Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1905 31 mai 1905
Description : 1905/05/31 (A5,N47). 1905/05/31 (A5,N47).
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426446z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits etc.)
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier blanc)
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 139
132 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 47 — MAI 1905
concentration, ou bien il risque une moins
bonne conservation de sa bière.
Ce risque d'une fermentation moins com-
plète est augmenté par l'affaiblissement que
subissent les levûres ordinaires vivant dans
des moûts fabriqués avec de fortes doses de
riz.
Il résulte de là que pour la bière livrée en
bouteilles, on ne peut guère dépasser une
proportion de 20 de riz sur l'ensemble des
matières premières sans courir des risques,
pendant la saison chaude, c'est-à-dire celle
où la vente est la plus active.
Pour la bière fabriquée dans la région du
Nord et vendue à un prix beaucoup plus bas,
on peut pousser la dose de riz jusqu'à 25
voire même 30 0/0' mais alors la levûre
s'affaiblit très vite et doit être changée au
bout de 3 ou 4 générations, à moins qu'on ne
fasse de temps à autre un brassin avec du
malt seul pour rendre à la levûre sa vigueur
initiale ; mais cela n'est guère commode en
pratique puisque la régularité de fabrication
est une condition essentielle de succès. D'un
autre côté l'emploi du riz a lieu surtout sous
la forme de brisures, forme la plus économi-
que, ces brisures étant habituellement pas-
sées à la meule ou dans des concasseurs spé-
ciaux avant le brassage ; quelques brasseurs
préfèrent acheter le riz sous forme de fari-
nes ou de semoules préparées dans des rize-
ries du Nord ou de l'Est. Les brisures non
moulinées ne donnent tout leur rendement
que si elles sont cuites sous pression dans un
cuiseur ou un macérateur et ces appareils
sont loin d'être courants en brasserie : les
farines, semoules ou brisures moulinées sont
utilisables à condition que l'on ait simple-
ment une chaudière munie d'un agitateur
mécanique, mais cet engin manque dans la
plupart des brasseries de la région du Nord,
qui produit les trois quarts de la bière
fabriquée dans la France entière. Cette
question de matériel empêche l'usage du riz
dans un grand nombre de brasseries, préci-
sément celles qui pourraient le plus avanta-
geusement l'employer, et à dose considérable.
Il existe en Angleterre une forme de riz
qui peut être utilisée comme le malt et sans
appareil spécial : c'est la pellicule de riz ;
elle est fabriquée en transformant à l'aide
d'eau tiède le riz en empois imcomplet très
dense et en passant cette matière entre des
cylindres tournant et chauffés intérieurement
à la vapeur : le riz se présente alors sous
forme de minces feuillets capables de se
saccharifier à une température inférieure à
70°-75° C., et il peut sous cette forme être
versé en même temps que le malt dans la
cuve de saccharification.
Les pellicules anglaises donnent des ren-
dements fort élevés, jusqu'à 82 o de leur
poids, c'est-à-dire que 100 kg. équivalent à
environ 120 à 130 kg. de malt, suivant pro-
venance de celui-ci.
Il n'existe en France qu'une seule usine
préparant des pellicules de riz ; il semble
que comme rendement ce produit soit infé-
rieur aux pellicules anglaises. La fabrica-
tion en France de pellicules genre anglais, à
des prix abordables, favoriserait grande-
ment l'usage du riz dans la région du nord ;
mais comme les malts d'Afrique dont on fait
dans cette région une assez grande consom-
mation, coûtent seulement 22 à 23 fr. les
100 kg. pour un rendement de 67 %, la pelli-
cule de riz, pour un rendement égal, ne de-
vrait pas coûter plus, de 28 fr. 50 rendue à
l'usine, en supposant le rendement des meil-
leures pellicules anglaises.
Il y a naturellement entre les riz de diver-
ses provenances des différences considéra-
bles soit comme rendement soit comme
matière azotée et il arrive encore souvent
que dans l'offre de riz pour la brasserie on
ne tient pas compte de ces variations. Si
l'on indique au brasseur pour l'engager à
employer du riz que 100 kg. de ce dernier
remplaceront 125 kg. de malt, il a bien sou-
vent une forte désillusion qui ne l'engage
pas à persévérer : en effet, si 100 kg. des
riz les plus riches peuvent remplacer 125
à 130 kg. de malt d'Afrique, ils n'équivau-
dront guère qu'à 110 de malt d'Auvergne
ou du Puy et l'on trouve même des riz qui
ne donnent pas plus de rendement que les
malts employés avec eux.
