Revue des cultures coloniales

1897
1898
1899
1900

Presse et revues

34 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1898-10-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 octobre 1898 05 octobre 1898

Description : 1898/10/05 (A2,N17,T3). 1898/10/05 (A2,N17,T3).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419694c

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

106 REVUE DES CULTURES COLONIALES

de même de l'enveloppe qui entoure la graine et qui se sectionne en six segments,
en projetant vivement la graine sur le sol. La graine de couleur brun noirâtre se
compose d'une enveloppe dure qui porte à l'une de ses extrémités une légère
dépression indiquant la place de l'embryon. Enfin chaque fruit renferme trois
graines.

La germination de la graine est très longue à cause de la dureté de l'enve-
loppe, mais on remédie à cet inconvénient, soit en limant l'extrémité du noyau
qui porte la dépression indiquée, soit en coupant cette extrémité de façon que,
dans l'un et l'autre cas, le germe ne soit pas endommagé; en procédant de la
sorte, la graine germe au bout de 8 à 10 jours.

Feuille, 1/2 de la grandeur naturelle.

Racines. — Les racines portent vers leur extrémité des renflements fusiformes
disposés en chapelets à l'intérieur desquels on trouve une substance blanche,
légèrement spongieuse, peu dure, qui paraît accumuler certaines substances
nutritives dont la plante se nourrit.

Incisés, les parties non renflées et les renflements laissent couler du latex,
mais en plus faible quantité que le tronc.

Le Manihot, se reproduit soit par graines, soit par boutures; dans ce dernier
cas, il paraîtrait que sa rapide croissance ne lui permettrait pas de prendre
dans le sol un point d'appui suffisant pour résister aux vents un peu forts. Son
développement est rapide, et, à la sixième année, sa force est telle qu'il est
capable de supporter les incisions faites pour l'extraction du latex. Il vient bien
sur les terrains légers, sableux, mais les terrains humides et argileux ne lui
conviennent pas. Le Manihot doit être planté autant que possible à l'abri des
vents, car il présente le grave inconvénient d'être mutilé par eux.

Le colon avait fondé sur lui de grandes espérances qui, malheureusement, ne
sont pas confirmées, ainsi que me le prowrent les renseignements que j'ai pu
obtenir et les essais faits. Les médiocrei résultats obtenus jusqu'ici dans la colo-
nie, au point de vue du rendement, ne permettent pas d'envisager un seul ins-
tant la culture de cet arbre à caoutchouc comme y étant possible.

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