Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1905 30 juin 1905
Description : 1905/06/30 (A5,N48). 1905/06/30 (A5,N48).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426447c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
N° 48 - JUIN 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 173
chers cimentés bien nettoyés dont nous avons
parlé dans notre précédent article.
L'examen terminé, la
peau est mise aussitô'
dans le réservoir à eau
étendue sur le fond, bien
lavée à grande eau et
rincée, puis placée sur
l'une des tables solides,
le côté poil en des-
sous. Avec le petit cou-
teau, l'ouvrier pratique
de petits trous perpen-
diculairement au bord
FIG. 21.
Bonne forme.
de la peau (fig. 20 et 21), juste assez grands
pour pouvoir y passer plus tard une corde'
La direction non perpendiculaire des trous
estregardée sur le marché comme diminuant
le prix. Les trous doivent être faits tout près
du bord, afin qu'on ne perde rien de la peau
inutilement.
Avec le couteau large, très aiguisé,
on racle toutes les parties charnues et le
tissu lâche sous-cutané de façon à obte-
nir une surface lisse. Ce travail exige
un ouvrier intelligent. Celui-ci prend le
manche du couteau dans la main droite,
appuie la main gauche étendue contre la
lame posée à plat sur la peau et dans l'opé-
ration du raclage exerce avec cette main une
pression plus ou moins douce. On ne doit
percevoir aucune entaille même rudimen-
taire; la peau doit après le raclage présenter
une surface extrêmement lisse du côté chair.
Ce qu'il faut surtout, c'est ne racler ni trop,
ni trop peu. On enlève les tissus jusqu'à ce
que les racines des poils commencent à
devenfr visibles sous la forme de petits points
noirs ; alors la peau devient après le
séchage bien « transparente », suivant l'ex-
pression usitée sur le marché. Si l'on racle
trop, la peau devient trop mince, ressemble
à du papier et perd de sa valeur. Ici la pra-
tique fait tout : on doit au début être très
attentif et toujours contrôler. En outre le
raclage fini on doit se faire présenter cha-
que peau étendue sur le plancher cimenté.
Les ouvriers chargés du raclage sont bien
payés, mais on leur fait subir des rete-
nues pour chaque peau gâtée par leur faute.
Pour le raclage, la peau doit reposer un
peu tendue sur la table ; dans ce but on fixe
à l'un des trous du bord une petite agrafe de
fer à laquelle est attachée une corde faisant
boucle. L'ouvrier passe le pied, dans cette
boucle et tend ainsi la peau suivant les be-
soins.
Aucun fragment de peau ou de tissus ne
doit tomber entre la peau et la table, autre-
ment il se produirait une inégalité et un trou,
lors du raclage. C'est pourquoi au moyen
d'eau on fait tomber constamment sous la
table tout ce qui a été raclé. A Java, les ou-
vriers reçoivent tout ce déchet comme partie
de leur salaire. Ces déchets sont, en effet, très
volontiers employés par les Javanais pour
préparer leurs soupes (soto), qui sont assai-
sonnées avec du « lombock », c'est-à-dire avec
du piment frais. — Il convient de voir si la peau
est bien raclée partout à la même épaisseur.
Le raclage terminé, derechef la peau est,
par lavage, bien débarrassée de tous les
fragments de chair adhérents et va alors
dans le bain de poison.
Pour l'empoisonnement des peaux, Kindt
a employé toutes sortes d'ingrédients sans
obtenir un résultat satisfaisant, jusqu'à ce
qu'il ait rencontré le « Hamburger Haütepra-
servativ ». Les quelques grands commerçants
en peaux qui utilisent ce poison se gardent
d'en parler. Ce poison fabriqué par le Dr G.
L. ULEX de Hambourg est excellent, facile à
employer, et donne aux peaux, aussi bien
du côté chair que du côté poil, un beau bril-
lant. Cette dernière circonstance contribue
dans une large mesure à l'obtention de bons
prix. Des peaux préparées avec ce poison
gardées par KINDT sous les tropiques même
pendant plusieurs mois, n'ont jamais été
mangées ni par les rats ni par les termites
qui peuplaient en grande quantité son maga-
sin. De même, elles n'ont jamais été atta-
quées, ni par des larves ni par des champi-
gnons.
