Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
106 REVUE DES CULTURES COLONIALES
VARIÉTÉS
NOTE SUR LE PALMIER A HUILE DE LA COTE OCCIDENTALE
D'AFRIQUE (1),
par MM. JUL. et EUG. POISSON.
Le nombre des végétaux pouvant fournir des matières grasses plus ou moins
fluides serait considérable si l'on s'appliquait à en dresser l'inventaire. On
serait surpris de constater que ce sont surtout les pays chauds qui en produi-
sent en plus grande quantité et, en première ligne, le continent africain. Sa côte
occidentale est bien connue comme étant une source intarissable de graines et
de fruits oléagineux arrivant par navires entiers à Marseille, à Hambourg et à
Liverpool. Les désignations de Côte des Graines et de Cap des Palmes données au
territoire de Libéria semblent bien viser le Palmier à huile de l'Afrique équato-
riale, et peut-être aussi quelques autres végétaux de même nature économique.
Quelle que soit la somme de ces matières oléagineuses qu'une région produise,
elle sera toujours acceptée par l'industrie, qui en fait une consommation énorme.
On peut envisager dans un avenir, lointain il est vrai, que cette consommation
sera bien plus grande lorsque l'on sera menacé de l'appauvrissement de produc-
tion de la houille et du pétrole, et qu'il y faudra pourvoir. Dans cette hypothèse,
c'est, tout le fait prévoir, aux matières grasses qu'on aura recours comme sources
de chaleur et de lumière.
On peut donc considérer la culture des oléagineux comme devant être lucra-
tive pendant une longue période, et c'est ce qui nous amène à parler d'un des
plus précieux végétaux de nos colonies africaines, le Palmier à huile ou Elœis
guineensis L. des botanistes.
Déjà une Légumineuse bien connue et très estimée par l'excellente huile que
produisent ses graines, l'Arachide, a fait la fortune du Cayor. Cette plante pros-
père là dans un sable pur qui se prêterait mal à d'autres cultures et, autant que
le sol le permettra, il sera judicieux pour le colon de porter ses soins sur le Pal-
mier à l'huile et sur l'Arachide, car il trouvera toujours à placer leurs produits
On peut associer à ces deux végétaux un autre Palmier et accorder la même faveur
au Cocotier, qui se plaît dans les petites îles et à la lisière maritime des pays
chauds, mais généralement introduit volontairement.
Jacquin, qui a créé le genre Elseis vers 1780, a été bien inspiré en donnant à
un Palmier ce nom euphonique qui signifie Olivier ; l'analogie des fruits, qui sont
oléagineux par leur péricarpe, dans les deux cas, justifie cette appellation.
On a publié six ou sept espèces d'Elaeis, plus ou moins acceptées par les bota-
nistes et dont la distribution géographique est très singulière pour des Palmiers :
l'E. guineensis est de l'Afrique tropicale, l'E. melanococca est de la Colombie, l'E.
montana et l'E. occidentalis sont des Antilles, les E. odorata et pernambucana crois-
sent au Brésil, enfin VE. spectabilis est de l'Inde. Mais aucune des espèces pré-
citées, sauf celle d'Afrique, n'a d'importance égale par son aire d'extension et
l'abondance d'huile qu'elle produit.
(1) Extrait du Bulletin du Muséum d'hist. ?iaf.. année 1903, no 8.
VARIÉTÉS
NOTE SUR LE PALMIER A HUILE DE LA COTE OCCIDENTALE
D'AFRIQUE (1),
par MM. JUL. et EUG. POISSON.
Le nombre des végétaux pouvant fournir des matières grasses plus ou moins
fluides serait considérable si l'on s'appliquait à en dresser l'inventaire. On
serait surpris de constater que ce sont surtout les pays chauds qui en produi-
sent en plus grande quantité et, en première ligne, le continent africain. Sa côte
occidentale est bien connue comme étant une source intarissable de graines et
de fruits oléagineux arrivant par navires entiers à Marseille, à Hambourg et à
Liverpool. Les désignations de Côte des Graines et de Cap des Palmes données au
territoire de Libéria semblent bien viser le Palmier à huile de l'Afrique équato-
riale, et peut-être aussi quelques autres végétaux de même nature économique.
Quelle que soit la somme de ces matières oléagineuses qu'une région produise,
elle sera toujours acceptée par l'industrie, qui en fait une consommation énorme.
On peut envisager dans un avenir, lointain il est vrai, que cette consommation
sera bien plus grande lorsque l'on sera menacé de l'appauvrissement de produc-
tion de la houille et du pétrole, et qu'il y faudra pourvoir. Dans cette hypothèse,
c'est, tout le fait prévoir, aux matières grasses qu'on aura recours comme sources
de chaleur et de lumière.
On peut donc considérer la culture des oléagineux comme devant être lucra-
tive pendant une longue période, et c'est ce qui nous amène à parler d'un des
plus précieux végétaux de nos colonies africaines, le Palmier à huile ou Elœis
guineensis L. des botanistes.
Déjà une Légumineuse bien connue et très estimée par l'excellente huile que
produisent ses graines, l'Arachide, a fait la fortune du Cayor. Cette plante pros-
père là dans un sable pur qui se prêterait mal à d'autres cultures et, autant que
le sol le permettra, il sera judicieux pour le colon de porter ses soins sur le Pal-
mier à l'huile et sur l'Arachide, car il trouvera toujours à placer leurs produits
On peut associer à ces deux végétaux un autre Palmier et accorder la même faveur
au Cocotier, qui se plaît dans les petites îles et à la lisière maritime des pays
chauds, mais généralement introduit volontairement.
Jacquin, qui a créé le genre Elseis vers 1780, a été bien inspiré en donnant à
un Palmier ce nom euphonique qui signifie Olivier ; l'analogie des fruits, qui sont
oléagineux par leur péricarpe, dans les deux cas, justifie cette appellation.
On a publié six ou sept espèces d'Elaeis, plus ou moins acceptées par les bota-
nistes et dont la distribution géographique est très singulière pour des Palmiers :
l'E. guineensis est de l'Afrique tropicale, l'E. melanococca est de la Colombie, l'E.
montana et l'E. occidentalis sont des Antilles, les E. odorata et pernambucana crois-
sent au Brésil, enfin VE. spectabilis est de l'Inde. Mais aucune des espèces pré-
citées, sauf celle d'Afrique, n'a d'importance égale par son aire d'extension et
l'abondance d'huile qu'elle produit.
(1) Extrait du Bulletin du Muséum d'hist. ?iaf.. année 1903, no 8.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6432175p/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6432175p/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6432175p/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6432175p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6432175p
Facebook
Twitter