Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
158 ÉTUDES ET MÉMOIRES
graduellement. De nos jours, on n'exploite plus au Mozam- bique que du copal fossile. Les principaux gisements sont situés dans les vallées où l'arbre producteur formait jadis d'immenses peuplements.
Ce copal du Mozambique se présente en grains aplatis et minces, d'une longueur de 1 /2 à 5 centimètres, dépourvus de saveur et d'odeur. Il est habituellement d'un jaune clair uni- forme ; mais on y trouve parfois des morceaux rouges. Sa sur- face extérieure est chagrinée, mais pas aussi régulièrement que chez le vrai copal de Zanzibar. Sa cassure est conchoïdale, à surface luisante, vitreuse. Sa densité est assez constante et oscille entre 1,050 et 1,069. Nonobstant son poids spécifique relativement élevé, le copal du Mozambique est cependant bien moins dur que son congénère du Zanzibar, dont il se rapproche beaucoup par l'aspect extérieur. Un échantillon de copal lavé du Mozambique accusa à l'analyse, entre autres caractéristiques :
Poids spécifique relatif (1.6°). , 1.051 Humidité (dans le vide). 0.59 Matières minérales 0.03 Portion soluble dans l'alcool à 96° 60.14 Portion insoluble dans l'alcool à 96°. 39.86 Indice d'acidité indirect 151.3 Indice de saponification à chaud 157.9
Aux copals de l'Afrique orientale doit être rattachée une résine spéciale vendue sur les marchés allemands sous le nom de copal d'Inhambane.
« Ce produit est, dit M. Jacob de Cordemoy, fourni sans « aucun doute par le Gopaijera Gorskiana Benth (Gorskia « conjugata Bolle), qui formerait, à l'exclusion d'autres « essences, de vastes forêts au Mozambique, à 100 milles à « l'ouest de l'Inhambane. Cette sorte particulière se récolte, « soit directement sur l'arbre, soit dans le sol où elle s'est « transformée en résine demi-fossile. Elle est complètement « différente, d'après M. E. Gilg, du copal de Mozambique ou « de Zanzibar et ressemble, à s'y méprendre, au copal d'Accra. »
Le copal d'Inhambane, exporté depuis 1886, est désigné par les indigènes sous le nom de « staka » ou « inthlaka ».
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