Presse et revues
32 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1922 01 février 1922
Description : 1922/02/01 (A6,N50)-1922/02/28. 1922/02/01 (A6,N50)-1922/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64221317
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE COTON DANS LE MOYEN LOGONE 43
La terre est légère, argilo-sablonneuse en certains endroits,
riche en humus. Les essais de coton qui viennent d'être faits
en 1920 montrent cette culture comme devant donner de très
bons résultats dans toute la région située au sud d'une ligne
allant de Laï à Bousso. Malheureusement, les graines distri-
buées ont été envoyées de Fort Lamy beaucoup trop tardi-
vement. Leur mise en terre n'a eu lieu que du 15 mai au
15 juin et du 15 juillet au 15 août. Or, la saison des pluies
commence au début d'avril. Les terrains, à cette époque,
doivent être préparés dès les premières pluies, qui amolissent
la terre desséchée et craquelée par la sécheresse.
D'autre part, les graines envoyées étaient de qualité très
inférieure, provenant de cette firme de Lamy qui achète le
coton aux indigènes sans se préoccuper de sa valeur commer-
ciale. Or, les indigènes récoltent la plupart du temps sur des
plantes ayant trois et quatre années d'existence et même
plus. Les plants provenant de telles semences ne peuvent
être bien vigoureux et surtout donner un produit intéressant.
Malgré ces défectuosités, il a été possible, cependant, de
récolter du coton assez beau. L'espèce se rapproche du coton
Foulbé (Binder), planté par les Allemands à Pittoa, près de
Garua, et qui leur avait donné des résultats encourageants.
Ce coton est à longue fibre soyeuse ; il est rustique et très
résistant, se rapprochant très nettement du coton daho-
méen.
Plus de 200 hectares ont été plantés, cette année, dans le
territoire dépendant directement de Laï (Béhagle). Si cette
année, en raison des retards dont il a été parlé plus haut, la
récolte est faible, l'an prochain elle sera certainement inté-
ressante.
Chaque village de la subdivision de Béhagle a ensemencé un
champ de coton. J'en ai vu d'une superficie de 2 à 3 hectares.
Malheureusement, les primitifs qui habitent ce pays n'entre-
tiennent pas ces plantations. Paresseux, ils opposent la force
d'inertie à toutes nos objurgations. Il faudrait un personnel
plus nombreux pour rendre possible la visite fréquente de
La terre est légère, argilo-sablonneuse en certains endroits,
riche en humus. Les essais de coton qui viennent d'être faits
en 1920 montrent cette culture comme devant donner de très
bons résultats dans toute la région située au sud d'une ligne
allant de Laï à Bousso. Malheureusement, les graines distri-
buées ont été envoyées de Fort Lamy beaucoup trop tardi-
vement. Leur mise en terre n'a eu lieu que du 15 mai au
15 juin et du 15 juillet au 15 août. Or, la saison des pluies
commence au début d'avril. Les terrains, à cette époque,
doivent être préparés dès les premières pluies, qui amolissent
la terre desséchée et craquelée par la sécheresse.
D'autre part, les graines envoyées étaient de qualité très
inférieure, provenant de cette firme de Lamy qui achète le
coton aux indigènes sans se préoccuper de sa valeur commer-
ciale. Or, les indigènes récoltent la plupart du temps sur des
plantes ayant trois et quatre années d'existence et même
plus. Les plants provenant de telles semences ne peuvent
être bien vigoureux et surtout donner un produit intéressant.
Malgré ces défectuosités, il a été possible, cependant, de
récolter du coton assez beau. L'espèce se rapproche du coton
Foulbé (Binder), planté par les Allemands à Pittoa, près de
Garua, et qui leur avait donné des résultats encourageants.
Ce coton est à longue fibre soyeuse ; il est rustique et très
résistant, se rapprochant très nettement du coton daho-
méen.
Plus de 200 hectares ont été plantés, cette année, dans le
territoire dépendant directement de Laï (Béhagle). Si cette
année, en raison des retards dont il a été parlé plus haut, la
récolte est faible, l'an prochain elle sera certainement inté-
ressante.
Chaque village de la subdivision de Béhagle a ensemencé un
champ de coton. J'en ai vu d'une superficie de 2 à 3 hectares.
Malheureusement, les primitifs qui habitent ce pays n'entre-
tiennent pas ces plantations. Paresseux, ils opposent la force
d'inertie à toutes nos objurgations. Il faudrait un personnel
plus nombreux pour rendre possible la visite fréquente de
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