Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1898 05 novembre 1898
Description : 1898/11/05 (A2,N18,T3). 1898/11/05 (A2,N18,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419695s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 145
circuler aisément partout. Les portes et les fonds des compartiments sont doublés
en fer-blanc.
Séchoir à air chaud.
Caféier de Liberia.. — A Fernando-Po les planteurs ont coutume d'étêter les
caféiers à deux mètres de hauteur pour les forcer à étendre leurs rameaux laté-
raux, ce qui rend plus facile la cueillette des fruits. Une fois étêtés, les caféiers
s'ombragent mutuellement etdonnentun plus fortrendement. Le caféier de San-
Thomé, Coffea arabica, ne réussit ni à Sainte-Isabelle, ni aux environs. Les Portu-
gais pensent, avec juste raison d'ailleurs, qu'il viendrait mieux à l'altitude de
Baciléé, c'est-à-dire au-dessus de 400 mètres.
Main-d'œuvre. — S'il y avait à Fernando-Po la facilité de se procurer sur place
des travailleurs en nombre suffisant, cette île deviendrait, en peu d'années, un
centre important de production de cacao et de café. Malheureusement, pour le
moment on ne peut guère avoir que des gens de Monrovia, des Kroumens, des
Sierra-Leonais, etc. Ces noirs sont engagés pour deux ans à raison de 15 à
20 pesetas par mois; les contremaîtres gagnent de 25 à 30 pesetas, et voient
augmenter leur salaire s'ils renouvellent leur engagement. Le prix du passage
de Monrovia à Fernando-Po est de 60 francs par homme, ce qui, on le comprend,
grève énormément la main-d'œuvre employée et empêche les plantations de
prendre de l'extension. "'-
Depuis quelque temps les indigènes de Fernando-Po, les Boubies, s'enga-
gent volontiers comme travailleurs à raison de 10 pesetas par mois, mais à
condition d'avoir leurs femmes avec eux.
Ils préfèrent les grandes exploitations dirigées par des Européens ou des
mulâtres, et vont rarement chez les nègres; quoiqu'ils ne soient pas très nom-
breux, on peut en tirer un excellent parti en les encadrantavec des Kroumens, à
raison de trois Kroumens pour une douzaine de Boubies. Ils sont doux et faciles
à conduire. Les propriétaires qui en emploient se déclarent satisfaits et vou-
draient en avoir davantage.
Actuellement, presque tout le pourtour de l'île est occupé par des plantations.
Le jour où il existera des routes allant-dans l'intérieur et se reliant aux chemins
centraux de Sainte-Isabelle à Concepcion et de San-Carlos à Sainte-Isabelle, les
exploitations agricoles tendront à prendre de l'extension, d'autres seront créées.
Comme on a pu s'en rendre compte par ce qui précède, Fernando-Po est appelée à
devenir une riche colonie. Elle est en effet privilégiée sous le rapport de la ferti-
lité du sol; de plus, les altitudes variées qu'on y trouve permettent une grande
variété de cultures que l'on ne manquera pas d'y entreprendre dans un avenir
peu éloigné, si l'on en juge d'après l'extension prise par les plantations dans ces
dernières années.
Libreville, le 5 juillet 1898.
C. CHALOT,
Directeur du jardin d'essai de Libreville,
circuler aisément partout. Les portes et les fonds des compartiments sont doublés
en fer-blanc.
Séchoir à air chaud.
Caféier de Liberia.. — A Fernando-Po les planteurs ont coutume d'étêter les
caféiers à deux mètres de hauteur pour les forcer à étendre leurs rameaux laté-
raux, ce qui rend plus facile la cueillette des fruits. Une fois étêtés, les caféiers
s'ombragent mutuellement etdonnentun plus fortrendement. Le caféier de San-
Thomé, Coffea arabica, ne réussit ni à Sainte-Isabelle, ni aux environs. Les Portu-
gais pensent, avec juste raison d'ailleurs, qu'il viendrait mieux à l'altitude de
Baciléé, c'est-à-dire au-dessus de 400 mètres.
Main-d'œuvre. — S'il y avait à Fernando-Po la facilité de se procurer sur place
des travailleurs en nombre suffisant, cette île deviendrait, en peu d'années, un
centre important de production de cacao et de café. Malheureusement, pour le
moment on ne peut guère avoir que des gens de Monrovia, des Kroumens, des
Sierra-Leonais, etc. Ces noirs sont engagés pour deux ans à raison de 15 à
20 pesetas par mois; les contremaîtres gagnent de 25 à 30 pesetas, et voient
augmenter leur salaire s'ils renouvellent leur engagement. Le prix du passage
de Monrovia à Fernando-Po est de 60 francs par homme, ce qui, on le comprend,
grève énormément la main-d'œuvre employée et empêche les plantations de
prendre de l'extension. "'-
Depuis quelque temps les indigènes de Fernando-Po, les Boubies, s'enga-
gent volontiers comme travailleurs à raison de 10 pesetas par mois, mais à
condition d'avoir leurs femmes avec eux.
Ils préfèrent les grandes exploitations dirigées par des Européens ou des
mulâtres, et vont rarement chez les nègres; quoiqu'ils ne soient pas très nom-
breux, on peut en tirer un excellent parti en les encadrantavec des Kroumens, à
raison de trois Kroumens pour une douzaine de Boubies. Ils sont doux et faciles
à conduire. Les propriétaires qui en emploient se déclarent satisfaits et vou-
draient en avoir davantage.
Actuellement, presque tout le pourtour de l'île est occupé par des plantations.
Le jour où il existera des routes allant-dans l'intérieur et se reliant aux chemins
centraux de Sainte-Isabelle à Concepcion et de San-Carlos à Sainte-Isabelle, les
exploitations agricoles tendront à prendre de l'extension, d'autres seront créées.
Comme on a pu s'en rendre compte par ce qui précède, Fernando-Po est appelée à
devenir une riche colonie. Elle est en effet privilégiée sous le rapport de la ferti-
lité du sol; de plus, les altitudes variées qu'on y trouve permettent une grande
variété de cultures que l'on ne manquera pas d'y entreprendre dans un avenir
peu éloigné, si l'on en juge d'après l'extension prise par les plantations dans ces
dernières années.
Libreville, le 5 juillet 1898.
C. CHALOT,
Directeur du jardin d'essai de Libreville,
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