Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1906-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1906 01 mai 1906
Description : 1906/05/01 (A6,N38)-1906/05/31. 1906/05/01 (A6,N38)-1906/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419683k
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EXPOSITION NATIONALE D'AGRICULTURE COLONIALE 363
Contrairement aussi à la dénomination fautive de caoutchouc d'herbes,
celui-ci n'est nullement extrait des parties aériennes de la plante, mais
bien des parties souterraines, constituées par un lacis inextricable de
rhizomes, dont la grosseur varie du diamètre d'un crayon au diamètre
du bras, quand on arrive à la souche mère des rhizomes.
Le caoutchouc est renfermé dans la zone corticale interne et forme
là un réseau de fils élastiques contenus dans les vaisseaux laticifères. Il
est impossible de retirer le caoutchouc par les méthodes ordinairement
employées pour l'extraire des arbres, tels que l'Hevea ou même les
lianes des forêts africaines (la saignée ou la coupe en fragments) : car le
latex des rhizomes de Landolphias Tholloni ou Humilis est si épais qu'il
ne peut s'écouler par l'incision ou la coupe. Le procédé de MM. Arnaud
et Verneuil (brevets américains, allemands et autres) permet, au contraire,
d'extraire la totalité du caoutchouc. Il consiste essentiellement, dans la
contusion par percussion et le traitement à l'eau bouillante, des parties
corticales des rhizomes, dans des appareils spéciaux assez compliqués,
mais très rustiques, qui en extraient directement le caoutchouc à l'état
de pureté. En effet, le traitement à l'eau a pour effet d'enlever toutes les
matières gommeuses et albuminoïdes, qui causent tant de préjudice aux
caoutchoucs africains, en amenant rapidement la putréfaction et aussi le
poisseux si redouté pour les caoutchoucs.
Le caoutchouc extrait par le procédé mécanique est exempt de toutes
impuretés, quand il a été passé au déchiqueteur. Il renferme toujours
une certaine quantité d'eau qui en assure la conservation et le préserve de
l'oxydation à l'air; dans l'état actuel, cette quantité peut paraître trop
forte, mais elle est susceptible d'être réduite. Le produit est blanc, quand
il vient d'être préparé ; mais il passe rapidement au noir. Il est très élas-
tique, assez nerveux, moins cependant que le Para ou la Kassai, sorte
américaine fort appréciée, qui ont une origine botanique différente. Sa
charge de rupture est à peu de chose près, celle du Para, cependant avec
un allongement plus grand : il se rapproche ainsi du caoutchouc du Laos.
Par contre, il est très recherché des manufacturiers en raison même de
la facilité avec laquelle on peut lui incorporer, sans changer sa nature,
le soufre (et les matières minérales colorantes) nécessaire à la vu lcani-
sation. Bref, c'est un caoutchouc de première qualité, qui est appelé à
un grand avenir en raison même de la source inépuisable constituée par
la brousse africaine.
Les rhizomes du Landolphia Tholloni, plus riches en caoutchouc que
ceux du Landolphia Humilis peuvent contenir de 6 à 8 de caoutchouc,
suivant l'âge de la plante et l'époque où se fait la récolte.
Ces espèces très répandues sur le plateau Batéké et le long du Congo
jusqu'à la rivière Bleue, où le docteur Spire a pu en recueillir de nom-
Contrairement aussi à la dénomination fautive de caoutchouc d'herbes,
celui-ci n'est nullement extrait des parties aériennes de la plante, mais
bien des parties souterraines, constituées par un lacis inextricable de
rhizomes, dont la grosseur varie du diamètre d'un crayon au diamètre
du bras, quand on arrive à la souche mère des rhizomes.
Le caoutchouc est renfermé dans la zone corticale interne et forme
là un réseau de fils élastiques contenus dans les vaisseaux laticifères. Il
est impossible de retirer le caoutchouc par les méthodes ordinairement
employées pour l'extraire des arbres, tels que l'Hevea ou même les
lianes des forêts africaines (la saignée ou la coupe en fragments) : car le
latex des rhizomes de Landolphias Tholloni ou Humilis est si épais qu'il
ne peut s'écouler par l'incision ou la coupe. Le procédé de MM. Arnaud
et Verneuil (brevets américains, allemands et autres) permet, au contraire,
d'extraire la totalité du caoutchouc. Il consiste essentiellement, dans la
contusion par percussion et le traitement à l'eau bouillante, des parties
corticales des rhizomes, dans des appareils spéciaux assez compliqués,
mais très rustiques, qui en extraient directement le caoutchouc à l'état
de pureté. En effet, le traitement à l'eau a pour effet d'enlever toutes les
matières gommeuses et albuminoïdes, qui causent tant de préjudice aux
caoutchoucs africains, en amenant rapidement la putréfaction et aussi le
poisseux si redouté pour les caoutchoucs.
Le caoutchouc extrait par le procédé mécanique est exempt de toutes
impuretés, quand il a été passé au déchiqueteur. Il renferme toujours
une certaine quantité d'eau qui en assure la conservation et le préserve de
l'oxydation à l'air; dans l'état actuel, cette quantité peut paraître trop
forte, mais elle est susceptible d'être réduite. Le produit est blanc, quand
il vient d'être préparé ; mais il passe rapidement au noir. Il est très élas-
tique, assez nerveux, moins cependant que le Para ou la Kassai, sorte
américaine fort appréciée, qui ont une origine botanique différente. Sa
charge de rupture est à peu de chose près, celle du Para, cependant avec
un allongement plus grand : il se rapproche ainsi du caoutchouc du Laos.
Par contre, il est très recherché des manufacturiers en raison même de
la facilité avec laquelle on peut lui incorporer, sans changer sa nature,
le soufre (et les matières minérales colorantes) nécessaire à la vu lcani-
sation. Bref, c'est un caoutchouc de première qualité, qui est appelé à
un grand avenir en raison même de la source inépuisable constituée par
la brousse africaine.
Les rhizomes du Landolphia Tholloni, plus riches en caoutchouc que
ceux du Landolphia Humilis peuvent contenir de 6 à 8 de caoutchouc,
suivant l'âge de la plante et l'époque où se fait la récolte.
Ces espèces très répandues sur le plateau Batéké et le long du Congo
jusqu'à la rivière Bleue, où le docteur Spire a pu en recueillir de nom-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/88
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6419683k/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6419683k/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6419683k/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6419683k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6419683k
Facebook
Twitter