Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1905 30 avril 1905
Description : 1905/04/30 (A5,N46). 1905/04/30 (A5,N46).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426445j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2013
- Aller à la page de la table des matières97
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- .......... Page(s) .......... 114
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 117
- H. VERMOND: Bulletin mensuel du café. (Renvoyé au mois prochain, pour cause de voyage de notre collaborateur).
- .......... Page(s) .......... 119
- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 121
- .......... Page(s) .......... 122
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- P. CIBOT: Relevé de la dessiccation naturelle d'un échautillon de caoutchouc de Para de 1897 à 1904).......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 108 à 110
100 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 46 - AVRIL 1905
bouchure du Congo. Parfois même les pal-
miers à huile sont si abondants, dans cette
région, qu'ils donnent au paysage un aspect
très caractéristique.
Leurs troncs élancés sont parfois à moins
de 10 mètres les uns des autres. C'est ainsi
qu'en beaucoup de points du Gabon les
grandes palmes des Elæis s'épanouissent
parmi les arbres et les lianes de la forêt à 15
ou 20 m. au dessus du sol. Lorsqu'on défri-
che des coins de forêts pour y planter des
cacaoyers, à notre avis, il n'y a pas à hésiter :
il faut conserver les palmiers. Ils ne nuisent
point à la plantation, donnent une ombre
suffisante s'ils sont nombreux et le rende-
ment de leurs régimes est comme l'on sait
très appréciable. Il y aura seulement lieu
de détruire les jeunes pieds d'Elæis n'ayant
pas encore formé leur tronc et dont les lon-
gues feuilles étalées peuvent gêner la plan-
tation. On pourra même les laisser subsister
s'ils ne sont pas trop nombreux, en suppri-
mant les vieilles feuilles étalées et en conser-
vent seulement les jeunes dressées. Mais
il peut arriver que les palmiers adultes eux-
mêmes sont trop nombreux et il faut en sup-
primer une partie. Cela est arrivé par exem-
ple à la plantation de la mission catholique
de Mayumba qui comprend environ 20.000
plants et où il a fallu détruire près d'un tiers
des palmiers préexistants. (J'aurai l'occasion
de revenir encore sur cette plantation, ainsi
que sur les cacaoyères de cette région en gé-
néral).
Si au contraire les palmiers ne sont pas
assez nombreux pour protéger les cacaoyers
non adultes, on les abritera dans leur jeunesse
à l'ombre de plantes faciles à détruire :
ricins ou papayers qu'on supprimera dès que
le cacaoyer sera assez vigoureux pour être
suffisamment abrité par des couronnes de
palmes espacées et élevées de 10 ou 15 m. au
dessus du sol.
Examinons le cas où il serait nécessaire
de faire des semis d'Elaeis pour abriter les
cacaoyers. La première année le palmier
n'épanouira que quelques feuilles rudimen-
taires qui abriteront très mal le cacaoyer ;
la deuxième année et les années suivantes le
palmier émettra de grandes palmes, partant
du ras du sol puisqu'il n'a pas encore de
tronc aérien. Ces feuilles étalées dans tous
les sens protégeront très mal le cacaoyer et
surtout gêneront considérablementles jeunes
arbustes. Il faut donc dans ce cas renoncer à
employer le palmier à huile comme porte-
ombre.
Pour nous résumer: il faut qu'un Elæis
soit âgé de 8 ans au moins, c'est-à-dire ait
un tronc de 5 à 6 m. de haut, pour constituer
un porte-ombre utilisable.
A propos de la conservation des Elæis
existant primitivement dans la forêt, pour
ombrager les cacaoyers, je tiens à rappe-
ler qu'à la mission catholique de Mayumba,
le P. LE MINQUIER DE LA MOTTE-BASSE a
depuis longtemps utilisé ce mode d'ombrage,
avec succès.
Les plantations de cacaoyer à Mayumba
sont loin d'ailleurs d'avoir l'importance qu'on
leur a attribué.
D'après les renseignements que j'ai puisés
à une source sûre, il y avait, en février 1904,
à peine 40.000 pieds vivants, tout compris :
plantations de la mission et de la société
commerciale voisine. En 1903 l'exportation
totale a été inférieure à 100 sacs.
Dans la Como, au contraire, qui débouche
àlamerprès de Libreville, il y a déjà plus de
100.000 cacaoyers de plantés et le nombre va
en s'accroissant chaque année. La plantation
Armor, à l'île des Perroquets, près Libreville,
appartenant à M. JEANSELME, a une haute ré-
putation dans tout le Congo, parle soin avec
lequel elle a été faite et avec lequel elle est
entretenue; mais cette plantation n'est pas
très étendue, le nombre des cacaoyers qu'elle
comprend n'atteint certainement pas 20.000.
