Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A6,N37)-1906/04/30. 1906/04/01 (A6,N37)-1906/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196825
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
IRRIGATIONS 323
expériences comparatives s'il ne serait pas possible de substituer
avantageusement à la submersion l'irrigation par infiltration,
le riz étant semé sur des planches étroites séparées par des rigoles
parcourues par de l'eau courante ; au besoin on devrait chercher
les variétés à grand rendement capables de vivre dans un sol très
imbibé mais sans que leur collet soit directement en contact avec
l'eau, ce dont nous ne voyons pas du tout la nécessité au point de
vue de la physiologie végétale ; on donnerait tout de même satisfac-
tion au dicton populaire qui déclare que « le riz doit avoir la tête au
soleil et le pied dans l'eau ». En résumé, nous croyons que si le riz
repiqué et submergé peut, jusqu'à nouvel ordre, rester la culture
des petits domaines des indigènes, il conviendrait, au contraire,
dans les grandes exploitations, de semer le riz en lignes et de le
soumettre à l'irrigation par infiltration ; on pourrait, de cette façon,
utiliser avantageusement diverses machines tirées par les attelages,
tant pour la préparation des terres, les ensemencements, les binages
que pour les travaux de récolte. Enfin, ajoutons à l'appui de ce qui
précède, que M. Balansa 1 déclare n'avoir pas trouvé de différence
botanique entre le riz sec et le riz d'eau du Tonkin.
L'irrigation par submersion continue à eau courante, exige, en
Europe méridionale, suivant la nature du sol, de une fois et demi à
près de 4 fois le volume d'eau employé, sur une même surface, avec
l'irrigation par déversement : ce ne sont pas tant les plantes qui
nécessitent ce supplément, que la perte par évaporation à la surface
du plan d'eau. Ainsi en Italie, d'après des chiffres relevés par Gus-
tave Heuzé, un débit par seconde de 20 à 22 litres suffit pour arroser
de 20 à 25 hectares de prairies, alors qu'il ne peut irriguer que :
6 hectares de rizières dans les sols très-filtrants,
9 — — dans le Verceillais,
10 — —: dans le Piémont,
12 à 15 — en Lombardie.
Lorsque la température est élevée, la perte d'eau journalière par
évaporation à la surface des bassins de submersion peut atteindre
jusqu'à 19 millimètres d'épaisseur (chiffre constaté dans une rizière
du Portugal, selon les notes données par Hervé-Mangon dans son
1. Catalogue des graminées de l'Indo-Chine française, B. Balansa; Journal de la
Société botanique de Paris, 1890.
expériences comparatives s'il ne serait pas possible de substituer
avantageusement à la submersion l'irrigation par infiltration,
le riz étant semé sur des planches étroites séparées par des rigoles
parcourues par de l'eau courante ; au besoin on devrait chercher
les variétés à grand rendement capables de vivre dans un sol très
imbibé mais sans que leur collet soit directement en contact avec
l'eau, ce dont nous ne voyons pas du tout la nécessité au point de
vue de la physiologie végétale ; on donnerait tout de même satisfac-
tion au dicton populaire qui déclare que « le riz doit avoir la tête au
soleil et le pied dans l'eau ». En résumé, nous croyons que si le riz
repiqué et submergé peut, jusqu'à nouvel ordre, rester la culture
des petits domaines des indigènes, il conviendrait, au contraire,
dans les grandes exploitations, de semer le riz en lignes et de le
soumettre à l'irrigation par infiltration ; on pourrait, de cette façon,
utiliser avantageusement diverses machines tirées par les attelages,
tant pour la préparation des terres, les ensemencements, les binages
que pour les travaux de récolte. Enfin, ajoutons à l'appui de ce qui
précède, que M. Balansa 1 déclare n'avoir pas trouvé de différence
botanique entre le riz sec et le riz d'eau du Tonkin.
L'irrigation par submersion continue à eau courante, exige, en
Europe méridionale, suivant la nature du sol, de une fois et demi à
près de 4 fois le volume d'eau employé, sur une même surface, avec
l'irrigation par déversement : ce ne sont pas tant les plantes qui
nécessitent ce supplément, que la perte par évaporation à la surface
du plan d'eau. Ainsi en Italie, d'après des chiffres relevés par Gus-
tave Heuzé, un débit par seconde de 20 à 22 litres suffit pour arroser
de 20 à 25 hectares de prairies, alors qu'il ne peut irriguer que :
6 hectares de rizières dans les sols très-filtrants,
9 — — dans le Verceillais,
10 — —: dans le Piémont,
12 à 15 — en Lombardie.
Lorsque la température est élevée, la perte d'eau journalière par
évaporation à la surface des bassins de submersion peut atteindre
jusqu'à 19 millimètres d'épaisseur (chiffre constaté dans une rizière
du Portugal, selon les notes données par Hervé-Mangon dans son
1. Catalogue des graminées de l'Indo-Chine française, B. Balansa; Journal de la
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