Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1898 05 août 1898
Description : 1898/08/05 (A2,N15,T3). 1898/08/05 (A2,N15,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419692j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
44 REVUE DES CULTURES COLONIALES
qu'elles dévorent (1). Nietner accuse encore du même méfait la larve d'un autre
Mélolonthide du genre Ancyclonycha. C'est à Ceylan (2) qu'elles ont surtout
commis d'importants dégâts. Bien qu'on ne l'ait pas essayé, il nous semble que
le traitement au sulfure de carbone ou au sulfo-carbonate de potasse que nous
avons décrit au sujet de l'anguillule, donnerait ici également de bons résultats.
C'est le seul qui, d'ailleurs, ait quelque peu réussi en Europe pour la destruc-
tion de la larve du hanneton, le Ver blanc.
VER GRIS. — D'après Nietner (3), une larve appelée Black Grub en anglais n'est
autre que la Chenille d'un papillon nocturne, d'ailleurs commun dans les régions
tempérées de l'hémisphère boréal, la Noctuelle des moissons (Agrot-is segttum).
Cette chenille attaque de très nombreuses plantes, et lorsqu'elle pullule, elle
peut devenir très préjudiciable aux Caféiers en détruisant les jeunes plants.
C'est à Ceylan aussi qu'elle a exercé ses ravages. Dans l'Inde, on l'a surtout ren-
contrée dans les plantations relativement élevées, sur les premiers plateaux de
l'Himalaya et les monts Nilgherries.
Nous ne nous attarderons pas à sa description qu'on trouve dans tous les trai-
tés d'entomologie. Disons quelques mots seulement sur son mode de destruction.
On pourra essayer d'abord contre le papillon l'emploi du réflecteur de M. Noël,
dont nous avons parlé à propos du Cemiostoma.
La récolte de la Chenille est un procédé qui fournit en général de bons résultats.
On peut l'opérer de plusieurs manières : soit en creusant de place en place des
trous de pal où se réfugie cette chenille paresseuse pendant le jour; soit en dis"-
posant sur le sol de petits tas de plantes tendres sous lesquels les vers gris vont
se réfugier et où on les atteint facilement.
Comme pour les vers blancs, c'est dansles terres meubles qne la chenille com-
met le plus de dégâts, puisque c'est dans de pareilles conditions que la pénétra-
tion et la progression des larves se font le plus facilement dans le sol. Il faut
ajouter encore que l'humidité excessive de ce dernier constitue une condition
très désavantageuse pour la larve.
On connaît au ver gris un parasite dans les régions tempérées. Je ne pense pas
qu'il ait été signalé pour les régions chaudes. Ce parasite est la larve d'une grosse
mouche (Diptère) du groupe des Tachinaires, VEchinomyci prompta. La mouche
dépose sur le dos de la chenille un œuf qui y adhère très intimement, y éclôt et
y produit une larve perforant aussitôt le tégument de cette chenille pour pénétrer
dans le corps et y vivre en parasite.
Au début, la larve respecte les viscères de son hôte, se contentant pour se nour-
rir de la réserve adipeuse considérable qu'elle rencontre, de sorte que le ver gris
n'en paraît guère souffrir. Puis la transformation de la chenille s'étant opérée,
la larve de mouche se met à dévorer les viscères de la chrysalide qui périt
aussitôt. Dès lors le parasite se transforme en une pupe d'où sortira la mouche.
FOURMIS. — Plusieurs espèces de fourmis ont produit et produisent au Brésil
dans les plantations de caféiers des dégâts importants. La plus répandue et aussi
la plus dangereuse qui exerce surtout ses ravages dans la province de Santos est
iura. On a vraisemblablement
connue dans le pays sous le nom de Sauva ou Tana-jura. On a vraisemblablement
1 (1) Indian Museum notes, vol. II, nO 6, Calcutta, 1893.
(2) HALDANE, AU about Grub, Colombo, 1881. — J. FERGUSON, The Coffee Planter's Manual,
Colombo, 1898.
