Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
230 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — AOUT 1905
Antillaise pour d'autres récoltes plus avan-
tageuses. Les Cubains ont-ils été bien ins-
pirés en revenant depuis peu à cette culture
et en faisant des plantations étendues de co-
tonniers? On est en droit d'en douter, et,
d'après M. SCHWARZ, qui a été chargé d'une
mission spéciale à Cuba pour l'étude de l'An-
thonôme, il ne semble pas qu'il puisse y
avoir dans ce pays un avenir bien grand
pour la culture du cotonnier. La présence
du cotonnier sauvage et vivace, sur lequel
le charançon se trouve sans doute partout,
sera touj ours un danger; et de plus la lon-
gueur des saisons humides ainsi que la dou-
ceur des hivers créent des conditions plus
favorables au développement de cet insecte
qu'il n'en existe partout ailleurs en Amé-
rique.
Mais laissons là la patrie d'origine de
l'Anthonôme, le Mexique et Cuba, et sui-
vons l'insecte dans son exode vers les Etats-
Unis qu'il a envahis à une époque relative-
ment récente.
En 1885, RILEY reconnut pour la première
fois la présence de l'Anthonôme dans des
balles de coton provenant du Mexique. Mais
ce fut seulement vers 1892 que le charançon
franchissant le Rio-Grande qui forme la fron-
tière entre le Mexique et les Etats-Unis,
prit pied d'une façon définitive dans l'état
du Texas; en tout cas, ce fut pendant le cours
de cette année que le premier foyer d'inva-
sion fut signalé dans cet État aux environs
de Brownsville. Depuis lors, l'invasion ne
fit que progresser vers le nord d'une façon
régulière et graduelle, si bien que, aujour-
d'hui, presque toute la région cotonnière du
Texas est envahie, ce qui correspond à envi-
ron 300/0 de la culture du coton des Etats-
Unis. Etant donnée la régularité avec la-
quelle le fléau étend son aire-de dispersion,
et cela à raison de 80 kilom. en moyenne
par an, on comprendra sans peine l'inquié-
tude qui règne aujourd'hui dans tous les
territoires voisins où l'on cultive le coton,
et notamment dans la Louisiane, le Missis-
sipi, l'Alabama, la Géorgie et la Floride. Le
mal se bornera-t-il à frapper l'Amérique, et,
si l'Anthonôme semble aujourd'hui can-
tonné dans la région des Antilles, du Mexi-
que et des États-Unis du Sud, ne doit-on
pas prévoir la possibilité de son introduc-
tion dans tous les pays où l'on fait d'impor-
tantes cultures de cotonniers? Il est évident
qu'une telle éventualité doit retenir l'atten-
tion, et que, au moment où l'on s'efforce de
créer de nouvelles sources productrices de
coton, indépendantes decellequi jusqu'ici a
approvisionné la presque totalité du monde,
il importe au plus haut point de connaître
les dangers dont cette culture se trouve me-
nacée et en particulier de se prémunir con-
tre les attaques de l'Anthonôme.
D'ailleurs, nous connaissons aujourd'hui
d'une façon aussi complète que possible
l'histoire de cet ennemi du coton. Grâce aux
ressources et à la merveilleuse organisation
du service entomologique du Département
de l'Agriculture des Etats-Unis, rien n'a été
négligé pour faire l'étude systématique ap-
profondie de cet insecte. Un contrat fut
même passé avec un certain nombre de
planteurs de coton, contrat aux termes du-
quel ces derniers s'engageaient à planter et
à cultiver de grandes étendues de terrain,
uniquement dans un but expérimental vi-
sant l'Anthonôme et suivant les indications
fournies par les entomologistes préposés à
ce travail. Deux cents acres à Calvert et
150 acres à Victoria dans le Texas se trouvè-
rent ainsi réservés à ces recherches, et dans
la dernière station un véritable laboratoire
en plein air fut installé pour l'élevage des
insectes, pour les essais portant sur l'action
des insecticides, ainsi que pour l'observa-
tion de toutes les particularités biologiques
susceptibles de présenter un intérêt au point
de vue de la lutte contre le fléau. Ce sont
les résultats acquis au cours de ces études
faites par le personnel de la Division d'En-
tomologie sous la direction de HOWARD et de
HUNTER que nous nous proposons de résu-
mer dans cet article.
