Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 147
Aztèques connaissaient le coton; 2300 ans avant Jésus-Christ, les Célestes por-
taient déjà des habits de coton et les momies égyptiennes sont entourées de
bandes d'e toile et de bandes de coton. L'histoire biblique signale à chaque pas
l'usage du coton. Les expéditions d'Alexandre le Grand amenèrent l'usage du
coton chez les Grecs et les Romains; les Arabes le firent connaître dans le sud
de l'Espagne.
D'après certains auteurs, l'Hindoustan serait la patrie du cotonnier, mais d'au-
tres, et peut-être avec certaine raison, cherchent l'origine de cetLe plante en
Amérique; les Espagnols, lors de leurs expéditions au Mexique, y trouvèrent la
plante communément employée par l'indigène dans la fabrication des habits, et
le passage de cette plante utile des Indes au Mexique paraît difficilement expli-
cable.
Le cotonnier appartient, comme on sait, à la famille des Malvacées et au genre
Gossypium. Il est originaire, en tout cas, des régions tropicales et se rencontre
surtout sur les îles et les zones côtières ; son développement est toujours très luxu-
riant. Par des soins le planteur est arrivé à faire la culture de cette plante à 40°
au nord et au sud de l'équateur, et en Amérique cette culture peut même se faire
avec succès jusqu'à 37° au nord.
Les plantes du genre Gossypium sont des plantes herbacées buissonnantes ou
des petits arbres à racine pivotante profonde; leurs feuilles sont très variables, de
3 à 7 lobes et plus ou moins développées. Les tiges sont cylindriques, à écorce
plus ou moins foncée, et terminées par une ample couronne de feuilles. Les fleurs
se développent àl'aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule à 3 et 5 valves, ren-
fermant un certain nombre de graines dont la surface est couverte de long poils
unicellulaires, même lorsqu'ils mesurent 5 centimètres comme chez la variété Sea-
Island; ces poils qui constituent le coton sont formés de cellulose pure recouverte
d'une mince couche de cuticule. Dans certaines espèces du genre, tel le G. her-
baceum, on trouve à la surface des graines, entre les longs poils cotonneux, un
duvet de poils courts. L'absence de ce duvet est très important, car les fibres sont
bien plus faciles à séparer chez les espèces privées de ce duvet que chez celles
qui le possèdent. Parmiles cotonniers sans duvet on peut citer les G. barbadense L.
etperuvianum Cav. (1).
Le genre Gossypium est un des plus polymorphes du règne végétal : aussi est-il
très difficile de délimiter les espèces et par suite d'en fixer le nombre. Linné n'en
connaissait que trois; les dernières énumérations en citent plus de 40; mais un
nombre relativement réduit a une valeur économique. Les nombreuses formes
de cotonniers cultivés peuvent être rapportées à quatre espèces ; celles-ci peu-
vent se classer comme suit :
A. GRAINES A SOIES LONGUES ET A DUVET JAUNATRE COURT.
1° Gossypium hwbaceum L. (un coton Indien), à feuilles 3-5 lobes, fleurs jaunes,
calice aussi long que les fruits, ceux-ci à 5-7 graines par loge, soie de 2-2-8 cm.
de long.
2° Gossypium hirsutum L. (un Upland), à feuilles 3-5 lobées, très velues, fruits
glabres, à 6-8 graines par loges; soies de 2-5 cm. de long en moyenne. C'est
le grand producteur des cotons américains.
(t) D'après une étude récente de M. le Dr A. ABIOTTA, le G. mexicanum ne serait pas une espèce
autonome, mais bien un hybride du G. hirsutum avec une espèce inconnue. (É. D. W.)
Aztèques connaissaient le coton; 2300 ans avant Jésus-Christ, les Célestes por-
taient déjà des habits de coton et les momies égyptiennes sont entourées de
bandes d'e toile et de bandes de coton. L'histoire biblique signale à chaque pas
l'usage du coton. Les expéditions d'Alexandre le Grand amenèrent l'usage du
coton chez les Grecs et les Romains; les Arabes le firent connaître dans le sud
de l'Espagne.
D'après certains auteurs, l'Hindoustan serait la patrie du cotonnier, mais d'au-
tres, et peut-être avec certaine raison, cherchent l'origine de cetLe plante en
Amérique; les Espagnols, lors de leurs expéditions au Mexique, y trouvèrent la
plante communément employée par l'indigène dans la fabrication des habits, et
le passage de cette plante utile des Indes au Mexique paraît difficilement expli-
cable.
Le cotonnier appartient, comme on sait, à la famille des Malvacées et au genre
Gossypium. Il est originaire, en tout cas, des régions tropicales et se rencontre
surtout sur les îles et les zones côtières ; son développement est toujours très luxu-
riant. Par des soins le planteur est arrivé à faire la culture de cette plante à 40°
au nord et au sud de l'équateur, et en Amérique cette culture peut même se faire
avec succès jusqu'à 37° au nord.
Les plantes du genre Gossypium sont des plantes herbacées buissonnantes ou
des petits arbres à racine pivotante profonde; leurs feuilles sont très variables, de
3 à 7 lobes et plus ou moins développées. Les tiges sont cylindriques, à écorce
plus ou moins foncée, et terminées par une ample couronne de feuilles. Les fleurs
se développent àl'aisselle des feuilles. Le fruit est une capsule à 3 et 5 valves, ren-
fermant un certain nombre de graines dont la surface est couverte de long poils
unicellulaires, même lorsqu'ils mesurent 5 centimètres comme chez la variété Sea-
Island; ces poils qui constituent le coton sont formés de cellulose pure recouverte
d'une mince couche de cuticule. Dans certaines espèces du genre, tel le G. her-
baceum, on trouve à la surface des graines, entre les longs poils cotonneux, un
duvet de poils courts. L'absence de ce duvet est très important, car les fibres sont
bien plus faciles à séparer chez les espèces privées de ce duvet que chez celles
qui le possèdent. Parmiles cotonniers sans duvet on peut citer les G. barbadense L.
etperuvianum Cav. (1).
Le genre Gossypium est un des plus polymorphes du règne végétal : aussi est-il
très difficile de délimiter les espèces et par suite d'en fixer le nombre. Linné n'en
connaissait que trois; les dernières énumérations en citent plus de 40; mais un
nombre relativement réduit a une valeur économique. Les nombreuses formes
de cotonniers cultivés peuvent être rapportées à quatre espèces ; celles-ci peu-
vent se classer comme suit :
A. GRAINES A SOIES LONGUES ET A DUVET JAUNATRE COURT.
1° Gossypium hwbaceum L. (un coton Indien), à feuilles 3-5 lobes, fleurs jaunes,
calice aussi long que les fruits, ceux-ci à 5-7 graines par loge, soie de 2-2-8 cm.
de long.
2° Gossypium hirsutum L. (un Upland), à feuilles 3-5 lobées, très velues, fruits
glabres, à 6-8 graines par loges; soies de 2-5 cm. de long en moyenne. C'est
le grand producteur des cotons américains.
(t) D'après une étude récente de M. le Dr A. ABIOTTA, le G. mexicanum ne serait pas une espèce
autonome, mais bien un hybride du G. hirsutum avec une espèce inconnue. (É. D. W.)
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