Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
110 REVUE DES CULTURES COLONIALES
A Porto-Novo, il y a des maisons françaises et étrangères exportant ces
produits et dont une partie importante est dirigée vers le Lagos, en raison
des facilités plus grandes d'embarquement et du fret moins coûteux que
par Cotonou. Il ressort de ce fait que la quantité indiquée comme venant
du Lagos comprend une partie imputable au Dahomey (1.650 tonnes d'huile
et 11.000 tonnes d'amandes).
C'est donc, en résumé, un total de 30.671 tonnes d'huile et 113.615 tonnes
d'amandes pour l'ensemble de ces diverses colonies.
On tire aussi de Y Elaeis d'autres produits, tels que vin de palme et fibres qui
sont consommées dans le pays. Pour produire le vin de palme, issu de la sève
fermentée du Palmier, dans certaines colonies on laisse l'arbre debout ; les
indigènes grimpent à son sommet, débarrassent des feuilles le bourgeon qu'ils
mettent à nu, et l'incisent pour provoquer la sortie de la sève, laquelle coule
dans une calebasse fixée à cet effet. L'entaille est rafraîchie quand la coulée se
ralentit, et chaque matin le récipient est vidé de son contenu, car c'est pendant
la nuit que l'émission est la plus abondante.
Au Dahomey et colonies limitrophes, on procède en déchaussant le Palmier,
puis en le renversant complètement. On prépare le bourgeon de même que
précédemment, et un vase récepteur est placé au-dessous de l'entaille. La sève
coule ainsi pendant plusieurs semaines, jusqu'à épuisement complet de l'arbre.
Cette pratique, plus commode pour la récolte, n'est appliquée qu'aux Palmiers
les moins âgés et là où ils s'encombrent réciproquement ; les adultes sont épargnés
et servent à la production d'huile.
Cette huile de palme, qui sert en Europe pour la confection des bougies et
des savons, est ignorée comme huile de table ; cependant elle est l'assaisonne-
ment de presque tous les mets des indigènes, qui s'en enduisent même le corps
pour assouplir la peau. Lorsqu'elle est fraîche, cette huile est très acceptable pour
un palais européen, et nous en avons fait un fréquent usage pendant les trois
années que l'un de nous a passées dans le golfe de Guinée.
Des fibres des jeunes feuilles on fait des filets réputés imputrescibles, des
paniers, des cordages, etc. D'après rapport d'expert, à Londres, on estime que
cette fibre vaudrait de 50 à 60 francs la tonne sur le marché.
« MITSUMATA », UNE PLANTE A PAPIER DU JAPON (fin) (1)
Les fruits, après la récolte, sont exposés à l'air jusqu'à ce que leur enveloppe
soit pourrie et que les graines noires soient à nu ; celles-ci sont mises dans un
sac formé par une double gaine d'un palmier indigène. Les mailles de ce sac natu-
rel sont suffisamment fines pour empêcher les graines de sortir et pour permettre
la circulation de l'air entre les graines. A cet état, les graines sont enterrées et
ainsi conservées jusqu'au mois de février suivant. La valeur de cette graine varie
fortement, on l'estime de 30 cents à 1 dollar 50 par gallon.
Vers le milieu ou à la fin de février, on prépare la pépinière et les graines sont
plantées en rangées d'une distance de 30 centimètres en leur accordant tous les
soins ordinaires ; on les laisse en pépinière pendant un an jusqu'à ce que les
plantules aient atteint 8 à 9 pouces de haut. Les jeunes plantes sont alors
replantées sur les coteaux après que le sol a été préparé au moyen de la fourche.
(1) Voir Revue, nO 142.
A Porto-Novo, il y a des maisons françaises et étrangères exportant ces
produits et dont une partie importante est dirigée vers le Lagos, en raison
des facilités plus grandes d'embarquement et du fret moins coûteux que
par Cotonou. Il ressort de ce fait que la quantité indiquée comme venant
du Lagos comprend une partie imputable au Dahomey (1.650 tonnes d'huile
et 11.000 tonnes d'amandes).
C'est donc, en résumé, un total de 30.671 tonnes d'huile et 113.615 tonnes
d'amandes pour l'ensemble de ces diverses colonies.
On tire aussi de Y Elaeis d'autres produits, tels que vin de palme et fibres qui
sont consommées dans le pays. Pour produire le vin de palme, issu de la sève
fermentée du Palmier, dans certaines colonies on laisse l'arbre debout ; les
indigènes grimpent à son sommet, débarrassent des feuilles le bourgeon qu'ils
mettent à nu, et l'incisent pour provoquer la sortie de la sève, laquelle coule
dans une calebasse fixée à cet effet. L'entaille est rafraîchie quand la coulée se
ralentit, et chaque matin le récipient est vidé de son contenu, car c'est pendant
la nuit que l'émission est la plus abondante.
Au Dahomey et colonies limitrophes, on procède en déchaussant le Palmier,
puis en le renversant complètement. On prépare le bourgeon de même que
précédemment, et un vase récepteur est placé au-dessous de l'entaille. La sève
coule ainsi pendant plusieurs semaines, jusqu'à épuisement complet de l'arbre.
Cette pratique, plus commode pour la récolte, n'est appliquée qu'aux Palmiers
les moins âgés et là où ils s'encombrent réciproquement ; les adultes sont épargnés
et servent à la production d'huile.
Cette huile de palme, qui sert en Europe pour la confection des bougies et
des savons, est ignorée comme huile de table ; cependant elle est l'assaisonne-
ment de presque tous les mets des indigènes, qui s'en enduisent même le corps
pour assouplir la peau. Lorsqu'elle est fraîche, cette huile est très acceptable pour
un palais européen, et nous en avons fait un fréquent usage pendant les trois
années que l'un de nous a passées dans le golfe de Guinée.
Des fibres des jeunes feuilles on fait des filets réputés imputrescibles, des
paniers, des cordages, etc. D'après rapport d'expert, à Londres, on estime que
cette fibre vaudrait de 50 à 60 francs la tonne sur le marché.
« MITSUMATA », UNE PLANTE A PAPIER DU JAPON (fin) (1)
Les fruits, après la récolte, sont exposés à l'air jusqu'à ce que leur enveloppe
soit pourrie et que les graines noires soient à nu ; celles-ci sont mises dans un
sac formé par une double gaine d'un palmier indigène. Les mailles de ce sac natu-
rel sont suffisamment fines pour empêcher les graines de sortir et pour permettre
la circulation de l'air entre les graines. A cet état, les graines sont enterrées et
ainsi conservées jusqu'au mois de février suivant. La valeur de cette graine varie
fortement, on l'estime de 30 cents à 1 dollar 50 par gallon.
Vers le milieu ou à la fin de février, on prépare la pépinière et les graines sont
plantées en rangées d'une distance de 30 centimètres en leur accordant tous les
soins ordinaires ; on les laisse en pépinière pendant un an jusqu'à ce que les
plantules aient atteint 8 à 9 pouces de haut. Les jeunes plantes sont alors
replantées sur les coteaux après que le sol a été préparé au moyen de la fourche.
(1) Voir Revue, nO 142.
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