Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1898 05 août 1898
Description : 1898/08/05 (A2,N15,T3). 1898/08/05 (A2,N15,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419692j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES MALADIES DU CAFÉIER 43
mun dans le sud de l'Inde (1) et la Basse-Cochinchine. D'après M. Raoul, le
café de Libéria en serait attaqué aussi bien que le café d'Arabie, quoique moins
gravement. La même espèce attaquerait aussi les rameaux d'une plante à kino,
le Pterocarpus Jfarstipiii-in (2).
L'insecte qui a de 1,5 à 2 centimètres de long est grêle, de couleur jaune ou
rougeâtre, rayé de bandes noires. La femelle perfore l'arbre jusqu'à la moelle
et dépose son œuf dans la galerie ainsi faite. La larve qui en provient est comme
celle des Longicornes en général, blanche, charnue, apode, avec un tégument
induré, approprié à son mode de vie dans le bois de la tige du Caféier. Cette
larve, une fois éclose, continue de ronger, et toute la partie de la branche ou de
la tige située au-dessus de la région creusée ne tarde pas à mourir, les feuilles
se dessèchent et on peut dès lors soupçonner la présence de la larve. Souvent
la branche évidée par sa moelle se brise au moindre coup de vent.
Quand l'insecte n'a pas atteint le collet, le Caféier peut repousser du pied
après recépage, mais le dommage apporté par la perte du fruit n'en persiste pas
moins. ,
Le Dr Bidie (3) croit que l'emploi des plantes à ombrage et une culture soignée
sont les meilleurs préservatifs. De même, M. Raoul recommande soigneusement
les abris pour éviter les atteintes de cette larve, car il considère que les cultures
en plein soleil, dans les contrées équatoriales du moins, y sont fortement
prédisposées. On doit sans doute en chercher la raison dans ce fait que l'insecte
parfait va toujours déposer ses œufs, autant qu'il le peut dans les parties de la
tige les plus échauffées par le soleil, pour en faciliter l'éclosion.
Il est indispensable de retrancher toute la partie atteinte et la brûler avec les
insectes qu'elle contient.
M.Raoul, dans l'ouvrage précité (p. 35), signale un autre coléoptère dontlalarve
serait également térébrante. Il me semble, à défaut de renseignements certains,
qu'il s'agit du même insecte que le précédent. Il a une synonymie identique.
Zeuzera Coffese. — Cette espèce créée par Nietner est le Red Borer du Caféier,
dans le sud de l'Inde. C'est un insecte Lépidoptère. Le papillon est blanc, mou-
cheté de taches verdâtre foncé. Les chenilles de 2 centimètres de long environ,
sont assez grêles, d'un rouge pourpre avec une grosse tache blanche. Les gale-
ries faites par les larves causent un dommage notable au Caféier dans le sud de
l'Inde et à Ceylan. L'arbre à thé et les jeunes troncs de l'arbre à Santal (Santalum
album) sont également sujets aux attaques de cette larve.
VERS BLANCS. — Ces larves de Coléoptères terricoles (White Grub, en anglais)
sont considérées comme se rapportant à plusieurs espèces du groupe des
Mélolonthides (hannetons). La plus répandue est le Lachnosterna pinguis Walker.
Les larves blanches, charnues, incurvées sont très avides de racines du Caféier
(1) DUNNING, JUSEPU WILLIAM, On the Cott'ee. Borer of Southern Incita (Xylotrechus qu-adrupes,
Clievrolat), in Entomological Transactions, 1868, p. lOo-l32. — RÉV. G. RIcliTEn, in the Coorg Sea-
son-report, 1er juillet 1861, 15 octobre 1867. — BIDIE GEORGES Dr, Report to the Madras Govern-
ment, 16 octobre 1867 et Ravages of the Borer (Xylotrechus quadripes Chevrotât) in the Coffee
plantations of Mysore ancl Coorg, in Entomol. Soc. Proc. 1868, p. 28-32; Zoologist, III, 1868
p. 1335-1339. -
(2) G. RICHTER, The Coffee Borer, iu Proceed. of Agric. Ilort. Society of Madras, 'H9 i
p. 79-82.
