On n'admet pas, à Java, la possibilité d'une culture satisfai- sante de quinquina au-dessous de 700 mètres d'altitude.
Les quinquinas demandent un taux hygrométrique de l'air assez élevé et sont comparables, sous ce rapport, au théier, d'où la bonne venue des deux dans les mêmes stations. Les quantités de pluie annuelles peuvent être assez fartes et attein- dre, comme à Java, un total de plus de 3 mètres. Ces quanti- tés doivent cependant se répartir, au gré des plantations, sur un grand nombre de jours, entrecoupés de petites périodes sèches. Notons quelques chiffres : à Java, Lembang accuse une moyenne de 2 m. 116 d'eau de pluie répartie sur 161 jours ; Tjigiroean, 3 m. 144 et 214 jours; Kawah Tjiwidei, 3 m. 420 et 200 jours.
Dans l'Inde anglaise, Ootacamund reçoit 1 m. 10 de pluie en 147 jours et Neddiwattum, 2 m. 60 en 125 jours.
Au point de vue agrologique, les quinquinas sont moins exi- geants pour la composition chimique du sol que pour son état physique. Ils se refusent aux terrains lourds, compactes, frais et ne réussissent que dans un sol très meuble, perméable et qui, surtout, ne favorise pas la stagnation des eaux dans les couches du sous-sol. Le drainage doit éventuellement être assuré. Les pentes douces conviennent aussi mieux que les ter- rains sans déclivité.
En envisageant l'ensemble des caractéristiques culturales des Cinchona, on les trouve assez bien concordantes avec celles de la culture du caféier d'Arabie, ce qui a fait dire à Teijsman et Hasskarl que les quinquinas doivent être cultivés comme le caféier avec plus d'écart entre les plants et sous arbres d'om- brage. Sur ce dernier point, Junghuhn différait d'avis et préco- nisait la plantation du quinquina comme essence forestière.
C'est ainsi qu'apparaissent les beaux massifs de quinquina près de Lembang, à Java, qui entourent le monument érigé à la mémoire de Junghuhn. Mais ce sont des variantes justifiées par l'état hygrométrique local et l'intensité de l'insolation ; elles
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