Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1898 05 février 1898
Description : 1898/02/05 (A2,N9,T2). 1898/02/05 (A2,N9,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419686t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
44 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Nos autres essais nous ont donné des rendements de 3.080 à 3.850 kg. à
l'hectare.
L'arachide d'Égypte a toujours donné une petite augmentation de rendement,
n'ayant pas dépassé 100 kg. à l'hectare.
Les rendements que nous avons déterminés sur les cultures ordinaires des
indigènes (Lougans) ont varié entre 700 et 2.100 kg. à l'hectare, ce qui nous
(700 + 2.100 = 1.400). Dans les essais que
donne une moyenne de 1i .400 kg. ———— 2 ——— = 1.400). Dans les essais que
nous avons organisés, les rendements ont varié entre 3,080 et 7,000 kg.
à l'hectare, le rendement moyen a atteint le chiffre. élevé de 5.040 kilos,
(7000 + 3.080
2 = 0.040). Nous avons obtenu un rendement triple, sur la culture
ordinaire du pays _00 =3, 6) et nous concluons que la production de l'ara-
chide au Sénégal pourrait être triplée, sans augmenter les surfaces cultivées, ni les
frais généraux.
L'arachide, introduite au Sénégal en 1841,s'y répandit très lentement,et ce ne
fut qu'en 1850 que l'on put en expédier une cargaison en France. Plus tard
l'invention de l'hilaire donna de l'extension à la culture de l'arachide et nous
arrivons en 1895 avec une exportation de 60.000 tonnes pour le Sénégal et le
Soudan. -
Actuellement, à la suite de nos essais, l'emploi de la-charrue se présente comme
étant le premier progrès à réaliser et nous donnant 4 à 500 francs de bénéfices
par hectare.
Après, il faudra nous occuper de la machine à arracher pour diminuer nos
frais généraux et porter nos essais sur l'emploi des engrais et de l'irrigation
pour augmenter les rendements.
Instructions c'ltlturales. — Planter l'arachide le plus tôt possible, immédiatement
après la première ou la seconde pluie de l'hivernage. Il faut lui donner un
espacement de 30 à 40 centimètres au carré; la plantation doit être en lignes. La
semence décortiquée, surtout pour les cosses à 2 ou 3 amandes, sera enterrée à
8 ou 10 centimètres de profondeur.
La culture de l'arachide sera combinée avec celle du caoutchouc de Ceara,
disposé en allées et en clôture; comme l'arachide, ce caoutchouc vient très bien
dans les sables.
Pour faire progresser l'agriculture il faudrait créer deux fermes modèles : l'une
dans la région des sables, et l'autre dans la région des terres fortes du fleuve,
pour les irrigations. Ces fermes feraient fonction d'écoles d'agriculture et appar-
tiendraient à la colonie ; elles seraient surtout affectées aux cultures industrielles,
au sésame, au carthame, à l'arachide, au mil, aux légumes frais, aux arbres pro-
duisant le caoutchouc, la gutta, la gomme, le coton, le kola, l'indigo, les plantes
textiles, très nombreuses dans la région, et les arbres à fruit des pays tropicaux.
Ces fermes seraient complétées par des essais de cultures analogues à ceux
que je viens de pratiquer sur l'arachide. Dans un milieu déterminé, que coûte
la culture d'une plante et que peut-elle rapporter? Toute l'agriculture sénéga-
laise est là.
ENFANTIN, 1
Ingénieur agronome,
professeur d'agriculture en mission, etc. -
Nos autres essais nous ont donné des rendements de 3.080 à 3.850 kg. à
l'hectare.
L'arachide d'Égypte a toujours donné une petite augmentation de rendement,
n'ayant pas dépassé 100 kg. à l'hectare.
Les rendements que nous avons déterminés sur les cultures ordinaires des
indigènes (Lougans) ont varié entre 700 et 2.100 kg. à l'hectare, ce qui nous
(700 + 2.100 = 1.400). Dans les essais que
donne une moyenne de 1i .400 kg. ———— 2 ——— = 1.400). Dans les essais que
nous avons organisés, les rendements ont varié entre 3,080 et 7,000 kg.
à l'hectare, le rendement moyen a atteint le chiffre. élevé de 5.040 kilos,
(7000 + 3.080
2 = 0.040). Nous avons obtenu un rendement triple, sur la culture
ordinaire du pays _00 =3, 6) et nous concluons que la production de l'ara-
chide au Sénégal pourrait être triplée, sans augmenter les surfaces cultivées, ni les
frais généraux.
L'arachide, introduite au Sénégal en 1841,s'y répandit très lentement,et ce ne
fut qu'en 1850 que l'on put en expédier une cargaison en France. Plus tard
l'invention de l'hilaire donna de l'extension à la culture de l'arachide et nous
arrivons en 1895 avec une exportation de 60.000 tonnes pour le Sénégal et le
Soudan. -
Actuellement, à la suite de nos essais, l'emploi de la-charrue se présente comme
étant le premier progrès à réaliser et nous donnant 4 à 500 francs de bénéfices
par hectare.
Après, il faudra nous occuper de la machine à arracher pour diminuer nos
frais généraux et porter nos essais sur l'emploi des engrais et de l'irrigation
pour augmenter les rendements.
Instructions c'ltlturales. — Planter l'arachide le plus tôt possible, immédiatement
après la première ou la seconde pluie de l'hivernage. Il faut lui donner un
espacement de 30 à 40 centimètres au carré; la plantation doit être en lignes. La
semence décortiquée, surtout pour les cosses à 2 ou 3 amandes, sera enterrée à
8 ou 10 centimètres de profondeur.
La culture de l'arachide sera combinée avec celle du caoutchouc de Ceara,
disposé en allées et en clôture; comme l'arachide, ce caoutchouc vient très bien
dans les sables.
Pour faire progresser l'agriculture il faudrait créer deux fermes modèles : l'une
dans la région des sables, et l'autre dans la région des terres fortes du fleuve,
pour les irrigations. Ces fermes feraient fonction d'écoles d'agriculture et appar-
tiendraient à la colonie ; elles seraient surtout affectées aux cultures industrielles,
au sésame, au carthame, à l'arachide, au mil, aux légumes frais, aux arbres pro-
duisant le caoutchouc, la gutta, la gomme, le coton, le kola, l'indigo, les plantes
textiles, très nombreuses dans la région, et les arbres à fruit des pays tropicaux.
Ces fermes seraient complétées par des essais de cultures analogues à ceux
que je viens de pratiquer sur l'arachide. Dans un milieu déterminé, que coûte
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