Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
82 ÉTUDES ET MÉMOIRES
la même que celle des bons avocats ; lorsqu'on l'écrase, il s'en échappe un jus laiteux. Celle des variétés de qualité inférieure et plus spécialement du « coyocte » ou coyo sauvage est plus grossière et de couleur peu attrayante.
La saveur du « coyo » est tout à fait différente de celle de l'avocat, particulière et très attrayante ; elle se rapproche beau- coup de celle de la rioix de coco bien mûre.
En général, les graines sont plus grandes en proportion que celles de l'avocat. L'épaisseur de la chair de beaucoup de fruits n'est guère que d'un centimètre. Toutefois, les meilleurs varié- tés qui sont de dignes rivaux de l'avocat ont des graines qui ne sont pas proportionnellement plus grandes. La graine est tou- jours adhérente aux parois de la cavité. Ses enveloppes sont beaucoup plus épaisses que celles de la graine d'avocat et leur partie externe a un peu la texture du liège.
La graine de coyo se conserve beaucoup moins bien que celle de l'avocat ; le soleil les tue rapidement et s'il y a excès d'hu- midité, elle pourrit vite. Il faut donc conserver les graines humides mais sans excès. Sous les arbres, après quelques semai- nes, elles germent et envoient des pousses vigoureuses.
D'après les renseignements antérieurs, l'on voit qu'il s'agit en somme d'une espèce fruitière fort intéressante et dont l'ac- climatation pourrait avantageusement se tenter dans bien des pays tropicaux. Ses mérites croîtront certainement par la suite grâce à l'application de procédés horticoles connus.
ERRATUM
Dans l'étude de M. L. Ducellier, parue dans le n° 26 de Y Agronomie coloniale sous le titre : AMÉLIORATION DES PATURAGES DU MAROC, à la page 35, 4e ligne, il y a lieu de remplacer le mot fertilité par le mot stérilité.
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