Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
52, REVUE DES CULTURES COLONIALES
commerce des bananes aux Canaries s'est élevé, l'an dernier, à 15 millions de
francs environ et qu'il est en développement.
« Mais les multiplications qui peuvent s'obtenir rapidement sur la côte ouest
de l'Afrique, au besoin en Algérie, pourraient suffire bientôt à toutes les créa-
tions de bananeries dans nos colonies avec cette espèce justement estimée.
« Quoique venu de régions diverses, même des Canaries, ce bananier nain
n'a encore présenté aucune race. Si, comme ceux reçus du Brésil en 1887 par le
Jardin d'essai, quelques-uns présentent un stipe plus gros et plus trapu, ils ne
tardent pas à s'uniformiser.
« Pour résumer : ce vieux Musa sinensis est une plante délicate de nos jar-
dins : de là doit-on conclure qu'il y a un intérêt économique à la cultiver en
demi-forcerie ou à remplacer d'emblée par elle les bananeries de Musa sapientum ;
c'est une réserve prudente qu'il convient de faire après les observations qui ont
suivi cette espèce en Algérie pendant plus de cinquante ans.
« On dit avec raison, et nous le voyons constamment en Algérie, avec la
canne à sucre, le coton, etc., que pour donner des résultats économiques une
plante ne doit pas être à la dernière limite de sa végétation. »
NOUVEAUX CAOUTCHOUTIERS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (1).
Pendant mon dernier voyage botanique en Nouvelle-Calédonie, j'ai fait des
recherches afin de déterminer avec certitude la provenance du caoutchouc.
Depuis quelques années, des firmes de Nouméa amènent à Sydney des caout-
choucs sur l'origine desquels on est peu fixé ; ils proviendraient d'un figuier, mais
en général le caoutchouc de ces arbres est poisseux. Grâce à l'obligeance de
M. Hagen, de Nouméa, qui détient la plus grande partie du commerce de caout-
chouc, j'ai pu être mis bien vite en présence de l'arbre producteur. Ma surprise
fut grande quand je constatai qu'il s'agissait en effet d'un Ficus qui possède tout
à fait le port du Banian des Indes et couvrait une grande surface. Les racines
qui tombent des branches forment de nouveaux troncs entre lesquels on peut
circuler comme dans une forêt. Le caoutchouc produit par cet arbre est de belle
qualité, le latex coule abondamment et se coagule rapidement par la chaleur.
Des graines envoyées à Berlin au « Kolonial-Wirtschaftlichen Komitee » ont été
remises au Jardin botanique où l'on possède actuellement un très grand nombre
de plantules, dont une partie a été déjà expédiée dans les colonies, en particu-
lier à Togo dont le climat paraît des mieux appropriés pour le développement de
cet arbre. La détermination spécifique de l'espèce n'a pas encore pu être faite
avec certitude, c'est le Ficus prolixa ou une espèce nouvelle sur laquelle nous
reviendrons plus tard.
D'autres caoutchoutiers étaient ici connus avant mon arrivée. En septembre
1902, dans les montagnes de la moitié sud de l'île, sur le bord des ruisseaux et
dans les forêts des vallées, j'ai découvert un Alstonia qui donne du caoutchouc,
alors que tous les autres Alstonia connus ne donnent, malgré toutes les discus-
sions, ni caoutchouc ni gutta-percha. Les indigènes ne connaissaient pas la pro-
(1) Résumé d'une notice publiée par M. IL Schlechter, dans le Tropenpflanzer, n° 11, 1903.
commerce des bananes aux Canaries s'est élevé, l'an dernier, à 15 millions de
francs environ et qu'il est en développement.
« Mais les multiplications qui peuvent s'obtenir rapidement sur la côte ouest
de l'Afrique, au besoin en Algérie, pourraient suffire bientôt à toutes les créa-
tions de bananeries dans nos colonies avec cette espèce justement estimée.
« Quoique venu de régions diverses, même des Canaries, ce bananier nain
n'a encore présenté aucune race. Si, comme ceux reçus du Brésil en 1887 par le
Jardin d'essai, quelques-uns présentent un stipe plus gros et plus trapu, ils ne
tardent pas à s'uniformiser.
« Pour résumer : ce vieux Musa sinensis est une plante délicate de nos jar-
dins : de là doit-on conclure qu'il y a un intérêt économique à la cultiver en
demi-forcerie ou à remplacer d'emblée par elle les bananeries de Musa sapientum ;
c'est une réserve prudente qu'il convient de faire après les observations qui ont
suivi cette espèce en Algérie pendant plus de cinquante ans.
« On dit avec raison, et nous le voyons constamment en Algérie, avec la
canne à sucre, le coton, etc., que pour donner des résultats économiques une
plante ne doit pas être à la dernière limite de sa végétation. »
NOUVEAUX CAOUTCHOUTIERS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (1).
Pendant mon dernier voyage botanique en Nouvelle-Calédonie, j'ai fait des
recherches afin de déterminer avec certitude la provenance du caoutchouc.
Depuis quelques années, des firmes de Nouméa amènent à Sydney des caout-
choucs sur l'origine desquels on est peu fixé ; ils proviendraient d'un figuier, mais
en général le caoutchouc de ces arbres est poisseux. Grâce à l'obligeance de
M. Hagen, de Nouméa, qui détient la plus grande partie du commerce de caout-
chouc, j'ai pu être mis bien vite en présence de l'arbre producteur. Ma surprise
fut grande quand je constatai qu'il s'agissait en effet d'un Ficus qui possède tout
à fait le port du Banian des Indes et couvrait une grande surface. Les racines
qui tombent des branches forment de nouveaux troncs entre lesquels on peut
circuler comme dans une forêt. Le caoutchouc produit par cet arbre est de belle
qualité, le latex coule abondamment et se coagule rapidement par la chaleur.
Des graines envoyées à Berlin au « Kolonial-Wirtschaftlichen Komitee » ont été
remises au Jardin botanique où l'on possède actuellement un très grand nombre
de plantules, dont une partie a été déjà expédiée dans les colonies, en particu-
lier à Togo dont le climat paraît des mieux appropriés pour le développement de
cet arbre. La détermination spécifique de l'espèce n'a pas encore pu être faite
avec certitude, c'est le Ficus prolixa ou une espèce nouvelle sur laquelle nous
reviendrons plus tard.
D'autres caoutchoutiers étaient ici connus avant mon arrivée. En septembre
1902, dans les montagnes de la moitié sud de l'île, sur le bord des ruisseaux et
dans les forêts des vallées, j'ai découvert un Alstonia qui donne du caoutchouc,
alors que tous les autres Alstonia connus ne donnent, malgré toutes les discus-
sions, ni caoutchouc ni gutta-percha. Les indigènes ne connaissaient pas la pro-
(1) Résumé d'une notice publiée par M. IL Schlechter, dans le Tropenpflanzer, n° 11, 1903.
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