(3) Op. cil.
qu'elles dévorent (1). Nietner accuse encore du même méfait la larve d'un autre
Mélolonthide du genre Ancyclonycha. C'est à Ceylan (2) qu'elles ont surtout
commis d'importants dégâts. Bien qu'on ne l'ait pas essayé, il nous semble que
le traitement au sulfure de carbone ou au sulfo-carbonate de potasse que nous
avons décrit au sujet de l'anguillule, donnerait ici également de bons résultats.
C'est le seul qui, d'ailleurs, ait quelque peu réussi en Europe pour la destruc-
tion de la larve du hanneton, le Ver blanc.
VER GRIS. — D'après Nietner (3), une larve appelée Black Grub en anglais n'est
autre que la Chenille d'un papillon nocturne, d'ailleurs commun dans les régions
tempérées de l'hémisphère boréal, la Noctuelle des moissons (Agrot-is segttum).
Cette chenille attaque de très nombreuses plantes, et lorsqu'elle pullule, elle
peut devenir très préjudiciable aux Caféiers en détruisant les jeunes plants.
C'est à Ceylan aussi qu'elle a exercé ses ravages. Dans l'Inde, on l'a surtout ren-
contrée dans les plantations relativement élevées, sur les premiers plateaux de
l'Himalaya et les monts Nilgherries.
Nous ne nous attarderons pas à sa description qu'on trouve dans tous les trai-
tés d'entomologie. Disons quelques mots seulement sur son mode de destruction.
On pourra essayer d'abord contre le papillon l'emploi du réflecteur de M. Noël,
dont nous avons parlé à propos du Cemiostoma.
La récolte de la Chenille est un procédé qui fournit en général de bons résultats.
On peut l'opérer de plusieurs manières : soit en creusant de place en place des
trous de pal où se réfugie cette chenille paresseuse pendant le jour; soit en dis"-
posant sur le sol de petits tas de plantes tendres sous lesquels les vers gris vont
se réfugier et où on les atteint facilement.
Comme pour les vers blancs, c'est dansles terres meubles qne la chenille com-
met le plus de dégâts, puisque c'est dans de pareilles conditions que la pénétra-
tion et la progression des larves se font le plus facilement dans le sol. Il faut
ajouter encore que l'humidité excessive de ce dernier constitue une condition
très désavantageuse pour la larve.
On connaît au ver gris un parasite dans les régions tempérées. Je ne pense pas
qu'il ait été signalé pour les régions chaudes. Ce parasite est la larve d'une grosse
mouche (Diptère) du groupe des Tachinaires, VEchinomyci prompta. La mouche
dépose sur le dos de la chenille un œuf qui y adhère très intimement, y éclôt et
y produit une larve perforant aussitôt le tégument de cette chenille pour pénétrer
dans le corps et y vivre en parasite.
Au début, la larve respecte les viscères de son hôte, se contentant pour se nour-
rir de la réserve adipeuse considérable qu'elle rencontre, de sorte que le ver gris
n'en paraît guère souffrir. Puis la transformation de la chenille s'étant opérée,
la larve de mouche se met à dévorer les viscères de la chrysalide qui périt
aussitôt. Dès lors le parasite se transforme en une pupe d'où sortira la mouche.
FOURMIS. — Plusieurs espèces de fourmis ont produit et produisent au Brésil
dans les plantations de caféiers des dégâts importants. La plus répandue et aussi
la plus dangereuse qui exerce surtout ses ravages dans la province de Santos est
iura. On a vraisemblablement
connue dans le pays sous le nom de Sauva ou Tana-jura. On a vraisemblablement
1 (1) Indian Museum notes, vol. II, nO 6, Calcutta, 1893.
(2) HALDANE, AU about Grub, Colombo, 1881. — J. FERGUSON, The Coffee Planter's Manual,
Colombo, 1898.
(3) Op. cil.
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