Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1898 05 juillet 1898
Description : 1898/07/05 (A2,N14,T3). 1898/07/05 (A2,N14,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196914
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
8 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Préparation du sol. — Il n'y a d'autres règles, pour la préparation du sol, que
celles qui sont imposées, d'une part, par sa nature et sa composition, de l'autre,
par les exigences de la plante.
Ameublir, aérer la terre, tel en est le résumé. Si elle est légère, rien de mieux.
Si elle est lourde, compacte, il faudra multiplier les façons, alterner la charrue,
la herse, le scarificateur, surtout si c'est un défrichement.
Un autre point à observer, c'est la destruction des mauvaises herbes. Peu de
plantes les redoutent autant que le manioc, et le labour est un moyen de des-
truction évidemment plus économique que le binage.
Donc, bien purger la terre de graines et plantes adventices avant de procéder
à la plantation est essentiel.
Choix des variétés. — Faute d'essais comparatifs, il sera difficile de faire choix
d'une variété en connaissance de cause. Le manioc amer est peut-être plus pro-
ductif, mais serait-il prudent de l'introduire dans un pays où ses proprié-
tés vénéneuses ne seraient pas connues? Ce n'est que dans le cas où l'exploita-
tion aurait un but industriel qu'il pourrait mériter la préférence. Le manioc
doux, à tige rouge (manioc bouquet), dont l'emploi est sans danger, qui se prête
à tous les usages avec ou sans manipulation, ne sera peut-être pas le moins
avantageux.
Multiplication. - La multiplication se fait exclusivement par le bouturage de
la tige, tout entière couverte de bourgeons.
Par contre, le tubercule, absolument lisse, n'en contient aucun. Les graines
sont rares, au moins dans les colonies où le manioc est importé. On choisit les
tiges les mieux venues, sur les souches dont le produit a été le plus élevé et on
les divise en fragments de 0,20 environ.
On retranche les extrémités : le bas parce que la tige est trop ligneuse, trop
épuisée, le haut parce qu'elle est insuffisamment développée; les bourgeons ne
sont pas aoûtés, les pousses seraient malingres, souffreteuses; le moindre excès
d'humidité ferait pourrir la bouture.
La vitalité de la plante est surprenante. A moins que le temps ne soit excep-
tionnellement chaud et sec, les tiges conservent leur faculté de bourgeonner
plusieurs semaines. Toutefois il ne faut pas abuser de cette tolérance et les
laisser s'affaiblir inutilement. Il suffit de mettre le pied en terre, jamais dans
l'eau.
Plantation. — On plante à un mètre, ou un peu plus, si la terre est très fertile,
à la charrue, ou au cordeau, dans de petites mortaises.
Il faut enterrer très superficiellement, surtout si l'humidité est à craindre. A
mesure que la terre devient plus légère, la saison plus chaude et plus sèche, on
couvre davantage.
On ne peut planter toute l'année que dans les contrées où la température est
à peu près également chaude et humide.
Au-dessous de 20°, la sortie des bourgeons est tardive, la végétation languit,
les mauvaises herbes apparaissent, le manioc souffre et les frais s'accroissent en
raison de l'humidité qui paralyse l'efficacité des binages.
Entretien. — Le jeune manioc étant extrêmement sensible à la concurrence
des plantes adventices, il faut lui donner des soins dès qu'il sort de terre. Il
manque toujours des pieds, rien de plus urgent que de les remplacer pour avoir
une plantation régulière.
Biner dès que les mauvaises herbes paraissent, avec la précaution de
Préparation du sol. — Il n'y a d'autres règles, pour la préparation du sol, que
celles qui sont imposées, d'une part, par sa nature et sa composition, de l'autre,
par les exigences de la plante.
Ameublir, aérer la terre, tel en est le résumé. Si elle est légère, rien de mieux.
Si elle est lourde, compacte, il faudra multiplier les façons, alterner la charrue,
la herse, le scarificateur, surtout si c'est un défrichement.
Un autre point à observer, c'est la destruction des mauvaises herbes. Peu de
plantes les redoutent autant que le manioc, et le labour est un moyen de des-
truction évidemment plus économique que le binage.
Donc, bien purger la terre de graines et plantes adventices avant de procéder
à la plantation est essentiel.
Choix des variétés. — Faute d'essais comparatifs, il sera difficile de faire choix
d'une variété en connaissance de cause. Le manioc amer est peut-être plus pro-
ductif, mais serait-il prudent de l'introduire dans un pays où ses proprié-
tés vénéneuses ne seraient pas connues? Ce n'est que dans le cas où l'exploita-
tion aurait un but industriel qu'il pourrait mériter la préférence. Le manioc
doux, à tige rouge (manioc bouquet), dont l'emploi est sans danger, qui se prête
à tous les usages avec ou sans manipulation, ne sera peut-être pas le moins
avantageux.
Multiplication. - La multiplication se fait exclusivement par le bouturage de
la tige, tout entière couverte de bourgeons.
Par contre, le tubercule, absolument lisse, n'en contient aucun. Les graines
sont rares, au moins dans les colonies où le manioc est importé. On choisit les
tiges les mieux venues, sur les souches dont le produit a été le plus élevé et on
les divise en fragments de 0,20 environ.
On retranche les extrémités : le bas parce que la tige est trop ligneuse, trop
épuisée, le haut parce qu'elle est insuffisamment développée; les bourgeons ne
sont pas aoûtés, les pousses seraient malingres, souffreteuses; le moindre excès
d'humidité ferait pourrir la bouture.
La vitalité de la plante est surprenante. A moins que le temps ne soit excep-
tionnellement chaud et sec, les tiges conservent leur faculté de bourgeonner
plusieurs semaines. Toutefois il ne faut pas abuser de cette tolérance et les
laisser s'affaiblir inutilement. Il suffit de mettre le pied en terre, jamais dans
l'eau.
Plantation. — On plante à un mètre, ou un peu plus, si la terre est très fertile,
à la charrue, ou au cordeau, dans de petites mortaises.
Il faut enterrer très superficiellement, surtout si l'humidité est à craindre. A
mesure que la terre devient plus légère, la saison plus chaude et plus sèche, on
couvre davantage.
On ne peut planter toute l'année que dans les contrées où la température est
à peu près également chaude et humide.
Au-dessous de 20°, la sortie des bourgeons est tardive, la végétation languit,
les mauvaises herbes apparaissent, le manioc souffre et les frais s'accroissent en
raison de l'humidité qui paralyse l'efficacité des binages.
Entretien. — Le jeune manioc étant extrêmement sensible à la concurrence
des plantes adventices, il faut lui donner des soins dès qu'il sort de terre. Il
manque toujours des pieds, rien de plus urgent que de les remplacer pour avoir
une plantation régulière.
Biner dès que les mauvaises herbes paraissent, avec la précaution de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/36
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64196914/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64196914/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64196914/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64196914
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64196914
Facebook
Twitter