Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
138 ÉTUDES ET MÉMOIRES
coule la rivière Forécariah. A cet endroit, la plaine basse s'étend à près d'un kilomètre des rives du fleuve. Elle est formée d'alluvions très argileuses, mais riches en humus, et sillonnée de ruisseaux dont le cours est bordé de palmiers nains ; les eaux couvrent une grande partie de cette plaine pendant l'hivernage. Le sol, presque partout déboisé, est recouvert de hautes herbes. Quelques vestiges de forêt occupent les pentes qui montent de la plantation au poste ; il sera possible d'y mettre l'année prochaine des arbres à caoutchouc pour étudier la façon dont ils se comportent en forêt.
En juin 1905, 325 Hevea et 200 Castilloa furent plantés, mais beaucoup ont péri depuis. Une cinquantaine d'Hevea ont été brûlés, d'autres, placés trop profondément et dans des trous trop étroits, sont morts ou bien sont restés chétifs.
On a pu planter à Forécariah dans les derniers jours de juin et dans la première quinzaine de juillet 5.000 plantes à caoutchouc savoir :
Surfaces 5 h. 75 ares Hevea 2.300 2 h. 50 ares Castilloa 1.100 3 h. 75 ares Funtumia 1.700 Au total. 12 hectares 5.100
Toutes ces plantes sont espacées de 5 à 6 mètres et disposées en lignes parallèles. Quelques files de chaque espèce suivent la pente du soi dont la composition varie avec l'altitude. La majorité des Hevea occupe la partie basse, inondée pendant l'hivernage.
La reprise a été là aussi des plus satisfaisantes, elle s'est chiffrée ainsi :
Funtumia - 90 0/0 Hevea 75 0/0 Castilloa 70 0/0.
La protection des palissades là aussi a paru illusoire, et n'a pas permis d'arrêter les biches dont les dégàts sont en somme assez faibles, surtout dans de grandes plantations. Mais, la confection de gardes-feux, c'est-à-dire de bandes de terrain complètement débrous- sées, sur une largeur de 20 mètres au moins autour de la plantation, est indispensable pour arrêter les feux de brousse. Enfin, pendant les 4 ou 5 premières années, il est prudent de couper dans la plan- tation même, les herbes sèches où les incendies pourraient être facilement allumés. Après ce laps de temps, les arbres sont suffi- samment développés pour entraver la croissance de la végétation adventice.
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