Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1898 05 novembre 1898
Description : 1898/11/05 (A2,N18,T3). 1898/11/05 (A2,N18,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419695s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
à celle des pluies. A cette époque, la plupart de nos légumes germent et croissent
facilement ; il est bon cependant de faire les semis en caisses, de les protéger
contre les insectes et de les abriter contre les tornades. Lorsque les plants sont
suffisamment forts, il ne reste plus qu'à les repiquer en place, où, pendant les
pluies, ils prospèrent sans soins.
La saison sèche, au contraire, n'est pas favorable aux légumes; à part de très
rares exceptions, résultats de soins énormes et parfois infructueux, la croissance
est presque totalement entravée. Il faut avoir soin alors de faire, avant la fin des
pluies, un semis important; si les plantes sont assez développées lorsque vient la
sécheresse, elles continuent à végéter sans grossir et l'on peut ainsi les conserver
jusqu'au moment où le retour des pluies permet de nouveaux semis.
Certains légumes viennent sur le Haut-Niger presque aussi bien qu'en France ;
les Choux sont du nombre, quoique certaines espèces aient de lapeineàpommer,
leur végétation étant trop rapide et trop exubérante ; les meilleurs résultats
ont été obtenus au poste de Kangaba avec le Chou de Milan court hâtif, qui a
donné des pommes bien pleines et dures au bout de très peu de temps. Il n'en
est malheureusement pas de même des Choux-fleurs dont jamais une tête man-
geable n'a pu être obtenue et qui se sont obstinés à ne produire que des feuilles.
De tous les légumes essayés, c'est le seul qui ait donné des résultats complètement
négatifs.
Des plantes vulgairement connues sous le nom de « salades », et en particulier
les Laitues, Romaines, Chicorées et Scaroles, ont une extraordinaire vigueur de
végétation. Comme d'ailleurs rien ne force à les manger « en salade » et que, peu
cuites, elles fournissent un excellent aliment, on voit de quelle ressource elles
peuvent être.
Les Radis prospèrent également et fournissent des racines piquantes qui
stimulent l'appétit et facilitent la digestion. Certains Radis à grosses racines
peuvent se manger en guise de Navets, ce dernier légume ne réussissant d'ordi-
naire pas très bien dans les pays chauds ; je ne sais si l'expérience en a été faite
sur le Haut-Niger, mais je sais que dans le Fouta-Djallon on a utilisé ainsi le radis
blanc géant de Stultgard, et il est certain qu'on pourrait obtenir les mêmes
résultats avec les différents radis-raves, avec le demi-long blanc de Strasbourg,
le noir long d'été, etc., sans parler de toute la série des Radis d'hiver.
Les Poireaux réussissent assez bien, mais, en revanche, les Oignons ont donné
de pauvres résultats. Heureusement l'on peut trouver, comme nous l'avons vu,
dans les cultures indigènes, des Oignons qui, sans avoir la grosseur et la délica-
tesse de nos races, n'en sont pas moins sapides et précieux comme condiments.
D'ailleurs les variétés européennes ont été essayées avec succès sur plusieurs
points de l'Afrique intertropicale, et il y a tout lieu de croire qu'elles s'acclima-
teront sur le Niger aussi bien qu'au Sénégal et qu'au Congo.
Les Haricots ne grènent ordinairement pas, mais produisent, en vert, une
récolte si abondante que l'officier de qui je tiens ces détails avait fini par défendre
à son cuisinier de lui en faire cuire plus de trois fois par semaine. Les Pois, au
contraire, ont donné un produit peu en rapport avec les soins qu'ils exigent. On
est en droit d'espérer que d'autres expériences seront plus consolantes, car dans
la plupart des parties chaudes de l'Afrique, à défaut de pois en grains, on récolte
du moins d'excellents mangetouts.
Les Concombres ont été d'une grande ressource à Kangaba. La plupart des
Cucurbitacées sont chez elles dans les pays tropicaux, où non seulement les
à celle des pluies. A cette époque, la plupart de nos légumes germent et croissent
facilement ; il est bon cependant de faire les semis en caisses, de les protéger
contre les insectes et de les abriter contre les tornades. Lorsque les plants sont
suffisamment forts, il ne reste plus qu'à les repiquer en place, où, pendant les
pluies, ils prospèrent sans soins.
La saison sèche, au contraire, n'est pas favorable aux légumes; à part de très
rares exceptions, résultats de soins énormes et parfois infructueux, la croissance
est presque totalement entravée. Il faut avoir soin alors de faire, avant la fin des
pluies, un semis important; si les plantes sont assez développées lorsque vient la
sécheresse, elles continuent à végéter sans grossir et l'on peut ainsi les conserver
jusqu'au moment où le retour des pluies permet de nouveaux semis.
Certains légumes viennent sur le Haut-Niger presque aussi bien qu'en France ;
les Choux sont du nombre, quoique certaines espèces aient de lapeineàpommer,
leur végétation étant trop rapide et trop exubérante ; les meilleurs résultats
ont été obtenus au poste de Kangaba avec le Chou de Milan court hâtif, qui a
donné des pommes bien pleines et dures au bout de très peu de temps. Il n'en
est malheureusement pas de même des Choux-fleurs dont jamais une tête man-
geable n'a pu être obtenue et qui se sont obstinés à ne produire que des feuilles.
De tous les légumes essayés, c'est le seul qui ait donné des résultats complètement
négatifs.
Des plantes vulgairement connues sous le nom de « salades », et en particulier
les Laitues, Romaines, Chicorées et Scaroles, ont une extraordinaire vigueur de
végétation. Comme d'ailleurs rien ne force à les manger « en salade » et que, peu
cuites, elles fournissent un excellent aliment, on voit de quelle ressource elles
peuvent être.
Les Radis prospèrent également et fournissent des racines piquantes qui
stimulent l'appétit et facilitent la digestion. Certains Radis à grosses racines
peuvent se manger en guise de Navets, ce dernier légume ne réussissant d'ordi-
naire pas très bien dans les pays chauds ; je ne sais si l'expérience en a été faite
sur le Haut-Niger, mais je sais que dans le Fouta-Djallon on a utilisé ainsi le radis
blanc géant de Stultgard, et il est certain qu'on pourrait obtenir les mêmes
résultats avec les différents radis-raves, avec le demi-long blanc de Strasbourg,
le noir long d'été, etc., sans parler de toute la série des Radis d'hiver.
Les Poireaux réussissent assez bien, mais, en revanche, les Oignons ont donné
de pauvres résultats. Heureusement l'on peut trouver, comme nous l'avons vu,
dans les cultures indigènes, des Oignons qui, sans avoir la grosseur et la délica-
tesse de nos races, n'en sont pas moins sapides et précieux comme condiments.
D'ailleurs les variétés européennes ont été essayées avec succès sur plusieurs
points de l'Afrique intertropicale, et il y a tout lieu de croire qu'elles s'acclima-
teront sur le Niger aussi bien qu'au Sénégal et qu'au Congo.
Les Haricots ne grènent ordinairement pas, mais produisent, en vert, une
récolte si abondante que l'officier de qui je tiens ces détails avait fini par défendre
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contraire, ont donné un produit peu en rapport avec les soins qu'ils exigent. On
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du moins d'excellents mangetouts.
Les Concombres ont été d'une grande ressource à Kangaba. La plupart des
Cucurbitacées sont chez elles dans les pays tropicaux, où non seulement les
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