Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
LES FORÊTS DE LA COTE D'IVOIRE RAPPORT PRÉLIMINAIRE SUR L'ENSEMBLE DES RECHERCHES EFFECTUÉES PAR LA MISSION FORESTIÈRE DE LA COTE D'IVOIRE (Décembre 1906 — Août 1907).
(Suite)
Zoologie. — L'étude méthodique de la faune de la forêt vierge africaine réserve, comme celle de la flore, des surprises intéres- santes à ceux qui l'entreprendront.
Nous n'avons pu, faute de temps, nous en occuper autant que nous l'aurions voulu; nous avons cependant au cours de nos itiné- raires, recueilli autant de matériaux que cela a été possible pour les collections du Muséum de Paris.
Les récentes découvertes de l'Okapi dans la forêt congolaise et celle d'un sanglier très spécial dans l'Afrique Orientale, ont mon- tré que, même dans les grands animaux, il reste encore beaucoup de recherches à faire. Si les grands mammifères des plaines souda- naises (où le gibier peut ordinairement être observé à longue dis- tance) sont presque tous connus, il n'en est pas de même de ceux de la forêt.
A la Côte d'Ivoire, il reste certainement encore dans les profon- deurs de la forêt plusieurs de ces gros animaux à découvrir.
N'étant point chasseur, notre rôle s'est borné à recueillir indirecte- ment des renseignement et des dépouilles d'animaux. Nous avons expédié au Laboratoire de mammalogie du Muséum, les dépouilles de 10 espèces différentes de singes et celles d'un certain nombre d'animaux de la même classe plus ou moins intéressants.
Nous avons cherché à savoir ce qu'était l'A wa, cet animal, dont les cris déchirants se font entendre pendant les nuits claires, dans beaucoup de régions de la forêt, cris provenant certainement de l'appel des mâles et femelles. Dans le pays Abé les indigènes nous ont procuré un grand écureuil, dont les membres réunis au corps forment parachute qu'ils nomment « onle » et auquel ils attribuent forment parachute qu'ils nomment « onle » et auquel ils attribuent ce cri.
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