Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1905 28 février 1905
Description : 1905/02/28 (A5,N44). 1905/02/28 (A5,N44).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426443q
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux: § 756=784
- FIGURES
No 44 - FÉVR. 1935 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 41
sant en trouver facilement un débouché sur
les marchés européens. Une des Revues en
question indiquait Liverpool comme mar-
ché principal et signalait des chargements
très importants pour ce port. Nos planta-
tions réussirent à merveille et nous croyions
avoir enfin trouvé cette culture intercalaire
idéale, après huit années d'études et d'expé-
riences. Mais, quand nous avons cherché
ensuite le placement de nos graines, nous
nous sommes heurtés à une difficulté impré-
vue : Il nous a été impossible de trouver
acheteur et nous avons vainement cherché à
les placer sur les principaux marchés euro-
péens.
e C'est à peine si à Liverpool, grâce à
l'amabilité et aux recherches de vos obli-
geants correspondants, MM. TAYLOR& Co, on
a pu nous promettre un écoulement de 10 à
15 tonnes par mois, alors que nous serions
en mesure d'en fournir vingt fois davantage.
» A Marseille, —où l'on traitait beaucoup,
paraît-il, les graines de tournesol, il y a 20
ans, — les fabricants ne veulent à aucun
prix s'y intéresser de nouveau. En Russie,
au contraire, elle est très en faveur, comme
vous le savez, et il y a de très nombreuses
huileries qui ne traitent exclusivement que
cette graine, sans parler de l'énorme consom-
mation des graines rôties, grignotées à titre
de friandisfc.
» D'où vient-il que le tournesol n'est pas plus
employé dans les huileries des autres pays?.
L'huile est assimilable aux meilleures hui-
les à bouche, les tourteaux sont considérés
comme supérieurs à ceux du coprah pour
l'alimentation du bétail, l'extraction n'exige
aucune installation spéciale ; il semblerait
donc que, forcément, on devrait placer les
graines aussi facilement que les arachides ou
les sésames et baser le prix d'achat suivant
leur rendement en huile.
» Vous nous rendriez un service signalé,
si, grâce à la publicité de votre journal, vous
pouviez peut-être, me mettre en rapport
avec quelque fabricant d'huile que la graine
de tournesol intéresserait.
Agréez, etc.
J. E. STUCKY.
Lisbonne, 5 décembre 1904.
f
N. d. L R. — L'huile de tournesol est
effectivement l'objet d'une consommation
immense en Russie, plus particulièrement
parmi les populations orthodoxes de l'Em-
pire ; on en brûle des quantités considéra-
bles dans les petites lampes placées devant
les images saintes ; on en consomme aussi
beaucoup comme huile à bouche, pendant
le carême ; le reste de l'année, les Russes
n'usent guère d'huile dans leur alimenta-
tion.
Les populations de l'Ouest de la Russie
ne veulent d'ailleurs de cette huile à aucun
prix. L'huile de tournesol, du moins telle
qu'on la fait généralement en Russie, pos-
sède, en effet, un goût sui generis qui répugne
aux personnes n'ayant pas l'habitude de cette
huile dès leur jeune âge.
Depuis un certain nombre d'années, la
culture du tournesol en Russie diminue, à
la suite des attaques très graves de divers
ennemis dont, en particulier, un crypto-
game du genre Puccinia, un coléoptère Cur-
culionide et une Orobanche. Il paraît que
c'est cette dernière qui cause le plus de
mal ; on sait cependant déjà l'éviter.
D'après un document cité à la p. 17 de la
récente monographie américaine de H. W.
WILEY (analysée dans notre n27, § 455, papier
bleu), la production annuelle moyenne de la
Russie serait estimée à 228.000.000 livres
anglaises de graines, produit de 216.000 acres
de culture ; soit 1.325 livres à l'acre.
Suivant la même brochure, la graine de
tournesol est employée, aux Etats-Unis,
uniquement pour la nourriture des volailles
et, plus rarement, des chevaux et des bo-
vins. On en cultive sur place; on en importe
aussi de Russie. -
Selon la même source enfin, la plus forte
exportation totale connue de graine de tour-
nesol de Russie a été de 1.490.000 livres
anglaises ; l'année n'est pas indiquée.
