Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1913-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1913 01 avril 1913
Description : 1913/04/01 (A13,N121)-1913/04/30. 1913/04/01 (A13,N121)-1913/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6424048s
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
296 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Le gouvernement vendait, en vente publique, et à des prix
beaucoup plus élevés qu'il ne l'avait acheté, le café entassé dans
les greniers. Des commerçants, courtiers en café, s'en rendaient
acquéreurs, et l'expédiaient en Europe.
La culture forcée ne réussit pas pleinement.
L'indigène dupé, il faut bien le dire, et habitué à sa culture de
riz, n'entretint qu'à peine sa plantation de café, et finit par la
délaisser. Malgré la surveillance dont il était l'objet, le travail
n'était qu'ébauché. Le chef du village, et le garde-magasin indigène,.
qui Liraient un bénéfice appréciable des cultures, ne songèrent qu'à
augmenter leurs gains : l'un en exploitant un peu plus ses sem-
blables, et l'autre en trompant la surveillance des agents européens.
En plus de cela, les cultures, mal soignées, furent attaquées par
des insectes et par des maladies. C'est chez elles que se manifes-
tèrent les premières atteintes de YHemileia vastatrix.
Bien qu'elle ait enrichi beaucoup d'indigènes, la culture forcée
tend à disparaître. De jour en jour, le contrôle se relâche, et le
coulage devient de plus en plus grand.
Il y a, en effet, entre le producteur et le vendeur beaucoup trop
d'intermédiaires.
Tout cela diminue le bénéfice de l'Etat.
En 1910, à la Chambre hollandaise, on a signalé un courant
favorable à sa disparition.
D'ailleurs déjà, dans certaines contrées, à Menado, et aux Célèbes,
la culture forcée a vécu.
M. Lovinh, Directeur général de l'agriculture aux Indes néerlan-
daises, veut voir, cette vieille méthode, disparaître à jamais.
On ne peut qu'applaudir à cette heureuse réforme. Si, à l'origine,
la culture forcée a beaucoup contribué à développer la culture du
café à Java, de nos jours elle présente trop peu d'intérêt pour qu'un,
peuple, aussi avisé que les Hollandais, ne laisse pas à l'indigène
qu'il protège, le choix de ses cultures, en appliquant à ses sujets
quelques-uns de ses principes de liberté.
A Sumatra, la culture forcée du café a presque entièrement dis-
paru. Depuis que les plantations sont devenues la proie des mala-
dies dévastatrices, cette organisation coûte beaucoup, au gouverne-
ment, qui entretient toujours des fonctionnaires chargés d'inspecter
et de recevoir le café, et qui voit, chaque année, ses bénéfices,
diminuer avec les rendements.
Le gouvernement vendait, en vente publique, et à des prix
beaucoup plus élevés qu'il ne l'avait acheté, le café entassé dans
les greniers. Des commerçants, courtiers en café, s'en rendaient
acquéreurs, et l'expédiaient en Europe.
La culture forcée ne réussit pas pleinement.
L'indigène dupé, il faut bien le dire, et habitué à sa culture de
riz, n'entretint qu'à peine sa plantation de café, et finit par la
délaisser. Malgré la surveillance dont il était l'objet, le travail
n'était qu'ébauché. Le chef du village, et le garde-magasin indigène,.
qui Liraient un bénéfice appréciable des cultures, ne songèrent qu'à
augmenter leurs gains : l'un en exploitant un peu plus ses sem-
blables, et l'autre en trompant la surveillance des agents européens.
En plus de cela, les cultures, mal soignées, furent attaquées par
des insectes et par des maladies. C'est chez elles que se manifes-
tèrent les premières atteintes de YHemileia vastatrix.
Bien qu'elle ait enrichi beaucoup d'indigènes, la culture forcée
tend à disparaître. De jour en jour, le contrôle se relâche, et le
coulage devient de plus en plus grand.
Il y a, en effet, entre le producteur et le vendeur beaucoup trop
d'intermédiaires.
Tout cela diminue le bénéfice de l'Etat.
En 1910, à la Chambre hollandaise, on a signalé un courant
favorable à sa disparition.
D'ailleurs déjà, dans certaines contrées, à Menado, et aux Célèbes,
la culture forcée a vécu.
M. Lovinh, Directeur général de l'agriculture aux Indes néerlan-
daises, veut voir, cette vieille méthode, disparaître à jamais.
On ne peut qu'applaudir à cette heureuse réforme. Si, à l'origine,
la culture forcée a beaucoup contribué à développer la culture du
café à Java, de nos jours elle présente trop peu d'intérêt pour qu'un,
peuple, aussi avisé que les Hollandais, ne laisse pas à l'indigène
qu'il protège, le choix de ses cultures, en appliquant à ses sujets
quelques-uns de ses principes de liberté.
A Sumatra, la culture forcée du café a presque entièrement dis-
paru. Depuis que les plantations sont devenues la proie des mala-
dies dévastatrices, cette organisation coûte beaucoup, au gouverne-
ment, qui entretient toujours des fonctionnaires chargés d'inspecter
et de recevoir le café, et qui voit, chaque année, ses bénéfices,
diminuer avec les rendements.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 32/80
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6424048s/f32.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6424048s/f32.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6424048s/f32.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6424048s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6424048s
Facebook
Twitter