La récolte du coton américain a
commencé fin octobre et s'est poursuivie jusqu'aux premiers jours de janvier ;
celle du coton indigène a commencé fin novembre et n'était pas encore terminée
lors des dernières nouvelles qui nous sont parvenues. Nous avons reçu des
échantillons de cotons qui, dans l'ensemble, sont à peu près identiques à ceux
des Indes dits Broach; le Russell est supérieur aux Broach : sa soie est très fine
et à 23 millimètres de longueur; les Excelsior et Peterkin sont inférieurs aux
Broach, avec une soie très fine mais très courte.
Cette expérience, fort intéressante et suivie avec beaucoup de méthode et de
soin, a amené le commandant Bernardy à conclure que la culture des cotons
égyptiens (Yamovitch, Abassi, Mit-Afifi) n'est pas à tenter dans la région du
Haut-Sénégal, mais que, par contre, la variété Excelsior du coton américain
semble pouvoir être propagée.
MM. Maurel et Prom, de Bordeaux, ont donné des instructions à leurs agents
de Saint-Louis et de Rufisque pour semer des graines, suivre l'évolution des
plantes et récolter le coton. A la date du 19 août 1903, ils nous informaient que
les graines avaient bien levé et que dès que la récolte aura pu être-faiLe, ils
nous enverront des échantillons.
L'Association a envoyé une égreneuse américaine pouvant marcher avec un
manège à Saint-Louis et l'a mise à la disposition de la chambre de commerce de
cette ville.
Au Soudan, le Niger, qu'on peut appeler le Nil français, se compose de deux
fleuves différents d'aspect et de régime : le Djoliba, qui s'étend depuis ses
sources en Haute-Guinée jusqu'à la région lacustre-de Djenné et l'Issa-Ber qui
commence à la région lacustre et finit en aval de Say.
Le climat du Djoliba est très nettement dessiné; la saison des pluies débute
du 15 mai au 1er juin pour se terminer du 15 au 20 octobre. La saison sèche
commence en novembre; les nuits sont fraîches d'abord, froides ensuite et ce
n'est que du 15 mars au 1er mai qu'apparaissent les fortes chaleurs pendant
lesquelles le thermomètre atteint 41 degrés à l'ombre.
Le climat de l'Issa Ber est plus sain; il est plus sec et plus chaud, mais la
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