Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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VARIÉTÉS 53
priété caoutchoutifère de cette plante dont une des principales particularités est
déposséder du latex à caoutchouc coagulable dans les parties jeunes et même
dans les fleurs. Antérieurement j'ai attiré l'attention sur ce fait que, chez tous
les caoutchoutiers connus jusqu'à ce jour, le latex des parties jeunes, non encore
lignifiées, ne donne pas de caoutchouc employable, que le produit obtenu par
coagulation est des plus résineux et peut être considéré uniquement comme de
la glu. Ce cas se présente également chez les meilleures des espèces d'Hevea, c'est
ce qui a rendu le projet d'extraction de caoutchouc par voie chimique irréali-
■ sable dans les jeunes plantules de un à deux ans. L'Alstonia se présente donc
comme une plante qui pourrait être exploités de cette façon. Dans les échantillons
desséchés, la teneur en caoutchouc est encore si forte que, même dans les fleurs,
des fragments séparés sont immédiatement rapprochés par l'élasticité des fila-
ments de caoutchouc.
Si la plante peut se développer dans les colonies allemandes, il serait à con-
seiller de faire l'exploitation des parties jaunes, ce qui n'empêcherait pas la
croissance de l'arbre : au contraire, la taille amènerait sans doute une augmen-
tation de ramification qui pourrait donner une plus forte récolte ultérieure. Je
- n'ai pu déterminer si cette plante est de croissance rapide, mais la plupart des
; espèces de ce groupe croissent assez vite. Lorsque l'arbre se trouve isolé, il
atteint rarement plus de 6 mètres de haut, mais j'ai vu dans les bois des pieds
de 15 mètres de hauteur et je les ai rencontrés jusqu'à 100 mètres d'altitude.
ALSTONIA DURCKHEIMIANA Schltr. nov. Sp. (1).
Arbre dressé, de 6 à 15 mètres de haut, lâchement ramifié; rameaux cylin-
driques, glabres à feuilles assez distantes, elliptiques-lancéolées, acuminées,
glabres, de 20 à 26 centimètres de long et 7 à 12 centimètres de large, à pétiole de
4 à 5 centimètres de long; cime généralement à quatre branches, multiflores,
dépassant généralement les feuilles, bractées ovales, acuminées, petites; fleur
d'un jaune soufre pâle, calice à segments ovales, obtus, glabre, de 2 millimètres
environ de long; corolle à tube cylindrique, renflé dans sa moitié inférieure,
glabre extérieurement, de 7 millimètres de long, à lobes oblongs obtus,
recourbés, deux fois plus courts que le tube, anthères subsessiles fixées au
milieu du tube, lancéolées-aiguës, coudées à la base; ovaire ovoïde, à style
plus court que le tube, à stigmate capité ; follicules cylindriques, grêles, attei-
gnant 30 centimètres de long et 5 millimètres de diamètre, glabres, à graines
comprimées, glabres, oblongues, entourées d'une aile hyaline, de 7 millimètres
de long.
Cette espèce se rapproche de l'A. plumosa Lab., avec lequel on la rencontre
souvent. Les graines de l'A. plumosa sont aiguës et très velues, dans l'A. Durck-
heimiana elles possèdent Un bord à peine frangé.
Des graines envoyées à Berlin ont germé et le Jardin botanique possède un
- grand nombre de ces plantes qui seront distribuées plus tard dans les colonies.
Le climat de la Nouvelle-Calédonie, relativement sec, se rapproche de celui de
Togo et de l'Afrique orientale où la plante pourrait peut-être se développer.
R. SCHLECHTER.
(1) Une gravure accompagne cette notice donnant une figurc: de l'inflorescence réduite et les
analyses des fleurs grossies.
VARIÉTÉS 53
priété caoutchoutifère de cette plante dont une des principales particularités est
déposséder du latex à caoutchouc coagulable dans les parties jeunes et même
dans les fleurs. Antérieurement j'ai attiré l'attention sur ce fait que, chez tous
les caoutchoutiers connus jusqu'à ce jour, le latex des parties jeunes, non encore
lignifiées, ne donne pas de caoutchouc employable, que le produit obtenu par
coagulation est des plus résineux et peut être considéré uniquement comme de
la glu. Ce cas se présente également chez les meilleures des espèces d'Hevea, c'est
ce qui a rendu le projet d'extraction de caoutchouc par voie chimique irréali-
■ sable dans les jeunes plantules de un à deux ans. L'Alstonia se présente donc
comme une plante qui pourrait être exploités de cette façon. Dans les échantillons
desséchés, la teneur en caoutchouc est encore si forte que, même dans les fleurs,
des fragments séparés sont immédiatement rapprochés par l'élasticité des fila-
ments de caoutchouc.
Si la plante peut se développer dans les colonies allemandes, il serait à con-
seiller de faire l'exploitation des parties jaunes, ce qui n'empêcherait pas la
croissance de l'arbre : au contraire, la taille amènerait sans doute une augmen-
tation de ramification qui pourrait donner une plus forte récolte ultérieure. Je
- n'ai pu déterminer si cette plante est de croissance rapide, mais la plupart des
; espèces de ce groupe croissent assez vite. Lorsque l'arbre se trouve isolé, il
atteint rarement plus de 6 mètres de haut, mais j'ai vu dans les bois des pieds
de 15 mètres de hauteur et je les ai rencontrés jusqu'à 100 mètres d'altitude.
ALSTONIA DURCKHEIMIANA Schltr. nov. Sp. (1).
Arbre dressé, de 6 à 15 mètres de haut, lâchement ramifié; rameaux cylin-
driques, glabres à feuilles assez distantes, elliptiques-lancéolées, acuminées,
glabres, de 20 à 26 centimètres de long et 7 à 12 centimètres de large, à pétiole de
4 à 5 centimètres de long; cime généralement à quatre branches, multiflores,
dépassant généralement les feuilles, bractées ovales, acuminées, petites; fleur
d'un jaune soufre pâle, calice à segments ovales, obtus, glabre, de 2 millimètres
environ de long; corolle à tube cylindrique, renflé dans sa moitié inférieure,
glabre extérieurement, de 7 millimètres de long, à lobes oblongs obtus,
recourbés, deux fois plus courts que le tube, anthères subsessiles fixées au
milieu du tube, lancéolées-aiguës, coudées à la base; ovaire ovoïde, à style
plus court que le tube, à stigmate capité ; follicules cylindriques, grêles, attei-
gnant 30 centimètres de long et 5 millimètres de diamètre, glabres, à graines
comprimées, glabres, oblongues, entourées d'une aile hyaline, de 7 millimètres
de long.
Cette espèce se rapproche de l'A. plumosa Lab., avec lequel on la rencontre
souvent. Les graines de l'A. plumosa sont aiguës et très velues, dans l'A. Durck-
heimiana elles possèdent Un bord à peine frangé.
Des graines envoyées à Berlin ont germé et le Jardin botanique possède un
- grand nombre de ces plantes qui seront distribuées plus tard dans les colonies.
Le climat de la Nouvelle-Calédonie, relativement sec, se rapproche de celui de
Togo et de l'Afrique orientale où la plante pourrait peut-être se développer.
R. SCHLECHTER.
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