Les riz se comportent aussi d'une façon
très variable au point de vue de l'action sur
la levure et aussi sur le genre de bière : on
concentration, ou bien il risque une moins
bonne conservation de sa bière.
Ce risque d'une fermentation moins com-
plète est augmenté par l'affaiblissement que
subissent les levûres ordinaires vivant dans
des moûts fabriqués avec de fortes doses de
riz.
Il résulte de là que pour la bière livrée en
bouteilles, on ne peut guère dépasser une
proportion de 20 de riz sur l'ensemble des
matières premières sans courir des risques,
pendant la saison chaude, c'est-à-dire celle
où la vente est la plus active.
Pour la bière fabriquée dans la région du
Nord et vendue à un prix beaucoup plus bas,
on peut pousser la dose de riz jusqu'à 25
voire même 30 0/0' mais alors la levûre
s'affaiblit très vite et doit être changée au
bout de 3 ou 4 générations, à moins qu'on ne
fasse de temps à autre un brassin avec du
malt seul pour rendre à la levûre sa vigueur
initiale ; mais cela n'est guère commode en
pratique puisque la régularité de fabrication
est une condition essentielle de succès. D'un
autre côté l'emploi du riz a lieu surtout sous
la forme de brisures, forme la plus économi-
que, ces brisures étant habituellement pas-
sées à la meule ou dans des concasseurs spé-
ciaux avant le brassage ; quelques brasseurs
préfèrent acheter le riz sous forme de fari-
nes ou de semoules préparées dans des rize-
ries du Nord ou de l'Est. Les brisures non
moulinées ne donnent tout leur rendement
que si elles sont cuites sous pression dans un
cuiseur ou un macérateur et ces appareils
sont loin d'être courants en brasserie : les
farines, semoules ou brisures moulinées sont
utilisables à condition que l'on ait simple-
ment une chaudière munie d'un agitateur
mécanique, mais cet engin manque dans la
plupart des brasseries de la région du Nord,
qui produit les trois quarts de la bière
fabriquée dans la France entière. Cette
question de matériel empêche l'usage du riz
dans un grand nombre de brasseries, préci-
sément celles qui pourraient le plus avanta-
geusement l'employer, et à dose considérable.
Il existe en Angleterre une forme de riz
qui peut être utilisée comme le malt et sans
appareil spécial : c'est la pellicule de riz ;
elle est fabriquée en transformant à l'aide
d'eau tiède le riz en empois imcomplet très
dense et en passant cette matière entre des
cylindres tournant et chauffés intérieurement
à la vapeur : le riz se présente alors sous
forme de minces feuillets capables de se
saccharifier à une température inférieure à
70°-75° C., et il peut sous cette forme être
versé en même temps que le malt dans la
cuve de saccharification.
Les pellicules anglaises donnent des ren-
dements fort élevés, jusqu'à 82 o de leur
poids, c'est-à-dire que 100 kg. équivalent à
environ 120 à 130 kg. de malt, suivant pro-
venance de celui-ci.
Il n'existe en France qu'une seule usine
préparant des pellicules de riz ; il semble
que comme rendement ce produit soit infé-
rieur aux pellicules anglaises. La fabrica-
tion en France de pellicules genre anglais, à
des prix abordables, favoriserait grande-
ment l'usage du riz dans la région du nord ;
mais comme les malts d'Afrique dont on fait
dans cette région une assez grande consom-
mation, coûtent seulement 22 à 23 fr. les
100 kg. pour un rendement de 67 %, la pelli-
cule de riz, pour un rendement égal, ne de-
vrait pas coûter plus, de 28 fr. 50 rendue à
l'usine, en supposant le rendement des meil-
leures pellicules anglaises.
Il y a naturellement entre les riz de diver-
ses provenances des différences considéra-
bles soit comme rendement soit comme
matière azotée et il arrive encore souvent
que dans l'offre de riz pour la brasserie on
ne tient pas compte de ces variations. Si
l'on indique au brasseur pour l'engager à
employer du riz que 100 kg. de ce dernier
remplaceront 125 kg. de malt, il a bien sou-
vent une forte désillusion qui ne l'engage
pas à persévérer : en effet, si 100 kg. des
riz les plus riches peuvent remplacer 125
à 130 kg. de malt d'Afrique, ils n'équivau-
dront guère qu'à 110 de malt d'Auvergne
ou du Puy et l'on trouve même des riz qui
ne donnent pas plus de rendement que les
malts employés avec eux.
Les riz se comportent aussi d'une façon
très variable au point de vue de l'action sur
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