MM. BUSSARD et FRON*( Tourteaux, etc., 3e
partie, 1904), indiquent le tournesol comme
tenant quelque placejparmi les espèces oléa-
gineuses, en plus de la Russie, en Espagne et
en Portugal, dans le sud de l'Allemagne, en
Italie, en Hongrie, en Turquie, en Tunisie, en
Amérique, enfin aux Indes (d'après WILY,
sant en trouver facilement un débouché sur
les marchés européens. Une des Revues en
question indiquait Liverpool comme mar-
ché principal et signalait des chargements
très importants pour ce port. Nos planta-
tions réussirent à merveille et nous croyions
avoir enfin trouvé cette culture intercalaire
idéale, après huit années d'études et d'expé-
riences. Mais, quand nous avons cherché
ensuite le placement de nos graines, nous
nous sommes heurtés à une difficulté impré-
vue : Il nous a été impossible de trouver
acheteur et nous avons vainement cherché à
les placer sur les principaux marchés euro-
péens.
e C'est à peine si à Liverpool, grâce à
l'amabilité et aux recherches de vos obli-
geants correspondants, MM. TAYLOR& Co, on
a pu nous promettre un écoulement de 10 à
15 tonnes par mois, alors que nous serions
en mesure d'en fournir vingt fois davantage.
» A Marseille, —où l'on traitait beaucoup,
paraît-il, les graines de tournesol, il y a 20
ans, — les fabricants ne veulent à aucun
prix s'y intéresser de nouveau. En Russie,
au contraire, elle est très en faveur, comme
vous le savez, et il y a de très nombreuses
huileries qui ne traitent exclusivement que
cette graine, sans parler de l'énorme consom-
mation des graines rôties, grignotées à titre
de friandisfc.
» D'où vient-il que le tournesol n'est pas plus
employé dans les huileries des autres pays?.
L'huile est assimilable aux meilleures hui-
les à bouche, les tourteaux sont considérés
comme supérieurs à ceux du coprah pour
l'alimentation du bétail, l'extraction n'exige
aucune installation spéciale ; il semblerait
donc que, forcément, on devrait placer les
graines aussi facilement que les arachides ou
les sésames et baser le prix d'achat suivant
leur rendement en huile.
» Vous nous rendriez un service signalé,
si, grâce à la publicité de votre journal, vous
pouviez peut-être, me mettre en rapport
avec quelque fabricant d'huile que la graine
de tournesol intéresserait.
Agréez, etc.
J. E. STUCKY.
Lisbonne, 5 décembre 1904.
f
N. d. L R. — L'huile de tournesol est
effectivement l'objet d'une consommation
immense en Russie, plus particulièrement
parmi les populations orthodoxes de l'Em-
pire ; on en brûle des quantités considéra-
bles dans les petites lampes placées devant
les images saintes ; on en consomme aussi
beaucoup comme huile à bouche, pendant
le carême ; le reste de l'année, les Russes
n'usent guère d'huile dans leur alimenta-
tion.
Les populations de l'Ouest de la Russie
ne veulent d'ailleurs de cette huile à aucun
prix. L'huile de tournesol, du moins telle
qu'on la fait généralement en Russie, pos-
sède, en effet, un goût sui generis qui répugne
aux personnes n'ayant pas l'habitude de cette
huile dès leur jeune âge.
Depuis un certain nombre d'années, la
culture du tournesol en Russie diminue, à
la suite des attaques très graves de divers
ennemis dont, en particulier, un crypto-
game du genre Puccinia, un coléoptère Cur-
culionide et une Orobanche. Il paraît que
c'est cette dernière qui cause le plus de
mal ; on sait cependant déjà l'éviter.
D'après un document cité à la p. 17 de la
récente monographie américaine de H. W.
WILEY (analysée dans notre n27, § 455, papier
bleu), la production annuelle moyenne de la
Russie serait estimée à 228.000.000 livres
anglaises de graines, produit de 216.000 acres
de culture ; soit 1.325 livres à l'acre.
Suivant la même brochure, la graine de
tournesol est employée, aux Etats-Unis,
uniquement pour la nourriture des volailles
et, plus rarement, des chevaux et des bo-
vins. On en cultive sur place; on en importe
aussi de Russie. -
Selon la même source enfin, la plus forte
exportation totale connue de graine de tour-
nesol de Russie a été de 1.490.000 livres
anglaises ; l'année n'est pas indiquée.
MM. BUSSARD et FRON*( Tourteaux, etc., 3e
partie, 1904), indiquent le tournesol comme
tenant quelque placejparmi les espèces oléa-
gineuses, en plus de la Russie, en Espagne et
en Portugal, dans le sud de l'Allemagne, en
Italie, en Hongrie, en Turquie, en Tunisie, en
Amérique, enfin aux Indes (d'après WILY,
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