Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1898 05 novembre 1898
Description : 1898/11/05 (A2,N18,T3). 1898/11/05 (A2,N18,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419695s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 143
VARIÉTÉS
NOTES SUR UN VOYAGE A FERNANDO-PO
Il y a quelques mois, M. Bellière, régisseur de la plantation « Armor» au
Gabon, a été visiter l'île de Fernando-Po, appelée comme San-Thomé à devenir
un centre important de production de cacao et de café sur la côte occidentale
d'Afrique.
A son retour, M. Bellière a bien voulu nous communiquer les renseignements
qu'il rapportait, ce qui nous permet aujourd'hui d'en donner un résumé aux
lecteurs de la Revue. -
Sol. — Très profond, le sol de Fernando-Po est d'une remarquable fertilité; la
nature des roches que l'on trouve partout indique qu'il est d'origine volcanique.
Dans le sud de l'île, au sommet de la chaîne de montagnes, il y a des lacs qui
sont vraisemblablement d'anciens cratères. En 1896-1897, des missionnaires
espagnols ayant visité ces lacs ont déterminé leur altitude (i). Au sud du lac
Loréto,ils ont trouvé des sources d'eaux minérales dont une à peu près semblable
à l'eau de Vichy. D'une bonne consistance, la terre de Fernando-Po est riche en
humus. A Bacilée (460 mètres d'altitude), résidence du gouverneur, M. Bellière a
vu des trous profonds de 4 et 5 mètres, creusés pour constater la nature du sol.
A cette profondeur, la terre, mais dépourvue d'humus évidemment, était la
même qu'à la surface. Il faut reconnaître qu'au Congo nous sommes moins bien
partagés sous ce rapport.
Climat. — Le climat de Fernando-Po a beaucoup d'analogie avec celui de
Victoria (Cameroun). Cependant dans le sud de l'île la saison sèche dure parfois
quatre mois, quoique le pic principal (Clarence 2.850 mètres) soit presque tou-
jours caché par les nuages. Au sud, dans la partie comprise entre les baies de
San-Carlos (ouest) et de Conception (est), il pleut presque constamment; la raison
sèche n'y dure pas plus d'un mois et demi environ. C'est pourquoi, de l'avis de
personnes autorisées, cette région est celle qui convient le mieux au cacaoyer,
qu'on peut cultiver jusqu'à près de 300 mètres d'altitude. Au-dessus, les cultures
de café d'abord, et de quinquina ensuite, auraient chance de réussir.
Les plantations. ■— Dans la plupart des vieilles plantations qu'il a eu l'occasion
de visiter, M. Bellière a constaté que les cacaoyers et les caféiers étaient beaucoup
trop rapprochés les uns des autres. Les premiers ne sont pas souvent à plus de
deux mètres de distance, et les seconds ne sont espacés que de 1 mètre à 1 m. 50.
Les plantations que l'on crée actuellement sont beaucoup mieux disposées. -
En défrichant le terrain on abat tous les arbres pour ne conserver que les
palmiers à huile, lesquels atteignent parfois de 15 à 20 mètres de hauteur, et
forment comme un immense parasol au-dessus des cacaoyers qu'ils garantissent
ainsi du soleil. Dans leur jeune âge les cacaoyers sont abrités par les larges
feuilles de l'igname à cacao, sorte de taro, probablement le Colocasia macrorhiza.
(1) 1. Lac Loréto, 1.262 mètres. - 2. Lac Moka, 1.800 mètres. — 3. Lac Clarence, 2.850 mètres.
VARIÉTÉS
NOTES SUR UN VOYAGE A FERNANDO-PO
Il y a quelques mois, M. Bellière, régisseur de la plantation « Armor» au
Gabon, a été visiter l'île de Fernando-Po, appelée comme San-Thomé à devenir
un centre important de production de cacao et de café sur la côte occidentale
d'Afrique.
A son retour, M. Bellière a bien voulu nous communiquer les renseignements
qu'il rapportait, ce qui nous permet aujourd'hui d'en donner un résumé aux
lecteurs de la Revue. -
Sol. — Très profond, le sol de Fernando-Po est d'une remarquable fertilité; la
nature des roches que l'on trouve partout indique qu'il est d'origine volcanique.
Dans le sud de l'île, au sommet de la chaîne de montagnes, il y a des lacs qui
sont vraisemblablement d'anciens cratères. En 1896-1897, des missionnaires
espagnols ayant visité ces lacs ont déterminé leur altitude (i). Au sud du lac
Loréto,ils ont trouvé des sources d'eaux minérales dont une à peu près semblable
à l'eau de Vichy. D'une bonne consistance, la terre de Fernando-Po est riche en
humus. A Bacilée (460 mètres d'altitude), résidence du gouverneur, M. Bellière a
vu des trous profonds de 4 et 5 mètres, creusés pour constater la nature du sol.
A cette profondeur, la terre, mais dépourvue d'humus évidemment, était la
même qu'à la surface. Il faut reconnaître qu'au Congo nous sommes moins bien
partagés sous ce rapport.
Climat. — Le climat de Fernando-Po a beaucoup d'analogie avec celui de
Victoria (Cameroun). Cependant dans le sud de l'île la saison sèche dure parfois
quatre mois, quoique le pic principal (Clarence 2.850 mètres) soit presque tou-
jours caché par les nuages. Au sud, dans la partie comprise entre les baies de
San-Carlos (ouest) et de Conception (est), il pleut presque constamment; la raison
sèche n'y dure pas plus d'un mois et demi environ. C'est pourquoi, de l'avis de
personnes autorisées, cette région est celle qui convient le mieux au cacaoyer,
qu'on peut cultiver jusqu'à près de 300 mètres d'altitude. Au-dessus, les cultures
de café d'abord, et de quinquina ensuite, auraient chance de réussir.
Les plantations. ■— Dans la plupart des vieilles plantations qu'il a eu l'occasion
de visiter, M. Bellière a constaté que les cacaoyers et les caféiers étaient beaucoup
trop rapprochés les uns des autres. Les premiers ne sont pas souvent à plus de
deux mètres de distance, et les seconds ne sont espacés que de 1 mètre à 1 m. 50.
Les plantations que l'on crée actuellement sont beaucoup mieux disposées. -
En défrichant le terrain on abat tous les arbres pour ne conserver que les
palmiers à huile, lesquels atteignent parfois de 15 à 20 mètres de hauteur, et
forment comme un immense parasol au-dessus des cacaoyers qu'ils garantissent
ainsi du soleil. Dans leur jeune âge les cacaoyers sont abrités par les larges
feuilles de l'igname à cacao, sorte de taro, probablement le Colocasia macrorhiza.
(1) 1. Lac Loréto, 1.262 mètres. - 2. Lac Moka, 1.800 mètres. — 3. Lac Clarence, 2.850 mètres.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/56
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6419695s/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6419695s/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6419695s/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6419695s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6419695s
Facebook
Twitter