Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1898 05 octobre 1898
Description : 1898/10/05 (A2,N17,T3). 1898/10/05 (A2,N17,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419694c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CAFÉ DE LIBERIA 111
nouvelle semence de la République de Liberia et du Jardin botanique de Kew,
qui approvisionna aussi les possessions britanniques.
Dès 1878, on obtint une première récolte de quelque importance, et l'un des
arbres du Jardin botanique produisit jusqu'à 893 fruits, c'est-à-dire un demi-
litre environ de café séché.
La structure puissante du Liberia, ses racines vigoureuses, ses grandes feuilles
fortes et épaisses, ses fruits Jongs et savoureux attirèrent d'autant plus vivement
l'attention que l' « Hemileia vastatrix », la terrible maladie de la feuille,
détruisait alors les plantations de café de Java, et la plante de Liberia a, depuis,
clairement démontré que, bien que ce Caféier n'échappe pas entièrement aux
attaques de la redoutable maladiê, elle est du moins à même d'y résister avec
plus de succès et de s'en rétablir rapidement.
Lorsque, il y a une dizaine d'années, les premiers envois de café Liberia,
ayant une réelle importance, arrivèrent sur les marchés d'Amsterdam et de
Rotterdam, il y eut sur ses qualités une grande divergence d'opinions. Cependant
l'on fut d'accord sur un point : c'est que, si le café Liberia était inférieur au
Java en saveur et en arôme, il était, sous ces rapports, bien supérieur au Rio et
au Santos du Brésil.
En conséquence, les prix auxquels furent réalisés les premières récoltes
varièrent entre les cotes du « God average » Santos et celles du Java, suivant le
mode de préparation et la manipulation du produit dans les différentes planta-
tions, et selon la couleur et la forme des fruits, leur goût et leur parfum.
Au commencement de l'année dernière, une forte baisse s'est produite, dans
les marchés européens, sur toutes les espèces de café.
Cette baisse avait pour cause l'accroissement considérable des récoltes du
Brésil qui, des chiffres de 1.844.700 piculs (Rio) (1) et 1.327.800 (Santos), exportés
en 1887/88, passent respectivement à 4.000.000 et 6.000.000 de piculs pour
1897/98.
Durant cette même période, les récoltes de Java ont été les suivantes :
Production Production
Années du Gouvernement des Particuliers
1887/88 257.000 piculs 172.500 piculs
1888/89 564.600 363.000
1889/90 583.000 368.000
1890/91 166.000 190.000
1891/92 371.000 325.000
1892/93 597.000 495.000
1893/4 68.000 124.000
1894/95 363.000 455.000
1895/96 339.000 333.000
1896/97 265.000 456.000
1897/98 479.000 475.000
Comme dans les statistiques publiées par le Gouvernement, il n'est fait
aucune mention spéciale du café Liberia, ces tableaux ne donnant que le chiffre
total des cafés plantés à Java ou exportés, soit par le Gouvernement, soit par les
particuliers, il est difficile de donner, en chiffres même approximatifs, les
quantités exportées de Liberia, ainsi que l'importance des plantations de ce café.
Mais je ne crois pas être loin de la vérité en évaluant à un quart du total de
l'exportation la quantité du café Liberia provenant des plantations particu-
(i) Le picul vaut 6 k. 689.
nouvelle semence de la République de Liberia et du Jardin botanique de Kew,
qui approvisionna aussi les possessions britanniques.
Dès 1878, on obtint une première récolte de quelque importance, et l'un des
arbres du Jardin botanique produisit jusqu'à 893 fruits, c'est-à-dire un demi-
litre environ de café séché.
La structure puissante du Liberia, ses racines vigoureuses, ses grandes feuilles
fortes et épaisses, ses fruits Jongs et savoureux attirèrent d'autant plus vivement
l'attention que l' « Hemileia vastatrix », la terrible maladie de la feuille,
détruisait alors les plantations de café de Java, et la plante de Liberia a, depuis,
clairement démontré que, bien que ce Caféier n'échappe pas entièrement aux
attaques de la redoutable maladiê, elle est du moins à même d'y résister avec
plus de succès et de s'en rétablir rapidement.
Lorsque, il y a une dizaine d'années, les premiers envois de café Liberia,
ayant une réelle importance, arrivèrent sur les marchés d'Amsterdam et de
Rotterdam, il y eut sur ses qualités une grande divergence d'opinions. Cependant
l'on fut d'accord sur un point : c'est que, si le café Liberia était inférieur au
Java en saveur et en arôme, il était, sous ces rapports, bien supérieur au Rio et
au Santos du Brésil.
En conséquence, les prix auxquels furent réalisés les premières récoltes
varièrent entre les cotes du « God average » Santos et celles du Java, suivant le
mode de préparation et la manipulation du produit dans les différentes planta-
tions, et selon la couleur et la forme des fruits, leur goût et leur parfum.
Au commencement de l'année dernière, une forte baisse s'est produite, dans
les marchés européens, sur toutes les espèces de café.
Cette baisse avait pour cause l'accroissement considérable des récoltes du
Brésil qui, des chiffres de 1.844.700 piculs (Rio) (1) et 1.327.800 (Santos), exportés
en 1887/88, passent respectivement à 4.000.000 et 6.000.000 de piculs pour
1897/98.
Durant cette même période, les récoltes de Java ont été les suivantes :
Production Production
Années du Gouvernement des Particuliers
1887/88 257.000 piculs 172.500 piculs
1888/89 564.600 363.000
1889/90 583.000 368.000
1890/91 166.000 190.000
1891/92 371.000 325.000
1892/93 597.000 495.000
1893/4 68.000 124.000
1894/95 363.000 455.000
1895/96 339.000 333.000
1896/97 265.000 456.000
1897/98 479.000 475.000
Comme dans les statistiques publiées par le Gouvernement, il n'est fait
aucune mention spéciale du café Liberia, ces tableaux ne donnant que le chiffre
total des cafés plantés à Java ou exportés, soit par le Gouvernement, soit par les
particuliers, il est difficile de donner, en chiffres même approximatifs, les
quantités exportées de Liberia, ainsi que l'importance des plantations de ce café.
Mais je ne crois pas être loin de la vérité en évaluant à un quart du total de
l'exportation la quantité du café Liberia provenant des plantations particu-
(i) Le picul vaut 6 k. 689.
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