Ce poison est très toxique. Pris à l'inté-
rieur il est mortel. Il n'a pas d'influence nui-
sible sur la peau de l'homme. On l'emploie
dilué au VÔO et on peut, avec le contenu
d'un tonnelet de 37 kg. V2' empoisonner 800
à 1000 peaux.
chers cimentés bien nettoyés dont nous avons
parlé dans notre précédent article.
L'examen terminé, la
peau est mise aussitô'
dans le réservoir à eau
étendue sur le fond, bien
lavée à grande eau et
rincée, puis placée sur
l'une des tables solides,
le côté poil en des-
sous. Avec le petit cou-
teau, l'ouvrier pratique
de petits trous perpen-
diculairement au bord
FIG. 21.
Bonne forme.
de la peau (fig. 20 et 21), juste assez grands
pour pouvoir y passer plus tard une corde'
La direction non perpendiculaire des trous
estregardée sur le marché comme diminuant
le prix. Les trous doivent être faits tout près
du bord, afin qu'on ne perde rien de la peau
inutilement.
Avec le couteau large, très aiguisé,
on racle toutes les parties charnues et le
tissu lâche sous-cutané de façon à obte-
nir une surface lisse. Ce travail exige
un ouvrier intelligent. Celui-ci prend le
manche du couteau dans la main droite,
appuie la main gauche étendue contre la
lame posée à plat sur la peau et dans l'opé-
ration du raclage exerce avec cette main une
pression plus ou moins douce. On ne doit
percevoir aucune entaille même rudimen-
taire; la peau doit après le raclage présenter
une surface extrêmement lisse du côté chair.
Ce qu'il faut surtout, c'est ne racler ni trop,
ni trop peu. On enlève les tissus jusqu'à ce
que les racines des poils commencent à
devenfr visibles sous la forme de petits points
noirs ; alors la peau devient après le
séchage bien « transparente », suivant l'ex-
pression usitée sur le marché. Si l'on racle
trop, la peau devient trop mince, ressemble
à du papier et perd de sa valeur. Ici la pra-
tique fait tout : on doit au début être très
attentif et toujours contrôler. En outre le
raclage fini on doit se faire présenter cha-
que peau étendue sur le plancher cimenté.
Les ouvriers chargés du raclage sont bien
payés, mais on leur fait subir des rete-
nues pour chaque peau gâtée par leur faute.
Pour le raclage, la peau doit reposer un
peu tendue sur la table ; dans ce but on fixe
à l'un des trous du bord une petite agrafe de
fer à laquelle est attachée une corde faisant
boucle. L'ouvrier passe le pied, dans cette
boucle et tend ainsi la peau suivant les be-
soins.
Aucun fragment de peau ou de tissus ne
doit tomber entre la peau et la table, autre-
ment il se produirait une inégalité et un trou,
lors du raclage. C'est pourquoi au moyen
d'eau on fait tomber constamment sous la
table tout ce qui a été raclé. A Java, les ou-
vriers reçoivent tout ce déchet comme partie
de leur salaire. Ces déchets sont, en effet, très
volontiers employés par les Javanais pour
préparer leurs soupes (soto), qui sont assai-
sonnées avec du « lombock », c'est-à-dire avec
du piment frais. — Il convient de voir si la peau
est bien raclée partout à la même épaisseur.
Le raclage terminé, derechef la peau est,
par lavage, bien débarrassée de tous les
fragments de chair adhérents et va alors
dans le bain de poison.
Pour l'empoisonnement des peaux, Kindt
a employé toutes sortes d'ingrédients sans
obtenir un résultat satisfaisant, jusqu'à ce
qu'il ait rencontré le « Hamburger Haütepra-
servativ ». Les quelques grands commerçants
en peaux qui utilisent ce poison se gardent
d'en parler. Ce poison fabriqué par le Dr G.
L. ULEX de Hambourg est excellent, facile à
employer, et donne aux peaux, aussi bien
du côté chair que du côté poil, un beau bril-
lant. Cette dernière circonstance contribue
dans une large mesure à l'obtention de bons
prix. Des peaux préparées avec ce poison
gardées par KINDT sous les tropiques même
pendant plusieurs mois, n'ont jamais été
mangées ni par les rats ni par les termites
qui peuplaient en grande quantité son maga-
sin. De même, elles n'ont jamais été atta-
quées, ni par des larves ni par des champi-
gnons.
Ce poison est très toxique. Pris à l'inté-
rieur il est mortel. Il n'a pas d'influence nui-
sible sur la peau de l'homme. On l'emploie
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