En dehors des Elrcis, presque partout au
Congo on emploie très souventles bananiers
comme porte-ombre, spécialement les varié-
tés de moyenne taille dites BANANE D'ARGENT
ou BANANE TOTO. Pour des raisons que nous
exposerons plus tard, nous recommandons
aussi comme porte-ombre les Canari uni in-
digènes, arbres fournissant les fruits co-
mestibles connus au Congo sous le nom de
NSAFOU.
AUG. CHEVALIER.
bouchure du Congo. Parfois même les pal-
miers à huile sont si abondants, dans cette
région, qu'ils donnent au paysage un aspect
très caractéristique.
Leurs troncs élancés sont parfois à moins
de 10 mètres les uns des autres. C'est ainsi
qu'en beaucoup de points du Gabon les
grandes palmes des Elæis s'épanouissent
parmi les arbres et les lianes de la forêt à 15
ou 20 m. au dessus du sol. Lorsqu'on défri-
che des coins de forêts pour y planter des
cacaoyers, à notre avis, il n'y a pas à hésiter :
il faut conserver les palmiers. Ils ne nuisent
point à la plantation, donnent une ombre
suffisante s'ils sont nombreux et le rende-
ment de leurs régimes est comme l'on sait
très appréciable. Il y aura seulement lieu
de détruire les jeunes pieds d'Elæis n'ayant
pas encore formé leur tronc et dont les lon-
gues feuilles étalées peuvent gêner la plan-
tation. On pourra même les laisser subsister
s'ils ne sont pas trop nombreux, en suppri-
mant les vieilles feuilles étalées et en conser-
vent seulement les jeunes dressées. Mais
il peut arriver que les palmiers adultes eux-
mêmes sont trop nombreux et il faut en sup-
primer une partie. Cela est arrivé par exem-
ple à la plantation de la mission catholique
de Mayumba qui comprend environ 20.000
plants et où il a fallu détruire près d'un tiers
des palmiers préexistants. (J'aurai l'occasion
de revenir encore sur cette plantation, ainsi
que sur les cacaoyères de cette région en gé-
néral).
Si au contraire les palmiers ne sont pas
assez nombreux pour protéger les cacaoyers
non adultes, on les abritera dans leur jeunesse
à l'ombre de plantes faciles à détruire :
ricins ou papayers qu'on supprimera dès que
le cacaoyer sera assez vigoureux pour être
suffisamment abrité par des couronnes de
palmes espacées et élevées de 10 ou 15 m. au
dessus du sol.
Examinons le cas où il serait nécessaire
de faire des semis d'Elaeis pour abriter les
cacaoyers. La première année le palmier
n'épanouira que quelques feuilles rudimen-
taires qui abriteront très mal le cacaoyer ;
la deuxième année et les années suivantes le
palmier émettra de grandes palmes, partant
du ras du sol puisqu'il n'a pas encore de
tronc aérien. Ces feuilles étalées dans tous
les sens protégeront très mal le cacaoyer et
surtout gêneront considérablementles jeunes
arbustes. Il faut donc dans ce cas renoncer à
employer le palmier à huile comme porte-
ombre.
Pour nous résumer: il faut qu'un Elæis
soit âgé de 8 ans au moins, c'est-à-dire ait
un tronc de 5 à 6 m. de haut, pour constituer
un porte-ombre utilisable.
A propos de la conservation des Elæis
existant primitivement dans la forêt, pour
ombrager les cacaoyers, je tiens à rappe-
ler qu'à la mission catholique de Mayumba,
le P. LE MINQUIER DE LA MOTTE-BASSE a
depuis longtemps utilisé ce mode d'ombrage,
avec succès.
Les plantations de cacaoyer à Mayumba
sont loin d'ailleurs d'avoir l'importance qu'on
leur a attribué.
D'après les renseignements que j'ai puisés
à une source sûre, il y avait, en février 1904,
à peine 40.000 pieds vivants, tout compris :
plantations de la mission et de la société
commerciale voisine. En 1903 l'exportation
totale a été inférieure à 100 sacs.
Dans la Como, au contraire, qui débouche
àlamerprès de Libreville, il y a déjà plus de
100.000 cacaoyers de plantés et le nombre va
en s'accroissant chaque année. La plantation
Armor, à l'île des Perroquets, près Libreville,
appartenant à M. JEANSELME, a une haute ré-
putation dans tout le Congo, parle soin avec
lequel elle a été faite et avec lequel elle est
entretenue; mais cette plantation n'est pas
très étendue, le nombre des cacaoyers qu'elle
comprend n'atteint certainement pas 20.000.
En dehors des Elrcis, presque partout au
Congo on emploie très souventles bananiers
comme porte-ombre, spécialement les varié-
tés de moyenne taille dites BANANE D'ARGENT
ou BANANE TOTO. Pour des raisons que nous
exposerons plus tard, nous recommandons
aussi comme porte-ombre les Canari uni in-
digènes, arbres fournissant les fruits co-
mestibles connus au Congo sous le nom de
NSAFOU.
AUG. CHEVALIER.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/38
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6426445j/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6426445j/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6426445j/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6426445j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6426445j
Facebook
Twitter