Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1908 01 mai 1908
Description : 1908/05/01 (A8,N62)-1908/05/31. 1908/05/01 (A8,N62)-1908/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64197791
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
CULTURE DU SISAL 425
charger sur les véhicules ; pourtant on considère que des paquets
plus petits causent plus de perte de temps aux travailleurs.
Pour obtenir la plus grande quantité de fibre de la meilleure
qualité, la récolte doit être faite de préférence pendant la saison
sèche, pendant laquelle les feuilles contiennent moins de mucilage,
et par conséquent une plus grande proportion de fibre, à moins
cependant qu'il n'y ait eu une longue sécheresse préalable, car,'en
ce cas, les feuilles trop sèches sont plus dures à passer à la machine
à décortiquer, qu'elles fatiguent davantage, et aussi les fibres se
cassent plus facilement. Toutefois un des grands avantages de
cette culture, c'est qu'il n'y a point d'époque ohligatoire pour la
récolte 1. En effet, les feuilles ne se détériorent pas sur la plante,
si on ne les coupe pas immédiatement, et par conséquent une
saison trop humide, le manque d'ouvriers ou le bas prix de la fibre
seront des raisons suffisantes pour ajourner la cueillette pendant
10 ou 12 mois, à condition cependant de ne pas laisser les feuilles
devenir jaunes et flétries sur la plante, car alors la fibre même
prend une couleur qui nuit à sa valeur, et les feuilles trop mûres
donnent aussi plus de déchets à la machine. Par conséquent, il est
presque toujours possible d'emménager la récolte de façon à pou-
voir fournir du travail aux ouvriers pendant toute l'année, sauf
pendant les saisons par trop pluvieuses ou par trop sèches.
Les feuilles de la première récolte sont naturellement les plus
petites, et donnent proportionnellement moins de fibre marchande
que celles des cueillettes subséquentes, c'est-à-dire en général
seulement une livre par 25 feuilles ; mais à mesure que la plante
se développe et atteint de l'âge, le nombre des feuilles que l'on
peut couper à la fois s'accroît jusqu'à 20 ou 25 par plante, — si
les conditions sont favorables, — et en même temps leur longueur
et le rendement en fibre augmentent, de façon que l'on compte
que 1.000 feuilles doivent donner au moins 50 livres de fibre, de
bonnes plantes pouvant produire jusqu'à 75 livres par 1.000 feuilles ;
d'autres calculs donnent en moyenne 2.000 livres de fibre par
acre contenant 1.000 plantes, soit 2 livres par plante, sauf bien
entendu la première cueillette. Il semble aussi résulter de certains
1. « One of the great advantages of sisal growing is that there is no hard set time
for harvest, the crop can wait and be gathered at the farmer's pleasure, or work
can be stopped if labor fails or prices of sale fall too low ». (Rapport de la Direction).
charger sur les véhicules ; pourtant on considère que des paquets
plus petits causent plus de perte de temps aux travailleurs.
Pour obtenir la plus grande quantité de fibre de la meilleure
qualité, la récolte doit être faite de préférence pendant la saison
sèche, pendant laquelle les feuilles contiennent moins de mucilage,
et par conséquent une plus grande proportion de fibre, à moins
cependant qu'il n'y ait eu une longue sécheresse préalable, car,'en
ce cas, les feuilles trop sèches sont plus dures à passer à la machine
à décortiquer, qu'elles fatiguent davantage, et aussi les fibres se
cassent plus facilement. Toutefois un des grands avantages de
cette culture, c'est qu'il n'y a point d'époque ohligatoire pour la
récolte 1. En effet, les feuilles ne se détériorent pas sur la plante,
si on ne les coupe pas immédiatement, et par conséquent une
saison trop humide, le manque d'ouvriers ou le bas prix de la fibre
seront des raisons suffisantes pour ajourner la cueillette pendant
10 ou 12 mois, à condition cependant de ne pas laisser les feuilles
devenir jaunes et flétries sur la plante, car alors la fibre même
prend une couleur qui nuit à sa valeur, et les feuilles trop mûres
donnent aussi plus de déchets à la machine. Par conséquent, il est
presque toujours possible d'emménager la récolte de façon à pou-
voir fournir du travail aux ouvriers pendant toute l'année, sauf
pendant les saisons par trop pluvieuses ou par trop sèches.
Les feuilles de la première récolte sont naturellement les plus
petites, et donnent proportionnellement moins de fibre marchande
que celles des cueillettes subséquentes, c'est-à-dire en général
seulement une livre par 25 feuilles ; mais à mesure que la plante
se développe et atteint de l'âge, le nombre des feuilles que l'on
peut couper à la fois s'accroît jusqu'à 20 ou 25 par plante, — si
les conditions sont favorables, — et en même temps leur longueur
et le rendement en fibre augmentent, de façon que l'on compte
que 1.000 feuilles doivent donner au moins 50 livres de fibre, de
bonnes plantes pouvant produire jusqu'à 75 livres par 1.000 feuilles ;
d'autres calculs donnent en moyenne 2.000 livres de fibre par
acre contenant 1.000 plantes, soit 2 livres par plante, sauf bien
entendu la première cueillette. Il semble aussi résulter de certains
1. « One of the great advantages of sisal growing is that there is no hard set time
for harvest, the crop can wait and be gathered at the farmer's pleasure, or work
can be stopped if labor fails or prices of sale fall too low ». (Rapport de la Direction).
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