Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE - CHAPITRE XII
Étude des principales fibres végétales.
[Suite. )
L'extraction 4e la filasse se fait aujourd'hui à peu près exclusi- vement par les moyens mécaniques. Les faisceaux fibreux sont d'autant plus fins qu'ils sont plus internes : on peut donc les clas- ser. en deux catégories comnierciales; les plus fins sont réservés à la confection de tissus, les plus grossiers à la fabrication de cor- dages.
L'A. rigida a été introduite à la Réunion, où il est devenu très abondant, mais sans y donner lieu à exploitation.
On cultive également et on utilise pour leurs fibres :- A. heteracantha Zucc., qui donne le Chanvre de Tampico ; A. Salmiana Otto, qui donne l'ixtle.
Le genre Fourcroya est aussi d'origine américaine ; le F. gigan- tea Vent. donne l'Aloes vert ; il a été introduit à la Réunion, à Madagascar et à Maurice, mais ne donne lieu à une exploitation d'une certaine importance que dans ce dernier pays.
Broméliacées. —1J A nanassa sativa Lind., bien connu pour les qualités de son fruit, renferme dans ses feuilles des filaments pré- cieux. Pour les extraire, on récolte lés feuilles un peu avant la maturité du fruit; on en dégage alors une filasse blanche, très fine, avec laquelle on fabrique aux Philippines des tissus très déli- cats connus sous le nom de batiste d'ananas. Les fibres élémen- taires, longues de 5 mm. en moyenne, avec un diamètre moyen de 18 p., sont formées par de la cellulose presque pure, mais elles sont unies entre elles par un ciment ligneux.
Scitaminées. — Dans ce groupe, ce sont les Musacées et particu- lièrement le genre Musa qui fournissent des matières textiles. D'une manière générale, les fibres de tous les bananiers sont textiles ;
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