Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
L'ARACHIDE —\
(Suite) 1 COMMERCE B. — Exportations.
b) Arachides décortiquées.
On sait que la densité des arachides en coques est très faible.
Étant donnée cette faible densité, les navires chargent en volume et le prix du transport pour un semblable produit devient relative- ment élevé. C'est pour abaisser ce prix de transport que les expor- tateurs des Indes, ceux de la côte orientale d'Afrique décortiquent les arachides avant leur embarquement pour l'Europe. On a songé au Sénégal à opérer de la même manière. Le décortiquage se fai- sait à la main. Mais, dans les pays précédents, la main-d'œuvre est abondante et à bon marché, tandis que dans notre colonie les con- ditions sont tout autres. En outre, la distance à parcourir pour arriver jusque sur les marchés européens est relativement faible, ce qui donne moins d'intérêt à la diminution du fret. D'autre part, comme les avaries avec des arachides décortiquées sont beaucoup plus à craindre qu'avec les graines enfermées dans leur coque, avaries qui seraient gravement préjudiciables à la qualité de nos arachides du Sénégal dont on connaît toute la valeur, le décorti- quage n'a jamais pris dans cette colonie une grande importance.
De 1869 à 1873 inclus, il a été exporté 242.659 kilogrammes d'arachides décortiquées, soit une moyenne annuelle de 48.532 kilogrammes.
Il a été exporté ensuite 17.964 kilogrammes en 1874, 14.241 kilo- grammes en 1876 et 930 kilogrammes en 1877. Le décortiquage fut repris plus tard ; on relève en 1890 une exportation de 673.083 kilogrammes, 170.008 kilogrammes en 1892, 18.344 kilogrammes en 1894, 3.440 kilogrammes en 1899 et 914 kilogrammes en 1900.
Actuellement, le décortiquage sur place et à la main peut être considéré comme abandonné.
C'est surtout au Rio-Nunez et au Rio-Pongo et un peu en Casa- mance qu'on a décortiqué l'arachide.
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