Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE i49
malgré la Méditerranée, mais elle est surtout duminante dans les Hauts-Plateaux
qui revêtent presque entièremeut la forme des steppes. En effet, la ligne de
démarcation du climat steppien se trouve malheureusement à une faible dis-
tance du littoral, de 60 à 100 kilomètres tout au plus : c'est une ligne presque
parallèle au rivage passant par Souk-Ahras, Sétif, Boghari, Tiaret, Saïda et
Tlemcen.
En résumé, le véritable Tell, pris comme pays de culture, est emprisonné entre
cette ligne au sud et la mer au nord. Toute la colonisation se mouvant dans
cette faible bande, limite extrême de l'olivier et de la vigne, sauf pour des alti-
tudes d'où ces végétaux sont exclus, il y a un intérêt économique de premier
ordre à étudier dans toutes leurs manifestations les actions météoriques spé-
ciales à cette région qui dépendent de sa situation particulière parallèlement
et étroitement enserrée entre une mer et un grand désert.
A partir de cettefrontière steppienne si proche du rivage, et en s'avançant vers
le Sahara, quelle que soit l'altitude, la diaphanéité de l'atmosphère exagère
toutes les radiations et les rayonnements, et indubitablement il faut ajouter une
forte correction aux chiffres de la météorologie dynamique pour avoir les mi-
nimas absolus et réels aux environs du sol dans ces régions.
Les variations diurnes y sont considérables par les temps clairs, si l'on com-
pare le minimum de la nuit avec le degré actinométrique maximum. Il peut y
avoir en 24 heures des différences de 45°, facilement explicables quand il y a des
minimas de- 15° à— 17°.
Deux météorologistes distingués, MM. Angot et Teisserenc de Bort, ont com-
paré ces températures extrêmes du sud de l'Algérie à celle des Pamirs (1).
La fréquence et l'intensité de ces refroidissements en Algérie, à partir de la
ligne des faites trop voisine dela mer, ont une influence considérable sur la vie
agricole et économique des Hauts-Plateaux, cette plus grande partie du terri-
toire algérien. Sur les points très limités où elle y est possible, l'agriculture ne
peut y avoir qu'une forme extensive et rudimentaire, et tout le reste ne cons-
titue que de vastes espaces soumis à des irrégularités atmosphériques où le
froid et la sécheresse sont la dominante.
Aussi, malgré la latitude fortement combattue par l'altitude générale, bien des
végétaux robustes en Europe centrale ne franchissent pas cette ligne -des faîtes
qui est la véritable démarcation sud du climat du bassin méditerranéen. La
vigne ne la dépasse point, tandis qu'elle remonte au nord de la France et est
prospère dans les bassins de la Seine et de la Marne, jusque dans les montagnes
des Vosges et du Jura.
L'olivier s'avance plus au nord en France qu'il ne s'étend au sud en Algérie,
en partant des rivages méditerranéens. Enfin la plus grande partie des végétaux
qui vivent facilement au centre et surtout dans le nord-ouest de la France et
même dans certaines parties de l'Angleterre, ne peuvent plus résister à partir
de la ligne des faîtes, c'est-à-dire dépasser une limite extrême en latitude située
à 60 ou 80 kilomètres environ du rivage.
Aux arêtes de ces altitudes, le climat marin cesse brusquement sur la partie
orientale, et ce versant steppien sud n'offre plus, à hauteur égale et souvent infé-
rieure, qu'une végétation moindre par une météorologie plus dure : aussi l'olivier
(1) Société météorologique de France, séance du y mai 1801.
malgré la Méditerranée, mais elle est surtout duminante dans les Hauts-Plateaux
qui revêtent presque entièremeut la forme des steppes. En effet, la ligne de
démarcation du climat steppien se trouve malheureusement à une faible dis-
tance du littoral, de 60 à 100 kilomètres tout au plus : c'est une ligne presque
parallèle au rivage passant par Souk-Ahras, Sétif, Boghari, Tiaret, Saïda et
Tlemcen.
En résumé, le véritable Tell, pris comme pays de culture, est emprisonné entre
cette ligne au sud et la mer au nord. Toute la colonisation se mouvant dans
cette faible bande, limite extrême de l'olivier et de la vigne, sauf pour des alti-
tudes d'où ces végétaux sont exclus, il y a un intérêt économique de premier
ordre à étudier dans toutes leurs manifestations les actions météoriques spé-
ciales à cette région qui dépendent de sa situation particulière parallèlement
et étroitement enserrée entre une mer et un grand désert.
A partir de cettefrontière steppienne si proche du rivage, et en s'avançant vers
le Sahara, quelle que soit l'altitude, la diaphanéité de l'atmosphère exagère
toutes les radiations et les rayonnements, et indubitablement il faut ajouter une
forte correction aux chiffres de la météorologie dynamique pour avoir les mi-
nimas absolus et réels aux environs du sol dans ces régions.
Les variations diurnes y sont considérables par les temps clairs, si l'on com-
pare le minimum de la nuit avec le degré actinométrique maximum. Il peut y
avoir en 24 heures des différences de 45°, facilement explicables quand il y a des
minimas de- 15° à— 17°.
Deux météorologistes distingués, MM. Angot et Teisserenc de Bort, ont com-
paré ces températures extrêmes du sud de l'Algérie à celle des Pamirs (1).
La fréquence et l'intensité de ces refroidissements en Algérie, à partir de la
ligne des faites trop voisine dela mer, ont une influence considérable sur la vie
agricole et économique des Hauts-Plateaux, cette plus grande partie du terri-
toire algérien. Sur les points très limités où elle y est possible, l'agriculture ne
peut y avoir qu'une forme extensive et rudimentaire, et tout le reste ne cons-
titue que de vastes espaces soumis à des irrégularités atmosphériques où le
froid et la sécheresse sont la dominante.
Aussi, malgré la latitude fortement combattue par l'altitude générale, bien des
végétaux robustes en Europe centrale ne franchissent pas cette ligne -des faîtes
qui est la véritable démarcation sud du climat du bassin méditerranéen. La
vigne ne la dépasse point, tandis qu'elle remonte au nord de la France et est
prospère dans les bassins de la Seine et de la Marne, jusque dans les montagnes
des Vosges et du Jura.
L'olivier s'avance plus au nord en France qu'il ne s'étend au sud en Algérie,
en partant des rivages méditerranéens. Enfin la plus grande partie des végétaux
qui vivent facilement au centre et surtout dans le nord-ouest de la France et
même dans certaines parties de l'Angleterre, ne peuvent plus résister à partir
de la ligne des faîtes, c'est-à-dire dépasser une limite extrême en latitude située
à 60 ou 80 kilomètres environ du rivage.
Aux arêtes de ces altitudes, le climat marin cesse brusquement sur la partie
orientale, et ce versant steppien sud n'offre plus, à hauteur égale et souvent infé-
rieure, qu'une végétation moindre par une météorologie plus dure : aussi l'olivier
(1) Société météorologique de France, séance du y mai 1801.
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