Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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142 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Ils s'occupent, depuis leur arrivée,de réunir les cotons récoltés dans les différents
villages choisis par M. Quesnel comme champs d'expérienc.e et les dirigeront
ensuite sur Koulikoro, où le tout arrivera vraisemblablement vers fin mars.
M. Quesnel s'occupe de la récolte dans la région de Bammako. Voici les nou-
velles qu'il nous faisait parvenir le 8 novembre 1903 :
« San (28 octobre 1903). - Coton distribué 30 juin pourra être récolté courant
« novembre; très belle apparence dans plupart villages. Coton distribué 18 juillet
« plusieurs graines pas réussies. Celles qui ont réussi, assez belle apparence;
« pourra être aussi récolté courant novembre. »
« Sansctnding (28 octobre 1903). — Toutes graines bien germées; cotonniers pré-
« sentent bel aspect; les uns sont en fleur et les autres porlent des fruits qui
« donneront du coton dans un mois. On peut compter sur un rendement minimum
« équivalent à celui fourni par coton indigène dans sa première année. »
« Djennèi^t octobre). — Etat cultures coton excellent. Quelques champs ont
« cotonniers hauteur d'homme ; certaines récoltes commencées, d'autres encore
« fleur, mais celles-ci donneront davantage. »
M. Quesnel ajoutait : « Nous ne sommes pas encore bien avancés, mais enfin
« nous savons déjà que certaines sortes exotiques, cultivées par les indigènes,
« sans autre préparation ni surveillance que celles à vous connues, germent,
« se développent et fructifient Je n'avais donc pas tort de prétendre que,
« en dehors des jardins de cultures, nous pouvions également avoir des ren-
«•seignements sur la question. » Et il ajoutait : « La longueur des fibres a
« étonné les indigènes. »
D'après les télégrammes que nous avons reçus à la fin de janvier 1904, la
région de Bammako a produit des résultats médiocres : dans le cercle de Segou,
la cueillette n'était pas encore terminée, mais malgré la sécheresse le coton était
beau et bon ; le cercle de Djenné promettait de donner un rendement satis-
faisant; celui de Bandiagara semblait médiocre.
Quant au jardin d'essai de Koulikoro, nous avons appris par des amis habitant
la région qu'on y avait seulement travaillé à la sélection des graines indigènes,
qu'il n'y avait pas été fait d'essais avec les graines exotiques : il ne nous est donc
pas possible d'y puiser des renseignements à leur sujet.
Nous pouvons donc espérer que nous sommes dans la bonne voie et qu'il nous
suffira de persévérer pour obtenir la réussite finale. C'était d'ailleurs l'opinion
de M. le gouverneur général Roume lorsqu'il nous disait à la suite du banquet
qui lui fut offert au mois d'octobre 1903 : « Vous avez reconnu que, pour arriver
« à une production abondante et régulière du coton dans l'Afrique occidentale,
« il faut s'appuyer avant tout sur l'agriculture indigène, sur le travailleur noir,
« cultivant son champ, son lougan familial en toute indépendance et en toute
« liberté. Vous avez écarté l'idée, la théorie séduisante, mais souvent décevante
« (et dans ce cas elle le serait certainement), de grandes concessions territoriales,
« où des escouades de nègres enrégimentés travailleraient pour le compte de
« puissantes sociétés financières. Voilà un premier point acquis, et d'une
« grande importance parce qu'il est de nature à vous éviter bien des déceptions. »
Tandis que les essais de culture se poursuivaient dans les colonies, des
égreneuses de divers systèmes, manœuvrant à bras, étaient achetées en
Angleterre et en Amérique, puis installées au Havre. Notre distingué vice-
président M. Marande, qui s'est dévoué à l'Association avec une activité infati-
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142 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Ils s'occupent, depuis leur arrivée,de réunir les cotons récoltés dans les différents
villages choisis par M. Quesnel comme champs d'expérienc.e et les dirigeront
ensuite sur Koulikoro, où le tout arrivera vraisemblablement vers fin mars.
M. Quesnel s'occupe de la récolte dans la région de Bammako. Voici les nou-
velles qu'il nous faisait parvenir le 8 novembre 1903 :
« San (28 octobre 1903). - Coton distribué 30 juin pourra être récolté courant
« novembre; très belle apparence dans plupart villages. Coton distribué 18 juillet
« plusieurs graines pas réussies. Celles qui ont réussi, assez belle apparence;
« pourra être aussi récolté courant novembre. »
« Sansctnding (28 octobre 1903). — Toutes graines bien germées; cotonniers pré-
« sentent bel aspect; les uns sont en fleur et les autres porlent des fruits qui
« donneront du coton dans un mois. On peut compter sur un rendement minimum
« équivalent à celui fourni par coton indigène dans sa première année. »
« Djennèi^t octobre). — Etat cultures coton excellent. Quelques champs ont
« cotonniers hauteur d'homme ; certaines récoltes commencées, d'autres encore
« fleur, mais celles-ci donneront davantage. »
M. Quesnel ajoutait : « Nous ne sommes pas encore bien avancés, mais enfin
« nous savons déjà que certaines sortes exotiques, cultivées par les indigènes,
« sans autre préparation ni surveillance que celles à vous connues, germent,
« se développent et fructifient Je n'avais donc pas tort de prétendre que,
« en dehors des jardins de cultures, nous pouvions également avoir des ren-
«•seignements sur la question. » Et il ajoutait : « La longueur des fibres a
« étonné les indigènes. »
D'après les télégrammes que nous avons reçus à la fin de janvier 1904, la
région de Bammako a produit des résultats médiocres : dans le cercle de Segou,
la cueillette n'était pas encore terminée, mais malgré la sécheresse le coton était
beau et bon ; le cercle de Djenné promettait de donner un rendement satis-
faisant; celui de Bandiagara semblait médiocre.
Quant au jardin d'essai de Koulikoro, nous avons appris par des amis habitant
la région qu'on y avait seulement travaillé à la sélection des graines indigènes,
qu'il n'y avait pas été fait d'essais avec les graines exotiques : il ne nous est donc
pas possible d'y puiser des renseignements à leur sujet.
Nous pouvons donc espérer que nous sommes dans la bonne voie et qu'il nous
suffira de persévérer pour obtenir la réussite finale. C'était d'ailleurs l'opinion
de M. le gouverneur général Roume lorsqu'il nous disait à la suite du banquet
qui lui fut offert au mois d'octobre 1903 : « Vous avez reconnu que, pour arriver
« à une production abondante et régulière du coton dans l'Afrique occidentale,
« il faut s'appuyer avant tout sur l'agriculture indigène, sur le travailleur noir,
« cultivant son champ, son lougan familial en toute indépendance et en toute
« liberté. Vous avez écarté l'idée, la théorie séduisante, mais souvent décevante
« (et dans ce cas elle le serait certainement), de grandes concessions territoriales,
« où des escouades de nègres enrégimentés travailleraient pour le compte de
« puissantes sociétés financières. Voilà un premier point acquis, et d'une
« grande importance parce qu'il est de nature à vous éviter bien des déceptions. »
Tandis que les essais de culture se poursuivaient dans les colonies, des
égreneuses de divers systèmes, manœuvrant à bras, étaient achetées en
Angleterre et en Amérique, puis installées au Havre. Notre distingué vice-
président M. Marande, qui s'est dévoué à l'Association avec une activité infati-
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