Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE COPAL
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Il est superflu de dire qu'il est plus dur que le chakasi et con- séquemment plus estimé. Cette sorte se récolte aux endroits d'où le Trachylobium verrucosum a disparu depuis de longues années et qui sont actuellement recouverts par des brous- sailles. Il est englobé par la couche de terre végétale, riche en débris organiques, qui recouvre le sous-sol essentielle- ment forme d'une argile bleue très compacte. Les dépôts les plus importants se rencontrent sur la côte à 4 ou 5 kilomètres du rivage.
Au moment de procéder à l'extraction, une équipe d'une vingtaine ou une trentaine d'indigènes lotissent en parcelles le terrain situé à proximité de copaliers, atteignant les dimen- sions du chêne anglais (Elton). Puis, chaque parcelle est, comme on dit en terme du métier, « essayée ». A cette fin, on creuse en cinq points différents des trous de deux pieds de profondeur. Si les sondages fournissent des résultats encoura- geants, toute la parcelle est déblayée à une profondeur de trois pieds et le copal, mis à nu, est récolté. Cette résine, qui est un mélange de chakazi et de copal fossile, est livrée telle quelle sur le marché africain. L'acheteur procède au triage et expédie le copal fossile en Europe.
Cette sorte affecte la forme de grains et de morceaux plats, d'un diamètre de 20 centimètres, recouverts d'une couche opaque, poussiéreuse, rougeâtre, cassante, due à l'oxydation durant son séjqur dans la terre. Sous cet aspect, il ressemble plus ou moins au copal d'Angola. Privé de ce revêtement superficiel, soit au couteau, soit par un rinçage avec une solu- tion de soude caustique, suivi d'un lavage à l'eau, la résine acquiert de la transparence et se reconnaît aisément à son aspect chagriné très caractéristique et auquel il doit sa dési- gnation de copal à peau d'oie. Aucun autre copal ne possède cette caractéristique aussi nettement que le copal de Zan- zibar. A quoi est dû l'aspect dit de peau d'oie ? D'aucuns prétendent .qu'il doit être attribué au moulage du sable dans lequel le copal a été enfoui alors qu'il était encore mou.
D'autres attribuent le phénomène à la contraction de la résine
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