Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1922 01 février 1922
Description : 1922/02/01 (A6,N50)-1922/02/28. 1922/02/01 (A6,N50)-1922/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64221317
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE COTON DANS LE MOYEN LOGONE 45
qu'en vivant au milieu d'eux, en étudiant leurs goûts, leurs
mœurs, leurs habitudes, que l'on pourra finir par connaître
le moyen de résoudre le problème.
Voilà, à mon avis, la solution la plus rationnelle et qui est
d'ailleurs en cours de réalisation.
Pour obtenir un résultat pratique, il faut, en toutes choses,
avoir un plan de travail. Celui-ci serait, pour la culture du
coton en pays Kirdi, l'établissement d'un réseau de surveil-
lance et de direction qui s'étendrait sur tous les villages. Pour
atteindre ce but, j'aménage, en ce moment, à Djoun, à six kilo-
mètres environ de Béhagle, une ferme-école, où chaque village
enverra un de ses hommes, choisi parmi les plus actifs et les
plus débrouillards. Là, cet indigène apprendra la culture, non
pas celle à laquelle il a été habitué depuis son enfance, mais
une culture plus moderne. Les deux charrues que j'ai obtenues
du Gouverneur lui montreront l'utilité de remuer la terre
plus profondément ; il verra dans son cheval de race dite
Kirdi, toute petite, ma's très vigoureuse, autre chose qu'une
monture, ma;s bien un mode de traction, sauf dépense, et
dont le travail vaudra à lui seul celui de plusieurs indigènes.
Il apprendra encore la valeur du fumier qu'il semble ignorer.
Dans la ferme, cet indigène sera appelé à semer le coton
autrement qu'à la volée comme le mil ou bien en mettant,
comme il a été fait cette année en maints endroits, dix graines
dans le même trou.
On lui montrera la culture en ligne, le binage, les soins à
donner en cas de maladie, l'arrosage en cas de sécheresse
prématurée, enfin, la façon d'opérer la récolte et d'éviter de
salir le coton.
Il n'est pas douteux que nous formerons, ainsi, de précieux
auxiliaires qui, placés en qualité de « capita » de culture dans
leurs groupements, rendront les plus grands services dans
l'avenir.
Indépendamment du coton, d'autres cultures, telles que le
mil, le sésame, l'arachide, seront faites en assolement. Il sera
ainsi possible de faire comprendre aux indigènes qu'en suivant
qu'en vivant au milieu d'eux, en étudiant leurs goûts, leurs
mœurs, leurs habitudes, que l'on pourra finir par connaître
le moyen de résoudre le problème.
Voilà, à mon avis, la solution la plus rationnelle et qui est
d'ailleurs en cours de réalisation.
Pour obtenir un résultat pratique, il faut, en toutes choses,
avoir un plan de travail. Celui-ci serait, pour la culture du
coton en pays Kirdi, l'établissement d'un réseau de surveil-
lance et de direction qui s'étendrait sur tous les villages. Pour
atteindre ce but, j'aménage, en ce moment, à Djoun, à six kilo-
mètres environ de Béhagle, une ferme-école, où chaque village
enverra un de ses hommes, choisi parmi les plus actifs et les
plus débrouillards. Là, cet indigène apprendra la culture, non
pas celle à laquelle il a été habitué depuis son enfance, mais
une culture plus moderne. Les deux charrues que j'ai obtenues
du Gouverneur lui montreront l'utilité de remuer la terre
plus profondément ; il verra dans son cheval de race dite
Kirdi, toute petite, ma's très vigoureuse, autre chose qu'une
monture, ma;s bien un mode de traction, sauf dépense, et
dont le travail vaudra à lui seul celui de plusieurs indigènes.
Il apprendra encore la valeur du fumier qu'il semble ignorer.
Dans la ferme, cet indigène sera appelé à semer le coton
autrement qu'à la volée comme le mil ou bien en mettant,
comme il a été fait cette année en maints endroits, dix graines
dans le même trou.
On lui montrera la culture en ligne, le binage, les soins à
donner en cas de maladie, l'arrosage en cas de sécheresse
prématurée, enfin, la façon d'opérer la récolte et d'éviter de
salir le coton.
Il n'est pas douteux que nous formerons, ainsi, de précieux
auxiliaires qui, placés en qualité de « capita » de culture dans
leurs groupements, rendront les plus grands services dans
l'avenir.
Indépendamment du coton, d'autres cultures, telles que le
mil, le sésame, l'arachide, seront faites en assolement. Il sera
ainsi possible de faire comprendre aux indigènes qu'en suivant
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