Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A6,N36)-1906/03/31. 1906/03/01 (A6,N36)-1906/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419681r
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
J.-B. LOUIS PIERRE 235
puissance de travail était légendaire. Que de fois, enfermé dans le
modeste cabinet où le Muséum abrita ses herbiers durant seulement les
quatre dernières années de sa vie, nous avons vu cet énergique vieillard
décrire et étudier minutieusement des spécimens, passant parfois dix
heures de suite dans son laboratoire.
On cite de lui ce joli mot. A un ami-qui, le voyant fatigué il y a
quelques mois, lui conseillait de se reposer, il répondit : « Mais, Mon-
sieur, je n'ai pas le temps, il y a tant à faire en botanique et la vie est si
courte ! »
Son caractère un peu aigri vers la fin de sa vie savait pourtant
rendre toujours hommage au mérite des autres. Mais son désintéres-
sement surtout n'avait point de limites. Tout jeune botaniste qui venait
lui demander des renseignements ne sortait jamais les mains vides. Non
seulement il prodiguait des conseils, mais aux uns il remettait des maté-
riaux d'études avec les dessins non publiés contenant les analyses minu-
tieuses auxquelles il s'était livré ; aux autres, il distribuait ses manuscrits
qu'il s'entêtait à ne pas publier lui-même. « Je n'ai pas le temps de revoir
ce groupe ; voyez si vous pouvez tirer quelque parti de ces notes »,
disait-il, et il se remettait au travail. Avait-on besoin de la détermination
d'une espèce, aussitôt il abandonnait toutes ses recherches pour satisfaire
les autres. Les botanistes qu'il a ainsi aidés dans leurs recherches sont
innombrables.
t
Jean-Baptiste-Louis PIERRE 1 naquit au Champ Borne à La Réunion, le
23 octobre 1833; il est mort à Paris le 30 octobre 1905 et ses obsèques
civiles ont eu lieu le 1er novembre en présence de sa famille et de
quelques-uns de ses amis.
Fils d'un riche planteur de l'île de La Réunion, descendant d'une
ancienne famille normande, il vit pendant son adolescence chavirer la
fortune de sa famille à la suite des ravages causés- par les cyclones et des
pertes éprouvées du fait de l'affranchissement des esclaves.
Cet événement eut une influence sur l'orientation de sa carrière. Il dut
interrompre ses études de médecine et chercher dans les colonies un
emploi pour vivre.
I. LA CARRIÈRE DE PIERRE EN EXTRÊME-ORIENT
En 1865, à l'âge de 32 ans, après un séjour de quelques années dans
les Indes anglaises, PIERRE fut nommé directeur du Jardin botanique de
Saïgon.
1. M. le Dr F. HEIM a crée le genre Pierre a, pour une Diptérocarpée d'Indo-Chine.
(Voir Bulletin de la Société Linnéenne de Paris, 1881, p. 958.)
puissance de travail était légendaire. Que de fois, enfermé dans le
modeste cabinet où le Muséum abrita ses herbiers durant seulement les
quatre dernières années de sa vie, nous avons vu cet énergique vieillard
décrire et étudier minutieusement des spécimens, passant parfois dix
heures de suite dans son laboratoire.
On cite de lui ce joli mot. A un ami-qui, le voyant fatigué il y a
quelques mois, lui conseillait de se reposer, il répondit : « Mais, Mon-
sieur, je n'ai pas le temps, il y a tant à faire en botanique et la vie est si
courte ! »
Son caractère un peu aigri vers la fin de sa vie savait pourtant
rendre toujours hommage au mérite des autres. Mais son désintéres-
sement surtout n'avait point de limites. Tout jeune botaniste qui venait
lui demander des renseignements ne sortait jamais les mains vides. Non
seulement il prodiguait des conseils, mais aux uns il remettait des maté-
riaux d'études avec les dessins non publiés contenant les analyses minu-
tieuses auxquelles il s'était livré ; aux autres, il distribuait ses manuscrits
qu'il s'entêtait à ne pas publier lui-même. « Je n'ai pas le temps de revoir
ce groupe ; voyez si vous pouvez tirer quelque parti de ces notes »,
disait-il, et il se remettait au travail. Avait-on besoin de la détermination
d'une espèce, aussitôt il abandonnait toutes ses recherches pour satisfaire
les autres. Les botanistes qu'il a ainsi aidés dans leurs recherches sont
innombrables.
t
Jean-Baptiste-Louis PIERRE 1 naquit au Champ Borne à La Réunion, le
23 octobre 1833; il est mort à Paris le 30 octobre 1905 et ses obsèques
civiles ont eu lieu le 1er novembre en présence de sa famille et de
quelques-uns de ses amis.
Fils d'un riche planteur de l'île de La Réunion, descendant d'une
ancienne famille normande, il vit pendant son adolescence chavirer la
fortune de sa famille à la suite des ravages causés- par les cyclones et des
pertes éprouvées du fait de l'affranchissement des esclaves.
Cet événement eut une influence sur l'orientation de sa carrière. Il dut
interrompre ses études de médecine et chercher dans les colonies un
emploi pour vivre.
I. LA CARRIÈRE DE PIERRE EN EXTRÊME-ORIENT
En 1865, à l'âge de 32 ans, après un séjour de quelques années dans
les Indes anglaises, PIERRE fut nommé directeur du Jardin botanique de
Saïgon.
1. M. le Dr F. HEIM a crée le genre Pierre a, pour une Diptérocarpée d'Indo-Chine.
(Voir Bulletin de la Société Linnéenne de Paris, 1881, p. 958.)
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