Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1898 05 septembre 1898
Description : 1898/09/05 (A2,N16,T3). 1898/09/05 (A2,N16,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419693z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
76 REVUE DES CULTURES COLONIALES
jaune blanchâtre, presque dépourvu de tâches brunes, et leurs tiges de couleur
beaucoup plus claire que celles des maniocs amers.
Les tubercules de manioc doux sont habituellement terminés en une longue
pointe présentant des renflements séparés par des étranglements plus ou moins
prononcés. Leur goût, à l'état frais, se rapproche sensiblement de celui de la
châtaigne crue.
Le manioc doux est relativement rare dans les cultures, car, s'il a l'avantage
d'être plus hâtif, puisqu'on le récolte à huit ou dix mois, il produit beaucoup
moins, et ses tubercules sont d'une conservation difficile, en terre, une fois qu'ils
ont atteint leur maturité.
Culture. — Si le manioc vient bien dans tous les terrains, même ceux des
plaines, à condition qu'ils ne soient pas trop humides et que les eaux puissent
s'en écouler facilement, il préfère les sols meubles et son rendement est d'autant
plus élevé qu'ils sont riches. C'est pourquoi les noirs choisissent de préférence
les emplacements boisés, légèrement en pente, qu'ils mettent en état pendant la
saison sèche. La préparation des terrains destinés aux plantations de manioc se
résume, comme toutes les cultures indigènes, d'ailleurs, à bien peu de chose :
l'abatage des arbres et le brûlage des broussailles.
Deux ou trois semaines après l'apparition des premières pluies, le sol est
remué à la matchette ou à la houe, de mètre en mètre, distance généralement
adoptée entre les pieds, puis les boutures, tronçons de tiges ayant de 0m30 à
0m50 de longueur, sont enfoncées, non pas verticalement mais obliquement, et
presque couchées dans la terre, de façon que leur extrémité seulement affleure la
surface du sol. Les indigènes placent presque toujours deux boutures ensemble,
afin qu'il y ait moins de vides dans la plantation et de remplacements à effectuer.
Une quinzaine de jours après qu'elles sont en terre, les boutures se garnissent
déjà de feuilles, puis de jeunes tiges qui partent dans tous les sens et atteignent
jusqu'à trois mètres de hauteur, quand la plante est parvenue à son complet
développement. Les soins d'entretien de la plantation consistent en binages que
l'on répète deux ou trois fois, suivant la nature du sol, jusqu'au moment où les
pieds de manioc sont assez forts pour étouffer toute végétation.
En effectuant les sarclages, on butte les pieds avec de la terre prise autour
d'eux et les herbes qui ont été coupées.
Au bout de quinze à dix-huit mois, on peut commencer à retirer les plus gros
tubercules en fouillant le sol à la base de chaque touffe de manioc et en rebou-
chant ensuite les trous. La récolte se continue ainsi au fur et à mesure des
besoins pendant plus d'une année. En somme, à partir du moment de la mise en
terre des boutures jusqu'à l'achèvement de la récolte, il s'écoule environ
trois années.
Il est donc nécessaire d'établir une série de cultures et de les renouveler
annuellement pour ne pas manquer de produit.
Le manioc, quoi qu'on en dise, est une plante épuisante, et les noirs le savent
si bien qu'ils ne demandent jamais qu'une récolte au même terrain.
Le rendement moyen des plantations de manioc est de 4 à 6 kilos de tuber-
cules par pied, soit, à la distance d'un mètre, de 40,000 à 60,000 kilos par hec-
tare, au bout de deux ans et demi à trois ans.
Les principaux ennemis du manioc sont: les antilopes qui se nourrissent pres-
que exclusivement de ses feuilles; les cochons sauvages qui viennent déterrer
les tubercules, etc. -
jaune blanchâtre, presque dépourvu de tâches brunes, et leurs tiges de couleur
beaucoup plus claire que celles des maniocs amers.
Les tubercules de manioc doux sont habituellement terminés en une longue
pointe présentant des renflements séparés par des étranglements plus ou moins
prononcés. Leur goût, à l'état frais, se rapproche sensiblement de celui de la
châtaigne crue.
Le manioc doux est relativement rare dans les cultures, car, s'il a l'avantage
d'être plus hâtif, puisqu'on le récolte à huit ou dix mois, il produit beaucoup
moins, et ses tubercules sont d'une conservation difficile, en terre, une fois qu'ils
ont atteint leur maturité.
Culture. — Si le manioc vient bien dans tous les terrains, même ceux des
plaines, à condition qu'ils ne soient pas trop humides et que les eaux puissent
s'en écouler facilement, il préfère les sols meubles et son rendement est d'autant
plus élevé qu'ils sont riches. C'est pourquoi les noirs choisissent de préférence
les emplacements boisés, légèrement en pente, qu'ils mettent en état pendant la
saison sèche. La préparation des terrains destinés aux plantations de manioc se
résume, comme toutes les cultures indigènes, d'ailleurs, à bien peu de chose :
l'abatage des arbres et le brûlage des broussailles.
Deux ou trois semaines après l'apparition des premières pluies, le sol est
remué à la matchette ou à la houe, de mètre en mètre, distance généralement
adoptée entre les pieds, puis les boutures, tronçons de tiges ayant de 0m30 à
0m50 de longueur, sont enfoncées, non pas verticalement mais obliquement, et
presque couchées dans la terre, de façon que leur extrémité seulement affleure la
surface du sol. Les indigènes placent presque toujours deux boutures ensemble,
afin qu'il y ait moins de vides dans la plantation et de remplacements à effectuer.
Une quinzaine de jours après qu'elles sont en terre, les boutures se garnissent
déjà de feuilles, puis de jeunes tiges qui partent dans tous les sens et atteignent
jusqu'à trois mètres de hauteur, quand la plante est parvenue à son complet
développement. Les soins d'entretien de la plantation consistent en binages que
l'on répète deux ou trois fois, suivant la nature du sol, jusqu'au moment où les
pieds de manioc sont assez forts pour étouffer toute végétation.
En effectuant les sarclages, on butte les pieds avec de la terre prise autour
d'eux et les herbes qui ont été coupées.
Au bout de quinze à dix-huit mois, on peut commencer à retirer les plus gros
tubercules en fouillant le sol à la base de chaque touffe de manioc et en rebou-
chant ensuite les trous. La récolte se continue ainsi au fur et à mesure des
besoins pendant plus d'une année. En somme, à partir du moment de la mise en
terre des boutures jusqu'à l'achèvement de la récolte, il s'écoule environ
trois années.
Il est donc nécessaire d'établir une série de cultures et de les renouveler
annuellement pour ne pas manquer de produit.
Le manioc, quoi qu'on en dise, est une plante épuisante, et les noirs le savent
si bien qu'ils ne demandent jamais qu'une récolte au même terrain.
Le rendement moyen des plantations de manioc est de 4 à 6 kilos de tuber-
cules par pied, soit, à la distance d'un mètre, de 40,000 à 60,000 kilos par hec-
tare, au bout de deux ans et demi à trois ans.
Les principaux ennemis du manioc sont: les antilopes qui se nourrissent pres-
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