(3) Loco cil.
mun dans le sud de l'Inde (1) et la Basse-Cochinchine. D'après M. Raoul, le
café de Libéria en serait attaqué aussi bien que le café d'Arabie, quoique moins
gravement. La même espèce attaquerait aussi les rameaux d'une plante à kino,
le Pterocarpus Jfarstipiii-in (2).
L'insecte qui a de 1,5 à 2 centimètres de long est grêle, de couleur jaune ou
rougeâtre, rayé de bandes noires. La femelle perfore l'arbre jusqu'à la moelle
et dépose son œuf dans la galerie ainsi faite. La larve qui en provient est comme
celle des Longicornes en général, blanche, charnue, apode, avec un tégument
induré, approprié à son mode de vie dans le bois de la tige du Caféier. Cette
larve, une fois éclose, continue de ronger, et toute la partie de la branche ou de
la tige située au-dessus de la région creusée ne tarde pas à mourir, les feuilles
se dessèchent et on peut dès lors soupçonner la présence de la larve. Souvent
la branche évidée par sa moelle se brise au moindre coup de vent.
Quand l'insecte n'a pas atteint le collet, le Caféier peut repousser du pied
après recépage, mais le dommage apporté par la perte du fruit n'en persiste pas
moins. ,
Le Dr Bidie (3) croit que l'emploi des plantes à ombrage et une culture soignée
sont les meilleurs préservatifs. De même, M. Raoul recommande soigneusement
les abris pour éviter les atteintes de cette larve, car il considère que les cultures
en plein soleil, dans les contrées équatoriales du moins, y sont fortement
prédisposées. On doit sans doute en chercher la raison dans ce fait que l'insecte
parfait va toujours déposer ses œufs, autant qu'il le peut dans les parties de la
tige les plus échauffées par le soleil, pour en faciliter l'éclosion.
Il est indispensable de retrancher toute la partie atteinte et la brûler avec les
insectes qu'elle contient.
M.Raoul, dans l'ouvrage précité (p. 35), signale un autre coléoptère dontlalarve
serait également térébrante. Il me semble, à défaut de renseignements certains,
qu'il s'agit du même insecte que le précédent. Il a une synonymie identique.
Zeuzera Coffese. — Cette espèce créée par Nietner est le Red Borer du Caféier,
dans le sud de l'Inde. C'est un insecte Lépidoptère. Le papillon est blanc, mou-
cheté de taches verdâtre foncé. Les chenilles de 2 centimètres de long environ,
sont assez grêles, d'un rouge pourpre avec une grosse tache blanche. Les gale-
ries faites par les larves causent un dommage notable au Caféier dans le sud de
l'Inde et à Ceylan. L'arbre à thé et les jeunes troncs de l'arbre à Santal (Santalum
album) sont également sujets aux attaques de cette larve.
VERS BLANCS. — Ces larves de Coléoptères terricoles (White Grub, en anglais)
sont considérées comme se rapportant à plusieurs espèces du groupe des
Mélolonthides (hannetons). La plus répandue est le Lachnosterna pinguis Walker.
Les larves blanches, charnues, incurvées sont très avides de racines du Caféier
(1) DUNNING, JUSEPU WILLIAM, On the Cott'ee. Borer of Southern Incita (Xylotrechus qu-adrupes,
Clievrolat), in Entomological Transactions, 1868, p. lOo-l32. — RÉV. G. RIcliTEn, in the Coorg Sea-
son-report, 1er juillet 1861, 15 octobre 1867. — BIDIE GEORGES Dr, Report to the Madras Govern-
ment, 16 octobre 1867 et Ravages of the Borer (Xylotrechus quadripes Chevrotât) in the Coffee
plantations of Mysore ancl Coorg, in Entomol. Soc. Proc. 1868, p. 28-32; Zoologist, III, 1868
p. 1335-1339. -
(2) G. RICHTER, The Coffee Borer, iu Proceed. of Agric. Ilort. Society of Madras, 'H9 i
p. 79-82.
(3) Loco cil.
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