Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CAFÉ A JAVA
INTRODUCTION
Le Café a toujours été, et est encore de nos jours, une des plus importantes denrées coloniales.
Si nous nous plaçons uniquement au point de vue français, nous constatons que les principales colonies, qui exportent des quantités intéressantes de café sont : la Guadeloupe, la Nouvelle-Calédonie et l'Indo-Chine. En y ajoutant celles qui en produisent un peu, on arrivera une production totale, d'environ 2.000 tonnes par an, que.
reçoit la Métropole, sur les 110.000 tonnes1 qu'elle consomme, ce qui représente à peu près, comme proportion, la cinquante-cin- quième partie de ses besoins.
Comment se fait-il que la part de nos colonies, dont beaucoup pourraient produire du café, soit si faible?
Cela tient, très probablement, au prix de revient du café, qui a toujours été très élevé, eu égard au rendement des cultures, dans la plupart des colonies françaises, et n'a laissé au producteur, jusqu'à ces derniers temps, qu'un bénéfice très minime, malgré la détaxe du demi-droit, dont le café colonial jouit, à l'entrée en France.
Pourtant cette situation s'est déjà modifiée et voici dans quel sens.
Il y a quelques années, le café ordinaire, provenant du Brésil, se vendait un prix voisin de 50 francs les 50 kilos. Aujourd'hui, par suite de la « valorisation brésilienne » il a augmenté dans la proportion d'environ 60 0/0' Cette hausse inattendue, depuis qu'elle s'est produite, a profité également, au planteur des colonies fran- çaises.
Sans espérer, pour l'avenir, des cours aussi élevés que ceux de l'année 1912, par exemple, on peut dire qu'avec la détaxe com- plète, qui sera très probablement accordée d'ici quelques mois, la culture du café ne tardera pas à se développer grandement, dans
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