Vie et Évolution de l'insecte. — L'Antho-
nôme du coton, comme tous les charançons,
présente en avant de la tête un long rostre
fonctionnant comme un appareil perforant
et à l'extrémité duquel se trouvent les pièces
Antillaise pour d'autres récoltes plus avan-
tageuses. Les Cubains ont-ils été bien ins-
pirés en revenant depuis peu à cette culture
et en faisant des plantations étendues de co-
tonniers? On est en droit d'en douter, et,
d'après M. SCHWARZ, qui a été chargé d'une
mission spéciale à Cuba pour l'étude de l'An-
thonôme, il ne semble pas qu'il puisse y
avoir dans ce pays un avenir bien grand
pour la culture du cotonnier. La présence
du cotonnier sauvage et vivace, sur lequel
le charançon se trouve sans doute partout,
sera touj ours un danger; et de plus la lon-
gueur des saisons humides ainsi que la dou-
ceur des hivers créent des conditions plus
favorables au développement de cet insecte
qu'il n'en existe partout ailleurs en Amé-
rique.
Mais laissons là la patrie d'origine de
l'Anthonôme, le Mexique et Cuba, et sui-
vons l'insecte dans son exode vers les Etats-
Unis qu'il a envahis à une époque relative-
ment récente.
En 1885, RILEY reconnut pour la première
fois la présence de l'Anthonôme dans des
balles de coton provenant du Mexique. Mais
ce fut seulement vers 1892 que le charançon
franchissant le Rio-Grande qui forme la fron-
tière entre le Mexique et les Etats-Unis,
prit pied d'une façon définitive dans l'état
du Texas; en tout cas, ce fut pendant le cours
de cette année que le premier foyer d'inva-
sion fut signalé dans cet État aux environs
de Brownsville. Depuis lors, l'invasion ne
fit que progresser vers le nord d'une façon
régulière et graduelle, si bien que, aujour-
d'hui, presque toute la région cotonnière du
Texas est envahie, ce qui correspond à envi-
ron 300/0 de la culture du coton des Etats-
Unis. Etant donnée la régularité avec la-
quelle le fléau étend son aire-de dispersion,
et cela à raison de 80 kilom. en moyenne
par an, on comprendra sans peine l'inquié-
tude qui règne aujourd'hui dans tous les
territoires voisins où l'on cultive le coton,
et notamment dans la Louisiane, le Missis-
sipi, l'Alabama, la Géorgie et la Floride. Le
mal se bornera-t-il à frapper l'Amérique, et,
si l'Anthonôme semble aujourd'hui can-
tonné dans la région des Antilles, du Mexi-
que et des États-Unis du Sud, ne doit-on
pas prévoir la possibilité de son introduc-
tion dans tous les pays où l'on fait d'impor-
tantes cultures de cotonniers? Il est évident
qu'une telle éventualité doit retenir l'atten-
tion, et que, au moment où l'on s'efforce de
créer de nouvelles sources productrices de
coton, indépendantes decellequi jusqu'ici a
approvisionné la presque totalité du monde,
il importe au plus haut point de connaître
les dangers dont cette culture se trouve me-
nacée et en particulier de se prémunir con-
tre les attaques de l'Anthonôme.
D'ailleurs, nous connaissons aujourd'hui
d'une façon aussi complète que possible
l'histoire de cet ennemi du coton. Grâce aux
ressources et à la merveilleuse organisation
du service entomologique du Département
de l'Agriculture des Etats-Unis, rien n'a été
négligé pour faire l'étude systématique ap-
profondie de cet insecte. Un contrat fut
même passé avec un certain nombre de
planteurs de coton, contrat aux termes du-
quel ces derniers s'engageaient à planter et
à cultiver de grandes étendues de terrain,
uniquement dans un but expérimental vi-
sant l'Anthonôme et suivant les indications
fournies par les entomologistes préposés à
ce travail. Deux cents acres à Calvert et
150 acres à Victoria dans le Texas se trouvè-
rent ainsi réservés à ces recherches, et dans
la dernière station un véritable laboratoire
en plein air fut installé pour l'élevage des
insectes, pour les essais portant sur l'action
des insecticides, ainsi que pour l'observa-
tion de toutes les particularités biologiques
susceptibles de présenter un intérêt au point
de vue de la lutte contre le fléau. Ce sont
les résultats acquis au cours de ces études
faites par le personnel de la Division d'En-
tomologie sous la direction de HOWARD et de
HUNTER que nous nous proposons de résu-
mer dans cet article.
Vie et Évolution de l'insecte. — L'Antho-
nôme du coton, comme tous les charançons,
présente en avant de la tête un long rostre
fonctionnant comme un appareil perforant
et à l'extrémité duquel se trouvent les pièces
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/38
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64264496/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64264496/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64264496/f6.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64264496
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64264496